Corse Net Infos - Pure player corse

Michel Stefani : " d’autres choix politiques porteurs de progrès social pour la Corse"


La rédaction le Dimanche 2 Janvier 2022 à 17:31

Michel Stefani, Secrétaire régional du PCF de Corse, s'exprime dans une tribune qu'il nous fait parvenir sur les luttes que devra mener en 2022 son parti pour "d’autres choix politiques porteurs de progrès social pour la Corse"



Michel Stefani
Michel Stefani
Nous sommes nombreux à penser qu’il eut été plus agréable que 2022 ne commença comme 2021 se termina. Mais la cinquième vague épidémique et son avatar Omicron se foutent de savoir si nous avons changé d’année.
Malgré les promesses du Ségur santé, entre deux vagues précédentes, des milliers de lits d’hôpitaux ont encore été fermés. La revalorisation des métiers de santé a été ignorée et désormais les démissions compliquent la situation malgré la provocante et insuffisante prime de 100 euros. la gestion exclusivement comptable depuis des années amplifie la fragilité du système de soins.


Le Covid est un terrible révélateur de la logique désastreuse du néolibéralisme tant sur le plan économique que social. Du point de vue idéologique, elle de divise la société entre « ceux qui réussissent » et « ceux qui ne sont rien » et promeut la concurrence individuelle au détriment de l’intérêt général construit collectivement. Les sociétés humaines, ont en effet besoin de solidarité et de services publics autant que nous pouvons compter au plus fort de l’épidémie sur notre carte vitale.


En 2022, ce combat contre la domination des forces capitalistes de l’argent, il nous faudra le mener comme l’ont fait nos ainés en 1945 pour créer la Sécurité sociale et les grands services publics de la santé, de l’énergie et des transports.
L’épisode Covid sera d’autant plus marquant dans les mémoires que trop de vies ont été fauchées prématurément. La main mise des bigpharma sur les vaccins est inacceptable. La levée des brevets pour permettre une production mondiale ouverte à tous les peuples est une nécessité pour affronter les vagues répétitives et leurs nouveaux variants.


Au lieu de cette politique humainement audacieuse consacrant les moyens nécessaires à la santé et à la solidarité, le gouvernement nous inflige une gestion de crise à la petite semaine avec des mesures restrictives de droits et contradictoires. En arrière plan avec le "quoi qu’il en coute", il déverse beaucoup d’aides aux entreprises sans aucune contre partie sociale. Résultat le MEDEF écarte toute idée d’augmentation des salaires.
Ainsi le patrimoine cumulé des 500 plus grosses fortunes françaises a augmenté de 30% pour approcher les 1000 milliards d’euros en 2021 quand à l’échelle mondiale le petit club des 1% les plus riches affichent 3600 milliards de dollars de gains, l'équivalent des dépenses annuelles de santé de tous les pays du monde.


La question du juste partage de la richesse produite s’impose de toute évidence du mondial au local et ce n’est pas en Corse que ce constat sera contredit. La seule perspective d’une réforme institutionnelle pour l’instant sans contenu concret autre que le concept "d’autonomie de plein droit et de plein exercice" ne peut avoir valeur de réponse.
La cherté de la vie, les bas salaires, la concentration économique et la captation de la solidarité nationale par une minorité d’intérêts privés contre l’intérêt de tous, implique d’autres choix politiques porteurs de progrès social pour la Corse. Comme lors des grandes mobilisations sociales de 1989 et 1995, le rassemblement populaire et l’action démocratique de masse seront indispensables en 2022.
Allora, per avè sta forza più chì maì, pace è salute a tutti.