Le Conseil Régional de l'ordre des experts-comptables organise son congrès annuel ce vendredi à la Cité Grossetti à Ajaccio sous la présidence de Marie-Dominique Cavalli (Photo Paule Santoni)
- Quel est le rôle du Conseil Régional de l’Ordre des experts-comptables ?
- Nous avons plusieurs missions et rôles au sein de ce Conseil régional. Nous exerçons avant tout les fonctions régaliennes de surveillance et d’organisation de la défense de notre profession en Corse. Nous devons veiller à ce que nos collaborateurs disposent des diplômes adéquats et s’installent de la bonne manière dans la profession. Mais, nous sommes également là pour gérer les conflits qui peuvent apparaître et nous jouons un rôle essentiel dans le domaine de la conciliation entre nos confrères et leurs clients. Nous organisons aussi régulièrement des contrôles qualités et nous avons un rôle accru en matière de surveillance du travail illégal .
- Comment évolue la profession en Corse ?
- Il faut savoir que le Conseil Régional de l’Ordre des experts-comptables de Corse est récent puisqu’il a été créé, il y a à peine 12 ans. Durant cette période, leur nombre a été pratiquement doublé. Aujourd’hui, nous recensons près de 180 experts-comptables sur l’île. Ce qu’il faut noter c’est surtout que nous avons énormément de jeunes et de femmes, surtout par rapport à la moyenne nationale, et c’est une grande satisfaction, pour nous. Le métier plaît et attire beaucoup sur l’île malgré les difficultés.
- Quels sont les enjeux pour 2025 et les années à venir liés à la profession ?
- C’est un métier difficile qui demande de se mettre sans cesse à la page ! Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est absolument pas un métier statique. On subit des mutations et des transformations en permanence. Nous sommes obligés d’être à l’écoute de ce qui se fait en matière de nouvelles technologies. Alors on subit, mais sait aussi les utiliser à bon escient. Il y a tout le temps des adaptations à connaître, mais c’est aussi notre force de savoir s’adapter. Peut-être une des plus grandes qualités d’un bon expert-comptable !
- Quelles sont les évolutions que votre métier a pu connaître ces dernières années ?
- Forcément, la digitalisation fait désormais partie du cœur de notre métier, comme partout ailleurs, j’ai envie de vous dire. Mais, parallèlement à cela, d’autres défis ont été menés avec notamment toute la problématique sur la cybersécurité, et toutes les nouvelles formes et stratégies de communication auxquelles il a fallu s’adapter. Et évidemment, maintenant, on parle beaucoup d’Intelligence Artificielle, qui va, là aussi, demander de nouvelles adaptations et manières de travailler. D’un côté, c’est une grande opportunité, qui, on ne va pas le nier, peut faire gagner du temps dans certains cas, mais qui demander une grande vigilance dans la manière de l’utiliser. Enfin, le plus grand défi qui nous attend, c’est celui de la facture électronique généralisée.
- Nous avons plusieurs missions et rôles au sein de ce Conseil régional. Nous exerçons avant tout les fonctions régaliennes de surveillance et d’organisation de la défense de notre profession en Corse. Nous devons veiller à ce que nos collaborateurs disposent des diplômes adéquats et s’installent de la bonne manière dans la profession. Mais, nous sommes également là pour gérer les conflits qui peuvent apparaître et nous jouons un rôle essentiel dans le domaine de la conciliation entre nos confrères et leurs clients. Nous organisons aussi régulièrement des contrôles qualités et nous avons un rôle accru en matière de surveillance du travail illégal .
- Comment évolue la profession en Corse ?
- Il faut savoir que le Conseil Régional de l’Ordre des experts-comptables de Corse est récent puisqu’il a été créé, il y a à peine 12 ans. Durant cette période, leur nombre a été pratiquement doublé. Aujourd’hui, nous recensons près de 180 experts-comptables sur l’île. Ce qu’il faut noter c’est surtout que nous avons énormément de jeunes et de femmes, surtout par rapport à la moyenne nationale, et c’est une grande satisfaction, pour nous. Le métier plaît et attire beaucoup sur l’île malgré les difficultés.
- Quels sont les enjeux pour 2025 et les années à venir liés à la profession ?
- C’est un métier difficile qui demande de se mettre sans cesse à la page ! Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est absolument pas un métier statique. On subit des mutations et des transformations en permanence. Nous sommes obligés d’être à l’écoute de ce qui se fait en matière de nouvelles technologies. Alors on subit, mais sait aussi les utiliser à bon escient. Il y a tout le temps des adaptations à connaître, mais c’est aussi notre force de savoir s’adapter. Peut-être une des plus grandes qualités d’un bon expert-comptable !
- Quelles sont les évolutions que votre métier a pu connaître ces dernières années ?
- Forcément, la digitalisation fait désormais partie du cœur de notre métier, comme partout ailleurs, j’ai envie de vous dire. Mais, parallèlement à cela, d’autres défis ont été menés avec notamment toute la problématique sur la cybersécurité, et toutes les nouvelles formes et stratégies de communication auxquelles il a fallu s’adapter. Et évidemment, maintenant, on parle beaucoup d’Intelligence Artificielle, qui va, là aussi, demander de nouvelles adaptations et manières de travailler. D’un côté, c’est une grande opportunité, qui, on ne va pas le nier, peut faire gagner du temps dans certains cas, mais qui demander une grande vigilance dans la manière de l’utiliser. Enfin, le plus grand défi qui nous attend, c’est celui de la facture électronique généralisée.
Marie-Dominique Cavalli (Photo Paule Santoni)
- La facture électronique généralisée, c’est justement un des thèmes qui va être abordé lors de votre Congrès annuel…
- Bien entendu, c’est un sujet primordial. Et, je pense sincèrement que la plupart de nos collaborateurs et de nos clients n’ont pas encore conscience du changement à venir avec sa mise en place systématique et généralisée. Il faut bien comprendre que, dans peu de temps, il n’y aura plus de factures papier ! Toutes les factures devront être émises de manière électronique et sécurisée. C’est déjà le cas notamment avec les Collectivités, mais à partir de septembre 2026 et surtout en 2027, toutes les factures émises remonteront directement aux finances publiques. Cela nous oblige à nous adapter encore plus, car c’est une révolution pour nos clients. Si on n’est pas prêts, cela peut entrainer une fracture économique et sociale. Il faut donc anticiper sa mise en œuvre et c’est pour cela que nous allons évoquer ce sujet lors du Congrès annuel. Mais, nous avons déjà prévu d’autres colloques à ce sujet, et d’autres sessions de formations avec nos organismes partenaires. Tous les acteurs économiques n'ont pas encore pris la mesure de l'ampleur de cette réforme.
- La formation, c'est justement une de vos priorités ?
- Oui totalement. Il faut savoir que le Conseil National nous donne accès à tous les outils dont la profession a besoin. Et, nous, on doit répercuter tout cela au niveau local pour que nos adhérents puissent s'informer et se former. Nous avons, à disposition, des opérateurs de dématérialisation pour les aider. Chaque année, nous organisons des formations spécifiques et même plusieurs sessions annuelles pour permettre à tout le monde de se mettre à la page, quel que soit l'âge ou l'ancienneté. Avec les outils actuels, il est très facile de se former grâce aux webinaires, aux tutoriels en présentiel ou en distanciel. Nous sommes là pour aider nos collaborateurs et nos clients.
- Quels retours avez-vous de la situation économique en Corse ?
- Nous sommes dans un contexte morose. Nous avons écho de nombreuses difficultés dans de nombreux secteurs, surtout au niveau du BTP et tout ce qui tourne autour, comme les agences immobilières ou les architectes, mais aussi de l'Hôtellerie et de la Restauration. Il y a une baisse généralisée du pouvoir d'achat, c'est certain. Ce qui est aussi difficile, c'est que nous n'avons pas de perspectives à moyen terme. A notre niveau, nous avons accès à un observatoire de la profession qui nous donne des statistiques en temps réel sur les TPE/PME. C'est intéressant, car ce sont ces entreprises qui sont les plus nombreuses en Corse. Il y a des difficultés et il va falloir rester vigilant. Cela fait huit trimestres d'affilée, que nous recensons une baisse d'activité tous secteurs. L'argent public a considérablement baissé et les entreprises vont devoir s'adapter. Mais, il faut garder espoir en l'avenir, il y aura des jours meilleurs !
- Bien entendu, c’est un sujet primordial. Et, je pense sincèrement que la plupart de nos collaborateurs et de nos clients n’ont pas encore conscience du changement à venir avec sa mise en place systématique et généralisée. Il faut bien comprendre que, dans peu de temps, il n’y aura plus de factures papier ! Toutes les factures devront être émises de manière électronique et sécurisée. C’est déjà le cas notamment avec les Collectivités, mais à partir de septembre 2026 et surtout en 2027, toutes les factures émises remonteront directement aux finances publiques. Cela nous oblige à nous adapter encore plus, car c’est une révolution pour nos clients. Si on n’est pas prêts, cela peut entrainer une fracture économique et sociale. Il faut donc anticiper sa mise en œuvre et c’est pour cela que nous allons évoquer ce sujet lors du Congrès annuel. Mais, nous avons déjà prévu d’autres colloques à ce sujet, et d’autres sessions de formations avec nos organismes partenaires. Tous les acteurs économiques n'ont pas encore pris la mesure de l'ampleur de cette réforme.
- La formation, c'est justement une de vos priorités ?
- Oui totalement. Il faut savoir que le Conseil National nous donne accès à tous les outils dont la profession a besoin. Et, nous, on doit répercuter tout cela au niveau local pour que nos adhérents puissent s'informer et se former. Nous avons, à disposition, des opérateurs de dématérialisation pour les aider. Chaque année, nous organisons des formations spécifiques et même plusieurs sessions annuelles pour permettre à tout le monde de se mettre à la page, quel que soit l'âge ou l'ancienneté. Avec les outils actuels, il est très facile de se former grâce aux webinaires, aux tutoriels en présentiel ou en distanciel. Nous sommes là pour aider nos collaborateurs et nos clients.
- Quels retours avez-vous de la situation économique en Corse ?
- Nous sommes dans un contexte morose. Nous avons écho de nombreuses difficultés dans de nombreux secteurs, surtout au niveau du BTP et tout ce qui tourne autour, comme les agences immobilières ou les architectes, mais aussi de l'Hôtellerie et de la Restauration. Il y a une baisse généralisée du pouvoir d'achat, c'est certain. Ce qui est aussi difficile, c'est que nous n'avons pas de perspectives à moyen terme. A notre niveau, nous avons accès à un observatoire de la profession qui nous donne des statistiques en temps réel sur les TPE/PME. C'est intéressant, car ce sont ces entreprises qui sont les plus nombreuses en Corse. Il y a des difficultés et il va falloir rester vigilant. Cela fait huit trimestres d'affilée, que nous recensons une baisse d'activité tous secteurs. L'argent public a considérablement baissé et les entreprises vont devoir s'adapter. Mais, il faut garder espoir en l'avenir, il y aura des jours meilleurs !
Legal2digital et Corse Net Infos partenaires
Laurent Huot (Photo Paule Santoni)
Présent sur place Laurent Huot, responsable commercial des annonces légales et formalités juridiques pour les Avocats, Notaires, Experts-comptables réprésentait Legal2digital et Corse Net Infos qui sont les partenaires de la JEC 2025 (journée de l’expert comptable et du commissaire aux comptes) qui se déroule dans les locaux de la cité Grossetti à Ajaccio
Laurent Huot n'a pas manqué à cette occasion de se féliciter de ces "belles rencontres", qui se prolongeront par "de belles collaborations à venir avec les professionnels du chiffre insulaires tant pour les formalités juridiques que les annonces légales." Merci à eux pour leur confiance" n'a-t-il pas manqué d'ajouter non sans reùercier la présidente de l'ordre des experts-comptables de Corse, Marie-Dominique Cavalli "pour son accueil."
Laurent Huot n'a pas manqué à cette occasion de se féliciter de ces "belles rencontres", qui se prolongeront par "de belles collaborations à venir avec les professionnels du chiffre insulaires tant pour les formalités juridiques que les annonces légales." Merci à eux pour leur confiance" n'a-t-il pas manqué d'ajouter non sans reùercier la présidente de l'ordre des experts-comptables de Corse, Marie-Dominique Cavalli "pour son accueil."
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