Dans un communiqué publié au lendemain de la session, Un Soffiu Novu expliquait ainsi ne pas avoir souhaité participer à la séquence des motions du fait de cette initiative portant sur la situation au Proche-Orient. « Nous avons pris le parti depuis longtemps de ne pas participer aux prises de position géopolitiques de la majorité territoriale, désireuse de faire diversion par rapport à l’exercice de ses propres compétences », fustige le groupe. Sans « renier le caractère préoccupant de la situation à Gaza », ses membres expliquent ainsi ne pas pouvoir cautionner « un texte aussi partial, qui ne mentionne pas les massacres du Hamas d’octobre 2023, les otages… ». « Nous regrettons la tendance de la majorité territoriale à rallier les positions islamo-gauchistes de ce qu’on retrouve au niveau national sur les bancs de LFI », ajoutent-ils encore.
🗣️ Vote d’une motion sur la situation au Proche-Orient par les élus de la majorité.
Communiqué du groupe en réaction ⤵️ pic.twitter.com/CXN27vSpGn
— Un Soffiu Novu, un Nouveau Souffle pour la Corse (@SoffiuNovuAC) June 28, 2025
Au niveau national, dès samedi matin, l’adoption de la motion avait d’ailleurs été saluée par plusieurs représentants de La France Insoumise à l’instar de Thomas Portes, député de la 3ème circonscription de Seine-Saint-Denis.
🇵🇸L’assemblée de Corse reconnaît ce soir l’État de Palestine !
La motion votée dénonce de manière claire les actes génocidaires commis par Israël contre le peuple palestinien.
BRAVO ! pic.twitter.com/aG7hRMcpGl
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) June 27, 2025
Reconnaissance de l'Etat de Palestine par la Corse : merci de réaliser ce que Macron est incapable de faire ! 🇵🇸✌️
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) June 27, 2025
(Et fière de mes origines ! ✊️) https://t.co/a6DaIoogOr
Voilà la publication ce jour de ce député LFI. Voir ce triste individu se réjouir de la sorte d’une motion de l’Assemblée de Corse me révolte.
J’avais déjà alerté de nombreuses fois sur certaines convergences idéologiques entre la majorité territoriale et l’extrême gauche… pic.twitter.com/lyqechq2kP
— François Xavier Ceccoli (@FXceccoli) June 28, 2025
Alors que notre île est en proie à des difficultés immenses : précarité, cherté de la vie, violences, transports, déchets, que la Collectivité de Corse vient d’être sérieusement épinglée pour sa gestion erratique depuis 2019, la majorité territoriale, avec le sens des priorités… https://t.co/NnR1weHIIs
— Alexandre Farina (@AlexFarina23) June 28, 2025
L’Assemblée de Corse vient de reconnaître l’Etat de Palestine. L’opposition de centre-droit totalement silencieuse. Thomas Portes, député LFI du 93, salue ce vote. La présidente Maupertuis s’en félicite. Une priorité évidente au vu de l’excellente santé financière de la…
— Nicolas Battini (@BattiniNiculaiu) June 28, 2025
Cummunicatu di stampa di a Presidente di l’Assemblea di Corsica
⬇️ pic.twitter.com/1KVeIZYHbW
— Marie-Antoinette Maupertuis (@Maupertuis_N) June 30, 2025
« Certains, par ignorance ou mauvaise foi, prétendent que ce vote détournerait l’Assemblée de Corse de ses missions. C’est faux et insultant », siffle-t-elle en posant : « S’exprimer sur une crise humanitaire majeure ne nous fait renoncer à rien. Les Corses continueront à être défendus sur tous les sujets qui les concernent directement : logement, santé, pouvoir d’achat, transport, … La solidarité internationale ne s’oppose pas à l’engagement local ».
D’autre part, la présidente de l’Assemblée de Corse s’inquiète d’un climat « inquiétant pour la démocratie » que les « réactions hostiles et violentes observées depuis l’adoption de la motion » laisse entrevoir. « Il devient de plus en plus difficile de débattre d’un sujet international sans faire l’objet d’accusations caricaturales et infondées. Quand une collectivité dénonce des crimes de guerre et demande l’application du droit international, elle n’est ni extrémiste, ni partisane. Elle est responsable », soutient-elle en martelant que face à la situation à Gaza « le silence n’est pas une option et la neutralité n’est pas une posture ».
Dans la même ligne, le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni a également posté une longue réponse aux attaques contre la motion sur ses réseaux sociaux ce lundi après-midi.
Après la motion votée par l’Assemblée de Corse sur la situation à Gaza, et en faveur d’une paix juste et durable, fondée sur la reconnaissance et la coexistence pacifique des deux Etats d’Israël et de Palestinehttps://t.co/ebodVmYknV
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) June 30, 2025
Sur le fond, alors que certaines voix ont déploré une motion « calquée sur les positions de « l’islamo-gauchisme », et constitutive d’une forme de complaisance, voire de « trahison » face à la menace que représente l’islamisme radical, partout dans le monde », le président de l’Exécutif rappelle que « la quasi-totalité des points principaux du texte ont déjà donné lieu à des résolutions ou des motions votées par l’Assemblée de Corse » mais ajoute « deux catégories de considérants découlant de ce qui s’est passé ces dernières semaines ». « Les unes pour dénoncer l’aggravation sans précédent de la situation à Gaza ; Les autres pour affirmer la nécessité de reconnaître sans délai l’État de Palestine », précise-t-il.
Dans le même temps, il évoque les liens « forts et singuliers » que la Corse a entretenu « depuis des temps immémoriaux » avec le peuple juif. « Cette histoire, dont nous nous revendiquons héritiers et continuateurs, ce lien, que nous souhaitons cultiver, nous autorisent à parler au peuple juif, en amis et en frères. Et à lui demander d’écouter ceux de ses enfants qui, comme Jean Hatzfeld et tant d’autres avec lui, se désespèrent de constater qu’« en détruisant Gaza, Israël détruit le judaïsme » », affirme-t-il en reprenant : « La motion de l’Assemblée de Corse est cohérente avec la solidarité que le peuple corse a su exprimer au peuple juif, aux temps les plus sombres du XXème siècle, et qu’il continuera de lui témoigner face à la recrudescence de l’antisémitisme. Et elle est également conforme à notre attachement au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, droit fondamental dont le peuple palestinien ne saurait être exclu et dont il est privé depuis des décennies. Ce droit à vocation à être traduit par la constitution d’un État : cette promesse, comme celle de la Paix, était en germes dans les accords d’Oslo, il y a plus de 30 ans ». Et de conclure : « En appelant à la reconnaissance de l’Etat de Palestine, et en soulignant que l’avènement de celui-ci doit s’accompagner d’une paix juste et durable et de la garantie du droit d’Israël à l’existence et à la sécurité, l’Assemblée de Corse s’inscrit dans le sens d’une histoire qui doit enfin commencer à s’écrire. L’avenir, proche et lointain, lui donnera raison ».
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