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Municipales à Bastia : Deux élus mis en examen dans le cadre d'une enquête sur des procurations frauduleuses


CNI avec AFP le Samedi 4 Février 2023 à 13:40

Trois personnes, dont deux adjoints au maire de Bastia, ont été mises en examen "pour atteinte à la sincérité d'un scrutin" dans une enquête sur des fraudes possibles aux procurations électorales lors des municipales de 2020, a-t-on appris ce samedi 4 février auprès du procureur de Bastia, Arnaud Viornery



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Selon une source proche du dossier, les deux élus mis en cause sont Don Petru Luccioni, délégué à la cohésion sociale, aux liens intergénérationnels et au logement social et Laura Orsini-Sauli, déléguée à la santé et au handicap. Ils ont été laissés libres sans faire l’objet d’un contrôle judiciaire. Contactés par l’AFP, les deux élus n’ont pas souhaité faire de commentaires.

Un climat conflictuel
Dans une autre enquête sur des suspicions de fraude électorale lors de ces municipales, 13 personnes avaient été placées en garde à vue en décembre dernier dans le cadre d’une information judiciaire menée par un juge d’instruction parisien qui faisait suite à une enquête préliminaire ouverte en juin 2020 par le parquet de Bastia.
Le maire nationaliste sortant, Pierre Savelli, avait été réélu à la mairie de Bastia avec 49,37 % des suffrages exprimés devant la liste de large union de Jean-Sébastien De Casalta (39,73 %), allant du Parti radical de gauche (PRG) de Jean Zuccharelli à la droite régionaliste de Jean-Martin Mondoloni. La campagne électorale bastiaise s’était déroulée dans un climat conflictuel, avec le dépôt de plusieurs plaintes.

Invalidation des scrutins
En octobre 2021, le Conseil d’Etat avait rejeté une demande d’invalidation des scrutins municipaux déposée par le mouvement d’opposition municipal bastiais. Il avait néanmoins validé l’annulation par le tribunal administratif de Bastia de l’élection du 43e conseiller municipal.
La justice administrative avait estimé que, "compte tenu de l’importance de l’écart de voix au second tour" entre la liste nationaliste et la liste d’union d’opposition, "ces irrégularités ne justificaient pas l’annulation des élections dans leur ensemble".