Les associations environnementales et de santé publique de la coordination Terra se disent profondément inquiets pour l’avenir de la Corse.
La coordination d’associations Terra, qui regroupe onze structures engagées dans la protection de l’environnement et la santé publique, a tenu ce vendredi 19 décembre une conférence de presse au ton grave. Objectif : dresser le bilan de l’année écoulée et esquisser les perspectives à venir. Le constat est sans appel. Pour les membres de Terra, la Corse s’enfonce dans un modèle de développement qu’ils jugent destructeur, tant pour les milieux naturels que pour la cohésion sociale. Parmi les principaux sujets de préoccupation : le surtourisme, qualifié de « non maîtrisé ». Muriel Segondy, pour l’association Le Garde, rappelle que « l’île accueille aujourd’hui près de neuf touristes pour un habitant, l’un des ratios les plus élevés parmi les îles européennes. « C’est une véritable économie de prédation », dénonce-t-elle, soulignant « les conséquences directes sur la biodiversité, la qualité de vie et l’accès au logement, notamment pour les jeunes Corses. « On détruit les milieux pour une économie de court terme qui repose sur leur disparition », insiste-t-elle, évoquant également l’impact sur la faune marine.
Au-delà de l’environnement, la coordination alerte sur une crise démocratique rampante. Muriel Segondy se dit particulièrement préoccupée par le dénigrement public visant les associations environnementales. « Les associations sont un pilier essentiel de la démocratie, mais aujourd’hui elles sont mises au banc des accusés », affirme-t-elle, évoquant un climat délétère fait d’insultes, de pressions et de menaces, qui dissuade de plus en plus de citoyens de s’engager. « La justice devrait nous épauler, or ce n’est pas le cas en ce moment », regrette-t-elle.
La future centrale du Vazziu alimentée au fuel léger plutôt qu’au biocarburant ?
Sur le front énergétique, Dominique Lanfranchi, président de l’association A Sentinella, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme. Il s’inquiète du devenir de la centrale de Lucciana et de la future centrale du Vazzio à Ajaccio. Selon lui, la conversion de Lucciana ferait désormais l’objet d’hypothèses jugées « surréalistes », allant jusqu’à envisager un raccordement électrique avec le continent via un câble France–Corse, en raison d’un coût estimé à 800 millions d’euros. Plus préoccupant encore, il évoque un possible revirement sur l’alimentation de la future centrale ajaccienne, qui pourrait finalement fonctionner au fioul léger et non au biocarburant. « Ce serait inacceptable, surtout après les mensonges sur le gaz », affirme-t-il, rappelant les différences majeures en matière d’émissions polluantes et d’impact sanitaire.
La question de la santé publique est en outre au cœur des inquiétudes de Terra. Dominique Lanfranchi souligne que le fioul léger génère microparticules et métaux lourds, avec une dispersion accrue des polluants en raison de cheminées plus basses que celles de l’ancienne centrale du Vazzio. « L’impact sur la population serait considérable », prévient-il « Les joggeurs et cyclistes qui utilisent la nouvelle piste le long de Campo Dell’Oro seront les premiers concernés ». D’autres sujets ont également été évoqués, concernant l’urbanisme avec une intervention de Michelle Salotti concernant le PADDUC « un bon document mais assez bien utilisé » mais aussi sur la problématique de la pollution sonore en milieu naturel protégé comme à Scandola.
En conclusion, la coordination Terra appelle à un changement de cap. Pour ses membres, l’avenir de la Corse ne peut se résumer à des choix économiques à courte vue. « L’essentiel, c’est l’eau, l’air et le cadre de vie », résume Muriel Segondy. Un message clair, adressé aux décideurs politiques comme à l’opinion publique, alors que les tensions autour des enjeux environnementaux et démocratiques ne cessent de s’intensifier sur l’île.
Au-delà de l’environnement, la coordination alerte sur une crise démocratique rampante. Muriel Segondy se dit particulièrement préoccupée par le dénigrement public visant les associations environnementales. « Les associations sont un pilier essentiel de la démocratie, mais aujourd’hui elles sont mises au banc des accusés », affirme-t-elle, évoquant un climat délétère fait d’insultes, de pressions et de menaces, qui dissuade de plus en plus de citoyens de s’engager. « La justice devrait nous épauler, or ce n’est pas le cas en ce moment », regrette-t-elle.
La future centrale du Vazziu alimentée au fuel léger plutôt qu’au biocarburant ?
Sur le front énergétique, Dominique Lanfranchi, président de l’association A Sentinella, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme. Il s’inquiète du devenir de la centrale de Lucciana et de la future centrale du Vazzio à Ajaccio. Selon lui, la conversion de Lucciana ferait désormais l’objet d’hypothèses jugées « surréalistes », allant jusqu’à envisager un raccordement électrique avec le continent via un câble France–Corse, en raison d’un coût estimé à 800 millions d’euros. Plus préoccupant encore, il évoque un possible revirement sur l’alimentation de la future centrale ajaccienne, qui pourrait finalement fonctionner au fioul léger et non au biocarburant. « Ce serait inacceptable, surtout après les mensonges sur le gaz », affirme-t-il, rappelant les différences majeures en matière d’émissions polluantes et d’impact sanitaire.
La question de la santé publique est en outre au cœur des inquiétudes de Terra. Dominique Lanfranchi souligne que le fioul léger génère microparticules et métaux lourds, avec une dispersion accrue des polluants en raison de cheminées plus basses que celles de l’ancienne centrale du Vazzio. « L’impact sur la population serait considérable », prévient-il « Les joggeurs et cyclistes qui utilisent la nouvelle piste le long de Campo Dell’Oro seront les premiers concernés ». D’autres sujets ont également été évoqués, concernant l’urbanisme avec une intervention de Michelle Salotti concernant le PADDUC « un bon document mais assez bien utilisé » mais aussi sur la problématique de la pollution sonore en milieu naturel protégé comme à Scandola.
En conclusion, la coordination Terra appelle à un changement de cap. Pour ses membres, l’avenir de la Corse ne peut se résumer à des choix économiques à courte vue. « L’essentiel, c’est l’eau, l’air et le cadre de vie », résume Muriel Segondy. Un message clair, adressé aux décideurs politiques comme à l’opinion publique, alors que les tensions autour des enjeux environnementaux et démocratiques ne cessent de s’intensifier sur l’île.
-
Personnalité corse de l'année 2025 : et si c'était Nicolas De Peretti ?
-
La relève corse de l’escalade brille au championnat PACA de bloc
-
Michel Castellani : « Il y a incompatibilité entre les politiques du Sénat et de l’Assemblée sur le budget de l’Etat »
-
En pleine grève des bus, la CAPA a voté la prolongation du contrat d'obligation de service public de Muvitarra
-
Bastia - Pierre Savelli s’exprime sur la candidature de Gilles Simeoni aux municipales










Envoyer à un ami
Version imprimable





