À la Maison Saint-Michel de Calenzana, Jean Sicurani, président et directeur artistique, a présenté la programmation 2025 aux côtés d’Aurelia Sicurani, attachée de production, et de nombreux bénévoles. Co-créateur du festival, il rappelle que l’idée initiale revient à Blaise Orsi, qui souhaitait un rendez-vous de musique classique dans un village de l’intérieur, avec le soutien de Marie-Thérèse Petrucci, première adjointe à l’époque. « La première année, il n’y a eu qu’un concert de piano, mais depuis 25 ans, nous avons maintenu ce rendez-vous grâce à l’engagement d’une équipe soudée », souligne-t-il. Cette longévité repose sur un engagement collectif, mêlant bénévoles, professionnels, et le soutien des institutions (Collectivité de Corse, municipalité, DRAC, ministère de la Culture) ainsi que de partenaires privés.
Cette édition anniversaire s’inscrit dans les célébrations du tricentenaire de Pascal Paoli. « Nous voulions rendre hommage à cet homme du siècle des Lumières, grand défenseur des valeurs humanistes et de la culture. Nous jouerons des œuvres de compositeurs qu’il a connus en exil à Londres, comme Jean Chrétien Bach, Luigi Borghi ou William Kramer. Deux d’entre eux seront joués à Lisula, ville qu’il a fondée », explique Jean Sicurani.
Une programmation riche et variée
Pour Aurelia Sicurani, l’ADN du festival reste inchangé : « Nous allons intervenir sur 19 communes de Balagne avec 29 concerts en huit jours, dont 17 gratuits. Les artistes résidents animeront une quinzaine de concerts, et nous accueillerons aussi des invités nationaux et internationaux ».
Parmi les temps forts : le concert d’ouverture autour des Quatre Saisons de Vivaldi ; le concert de clôture Le Chant de l’Est, mêlant musiques traditionnelles d’Europe de l’Est et improvisations jazz ; le récital d’adieu de la soprano Nathalie Decé ; le piano de Benedetto Lupo ; le programme De Séville à la Corse avec Eleonore Pancrazzi et Antoine Allegrini ; ou encore un ciné-concert avec Sandrine Luigi et Emmanuel Marigny. « Notre volonté est de toucher tous les publics. Des concerts gratuits dans les villages aux plateaux prestigieux, nous voulons que chacun trouve son bonheur, du mélomane averti au simple curieux », insiste-t-elle.
Un levier culturel et économique pour la Balagne
Jean Sicurani rappelle que l’impact du festival dépasse le cadre artistique : « Un euro investi dans la culture en génère cinq. Quand nous accueillons 50 artistes, il faut les loger, les nourrir, et les spectateurs font vivre les commerces et restaurants. C’est un moteur pour la Balagne ». Et de conclure : « Ce festival est né d’un pari sur la culture et le partage. Vingt-cinq ans plus tard, il continue de faire vivre la musique classique dans nos villages, tout en restant ouvert sur le monde ».
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