Comme ailleurs en Corse, les châtaigneraies de l’Alta Rocca sont victimes du cynips du châtaignier.
Pour tenter d’y remédier, la Communauté de communes de l’Alta Rocca s’est investie dans le programme triennal de lutte contre ce parasite, qui a été mené de 2015 à 2017 à l’initiative du Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et Marrons de Corse. À l’issue de cette période, elle a décidé de poursuivre pour deux années supplémentaires le financement de ce dispositif en Alta Rocca, dans une volonté de répondre à la fois à des impératifs environnementaux mais aussi de préserver les activités économiques liées à la châtaigneraie : castanéiculture, élevage porcin, apiculture, transformation de la châtaigne.
Les 27 et 28 avril derniers, une vingtaine de lâchers de torymus sinensis ont ainsi eu lieu en divers secteurs du territoire : Zonza, Bavella, Quenza, Sorbollano, Serra-di-Scopamena, Aullène, Zérubia, Zoza, San Gavino di Carbini, Gualdariccio, Levie, Carbini et Altagène. Ils ont été réalisés par Carine Franchi, animatrice du Groupement avec la participation des communes concernées.
Comment agit le torymus sinensis ?
Le cynips ravage les châtaigniers en déposant ses œufs dans les bourgeons entre fin juin et mi-juillet. La larve éclot au bout de 30 à 40 jours. Elle cesse son développement à l’automne, passe l’hiver et le poursuit au printemps suivant. Là où le cynips a pondu, des galles se forment, plus ou moins rouges, à la place de la pousse normale. Les plants infestés, au lieu de porter des feuilles et des fruits, ne donnent qu’une branche très courte avec quelques feuilles déformées par ces galles. À terme, cela provoque une perte de vigueur et la mortalité de rameaux, avec pour corollaire la chute de la production fruitière, voire la mort des arbres.
Pour éliminer le cynips, on utilise le torymus sinensis, un insecte importé d’Italie dans des éprouvettes, et qui est libéré à proximité des branches touchées au mois d’avril, au moment où les larves reprennent leur développement.
Chaque femelle torymus dépose en moyenne 70 œufs à l’intérieur des galles de cynips, les détruisant par absorption.
Après cinq années de lutte, les résultats des premières campagnes sont encourageants même si les effets sont attendus à moyen terme.
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