Le Sporting courageux face à Bordeaux

Le match
Mais ce n'est pas pour autant que le Sporting, qui a toujours besoin de glaner des points, a emprunté  la bonne voie. Comme si le repos des "cadres" l'avait freiné sur le chemin du redressement. A ce jeu ce furent les Bordelais qui les premiers se montrèrent les plus entreprenants avec tout d'abord cette frappe de Toure qui se perdait dans les nuages. Forts de cette première incursion prometteuse les visiteurs poursuivirent un bon moment dans le même sens jusqu'à cette frappe rageuse de Gillet puis ce coup de force tonitruant de Koné qui contribua à mettre Carrasso dans ses petits souliers.
Pourtant ce furent encore les Girondins de Willy Sagnol qui se procurèrent la plus belle occasion de la première période par l'intermédiaire de Mariano qui au terme d'une action d'école décocha une frappe terrible du droit qui frôla l'arête droite de Leca. Furiani avait eu chaud.
Dans le même temps la fièvre montait sur le terrain. Cela valait à Leca, Heplin et Squillaci de rejoindre le vestiaire avec un carton jaune de plus à leurs dossiers.

Mais à la reprise ce fut encore Bordeaux qui se créa la plus belle occasion après un ballon perdu par les bastiais dans leur camp. Touré tentait bien de profiter de l'aubaine mais au terme d'une extraordinaire parade Jean-Louis Leca sauvait les siens.
Et Leca "remettait ça" face à Thelin qui s'était infiltré entre deux bastiais et avait essayé de le surprendre de près.
Et c'est toujours Leca qui des deux poings renvoyait le ballon que Touré avait essayé de placer sur sa gauche.
Mais même réduit à 10, après l'expulsion de Cahuzac, le Sporting était toujours là. En tout cas on se demande encore comment Ongenda n'a pas réussi à surprendre Carrasso après que Pallois lui ait offert cet énorme cadeau.
Carrasso ?
On l'a retrouvé à la 83e minute pour s'opposer en deux temps à la double tentative de Modesto. Sur un terrible reprise de la tête après un corner de Boudebouz. Puis une seconde fois sur la reprise de Modesto  après son premier renvoi.
Et ce fut encore Carrasso qui, en fin de match, effectua le geste brutal qu'il fallait pour stopper une fois encore Ongenda bien parti pour se jouer du gardien bordelais.
Mais M. Ennjimi resta de marbre. 
Dans le même temps il priait Printant de quitter son banc...

Le Sporting
La volonté est toujours là. L'envie de tirer le club vers le haut aussi. Mais au rythme où vont les choses les joueurs de Ghislain, ou du moins ceux qui lui restent, n'auront plus que cela à opposer à leurs adversaires et cela risque de ne pas être suffisant pour extraire le Sporting de sa position toujours fort inconfortable dans la deuxième partie du tableau...
Face à une formation girondine au jeu plus léché le Sporting de Printant, gêné aux entournures par la fluidité du jeu adverse n'a jamais été en mesure malgré ses coups de boutoirs répétés, mais maladroits, de mettre véritablement en danger les Girondins.
D'autant qu'à l'heure de jeu  avec un second carton M. Ennjimi indiquait le chemin des vestiaires à Cahuzac.
Dès lors Furiani s'est sans doute surpris, unanimement, à signer pour que la marque en reste là… 
On sait ce qu'il est advenu.


L'adversaire
Willy Sagnol se plaint, à juste titre sans doute, de la maigreur de son effectif - que devrait dire Printant ? - mais celui qu'il a aligné samedi soir à Furiani n'est pas aussi mauvais qu'il veut bien le dire. Il est en effet bien des clubs de Ligue 1 qui aimerait bien récupérer quelques éléments de cet effectif

Le bilan
Un point. Le Sporting n'a pu faire mieux face aux Girondins de Bordeaux. Mais le pouvait-il? On connait l'état de ses troupes. Entre ses Africains et ses blessés, Printant doit racler les fonds de tiroir, prometteurs certes, pour constituer, semaine après semaine, un groupe compétitif. On ne va donc pas lui jeter la pierre d'autant que son effectif est encore amoindri depuis samedi soir. Après Cahuzac il a même perdu Ghislain Printant.
Il lui faudra encore serrer les rangs et les dents au cours des prochaines semaines pour ne pas dévier de l'objectif qu'il s'est fixé.