Manifestation à Bastia : David Le Bars accuse les pompiers d'avoir laissé "des gendarmes au tapis"

Pour le policier, « il est inacceptable que j’ai des collègues à moi qui aient été transportés dans des coffres de voitures de police parce que les pompiers ne se déplaçaient pas ».
David Le Bars insiste sur le fait que le contexte en Corse est compliqué et insinue que les pompiers insulaires auraient choisi les blessés à secourir. « Les amitiés doivent passer après », lance-t-il à la journaliste Laurence Ferrari avant d’ajouter « qu’on ne laisse pas des gendarmes au tapis parce qu’on a des affinités avec des manifestants alors qu’on est pompiers ».

📍On ne peut lancer de telles accusations au demeurant très graves envers ces hommes et ces femmes qui œuvrent au quotidien dans leurs missions d’assistances et secours à la population. Merci à eux 👨‍🚒🚒#respect
⁦@Sis_2b ⁩ pic.twitter.com/WqkeFRWos2
— J.Charles Leonardi (@JcLeonardi) March 15, 2022

Alain Pichaud, représentant syndical Unité Police SGP FO de l’unité CRS 59 d’Ollioules, était présent à Bastia ce dimanche. Pour lui, les pompiers ont bien joué leur rôle au moment le plus tendu des affrontements : « une section de gendarmes entière a été blastée par le souffle d’une explosion dans la soirée et les pompiers sont intervenus rapidement ».

L’homme fait référence à l’explosion intervenue vers 20h10 devant la Poste centrale sur l’avenue Maréchal Sebastiani. Une bombe agricole, explose au pied d’une section de gendarmes. Plusieurs sont à terre. « Une quinzaine », selon une source policière.
 

Des propos qui ne passent pas auprès du président du Service d’Incendie et de Secours de Haute-Corse (SIS2B), Hyacinte Vanni : « ces propos scandaleux ne correspondent en rien à la réalité ! Les pompiers portent secours à tout le monde sans distinction, il est impensable de sélectionner les blessés ». Pendant près de 5 heures, ce dimanche 13 mars, les violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont fait près de 70 blessés parmi les forces de l'ordre. « Nous les avons tous secourus et cela a été reconnu par tout le monde y compris par les services de la préfecture. Nous ne pouvons pas accepter que nos pompiers soient mis en cause comme cela », peste Hyacinthe Vanni.

Le président du SIS2B « se réserve le droit de porter plainte contre ce syndicaliste zélé vu la gravité des accusations ».