Mollusque est le contraire d’un roman noir. Il est cocasse, burlesque, tendre. Il rapporte avec fraîcheur et liberté le récit hallucinant de Gérard, un quinquagénaire fou de fruits de mer mais qui a une peur bleue de l’eau… Gérard c’est aussi le narrateur du livre. S’exprimant à la première personne du singulier, Gérard s’adresse à un interlocuteur qu’il tutoie. On saura à la fin du livre de qui il s’agit d’ailleurs. «Mollusque» c’est l’histoire d’une amitié entre deux hommes, Gérard et Patrice, une amitié mise à mal à partir du jour où « patou » rencontre Danièle, une femme de son âge. Tout bascule alors et dès lors Gérard change en mollusque tout ce qu’il approche. C’est sa manière à lui de supprimer ce qui le contrarie. Patrice devient un bigorneau, Danièle une méduse, et Jean-François Pontel, le patron du restaurant qu’ils fréquentaient, un poulpe géant. Personne n’est désormais à l’abri de cette hécatombe de métamorphoses, pas même le lecteur !
CNI a rencontré la jeune auteure dans son monde de crustacés…
* « Mollusque » de Cécilia Castelli - 151 pages - Editions « Le serpent à plumes »
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