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Le Sporting face à Saint-Etienne : La victoire et le... maintien presque assuré


le Samedi 2 Mai 2015 à 18:46

En disposant logiquement de l'AS Saint-Etienne, au terme d'un match de bon niveau, le Sporting club de Bastia a sans doute signé, samedin soir, un nouveau bail avec la Ligue 1. Il faudrait en effet à présent, un extraordinaire concours de circonstances pour qu'à la faveur des trois dernières rencontres, les bastiais perdent, le bénéfice de cette belle victoire.



L'ambiance
"Furiani, mai più" : Le stade Armand-Cesari qui n'a plus rien à voir avec la vielle arène de 1992 l'a encore clairement exprimé samedi soir. Dignement. Avec le plus profond respect pour toutes les victimes. Leurs familles. Les blessés. Pour tous ceux qui, de près ou de loin, ont vécu cette nuit de l'horreur. 15 000 spectateurs unis comme un seul homme derrière autant d'écharpes tendues.  22 joueurs figés sur le terrain. Et un silence. Assourdissant. Pour faire passer le message du " Furiani, mai più"!

Le match
Au "Furiani vinci per noi" a succédé au coup d'envoi le "Furiani, vinci per elli".
Les joueurs de Ghislain, premiers en action ont, à l'évidence, entendu le message ou à tout le moins mis les ingrédients qu'il fallait pour emballer immédiatement la rencontre.
Ils se sont même donné les moyens sous l'impulsion de Gillet, sempiternel ratisseur de ballons, d'aller inquiéter dès la 3e minute Ruffier mais Danic, parti dans le dos de la défense stéphanoise, eut beau se présenter seul devant Ruffier : son pied gauche bafouillait alors que tout Furiani, déjà, debout s'apprêtait à célébrer, et à chanter encore plus fort, toute sa foi en son équipe.
Mais cette tonitruante entrée en matière passée le Sporting eut du mal à véritablement trouver ses marques. D'approximations en passes et gestes ratés il ne parvint jamais à désarçonner l'adversaire jusqu'à la demi-heure de jeu et ce but justement refusé pour un hors-jeu de François Modesto. Dans la foulée Ayité déposait en effet un ballon sur la tête de Kamano dont la violente reprise contraignait Ruffier à un extraordinaire arrêt-réflexe.
Là aussi le coup était passé près.
Mais Saint-Etienne tenait le choc et à l'approche de la pause les Stéphanois faisaient monter la pression à leur tour et Furiani se demande, sans doute encore, comment Hamouma - un peu comme Danic en début de partie - a pu rater l'occasion qu'il avait mise à son actif en se présentant, lui aussi, seul devant Areola.
Et les Stéphanois remettait cela à la reprise mais cette fois c'était Nguemo qui contraignait Areola à un renvoi spectaculaire au ras de son montant droit.
Le Sporting n'était cependant en reste et Ruffier à son tour était obligé de sortir le grand jeu pour éviter le pire à ses couleurs.
Mais qui sait ce qu'il serait advenu si M. Lannoy avait accordé le penalty que Danic et tout Furiani ont réclamé à cors et à cris après un excellent service dans la profondeur de Palmieri ?
Et le Sporting retrouvait même toute sa verve et au sortir de deux corners consécutifs il aurait pu logiquement ouvrir la marque si Ayité s'était montré plus précis ou Ruffier moins efficace sur sa ligne !
Mais il était écrit quelque part que l'on ne pouvait en rester là.
En tout cas Danic, sans doute pour se faire pardonner sa mauvaise inspiration de début de match, s'en allait sur le côté gauche puis centrait en retrait pour Ayité, qui surgi dans le dos de la défense visiteuse, parvenait, enfin, à tromper la garde de Ruffier.

Le Sporting
Il a affiché une évidente volonté de bien faire. D'aller de l'avant. D'être ambitieux comme le lui avait demandé la veille Ghislain Printant. Mais durant une bonne partie de la première période, le Sporting a eu du mal à appliquer la recette préconisée. Comme Danic, qui eut du mal à trouver le cadre stéphanois, le Sporting éprouva les pires difficultés à mettre de l'huile dans son jeu et même s'il mit à son actif les meilleures occasions de la première période il ne sut pas tirer profit de ses belles opportunités.
Tout alla bien mieux après la pause dans les rouages bastiais. 
En mettant de la fluidité dans son jeu il parvint à contrarier et à même faire trembler la belle mécanique de Galtier qui n'était pourtant pas la première venue.
Et, enfin, à la faire plier de fort belle manière.
C'était on ne peut plus mérité.

L'adversaire
Christophe Galtier et les Verts ambitionnaient la Ligue des Champions : Le Sporting l'a, sans doute, renvoyé samedi à une compétition, toujours aux allures européennes, mais en tout cas plus modeste. En tout cas, on n'a pas retrouvé l'équipe virevoltante, efficace et dynamique que l'on connaît. Certes il y eu encore un peu de tout cela ce samedi mais - la responsabilité incombe sans doute au Sporting - Saint-Etienne n'a jamais été en mesure de faire mieux que ce qu'il a fait pour le plus grand bonheur du Sporting. 

Le bilan
43 points : le compte devrait être bon pour le Sporting. Avec encore trois matches à jouer dont un contre Caen et six points d'avance sur le premier relégable l'équipe de Ghislain Pintrant a fait un grand pas vers le salut.
Il n'est pas encore mathématiquement acté mais il est là, désormais, qui lui tend les bras.
Bravo !
 

La fiche technique

A Furiani, SCB : 1 Saint-Etienne : 0 (0-0)
Buts pour le SCB : Ayité (83e)
Pour Saint-Etienne :
Arbitre : Lannoy
Avertissements : Diakité (35e), Danic (58e), Palmieri (82e), Cioni (87e) au SC Bastia; Hamouma (82e), Van Wolfswinkel (90e) à Saint-Etienne
14 944 spectateurs
SCB
Areola, Diakité puis Cioni (46e), Peybernes, Modesto, Palmieri, Gillet, Boudebouz, Danic, Kamano puis Sio (64e), Brandao, Ayité (Vincensini, Marange, Romaric, Cioni, Maboulou, Ongenda)

Saint-Etienne
Ruffier, Clerc, Sall, Théophile, Brison, Clément, Diomande, Nguemo, Hamouma puis Monnet-Paquet (83e), Erding puis Van Wollswinkel (57e) , Gradel (Moulin, Pogba, Baysse, Corgnet, Mollo)