
Photo : AOP châtaignes
La farine de châtaigne corse bénéficie d’une excellente réputation. Si bien qu’aujourd’hui, « les négociants utilisent l’imagerie de la Corse pour vendre de la farine de châtaigne qui ne provient pas de l’île », explique Carine Franchi, responsable syndicale. Depuis 2010, pour se protéger de ses concurrents, les producteurs de farine de châtaigne corse disposent donc d’une Appellation d’origine protégée (AOP), un label européen, gage de traçabilité. « C’est le seul signe de qualité qui nous permet de garantir l’origine de la matière première. Le suivi va de la parcelle jusqu’à l’étal de revente, c’est vraiment déterminant. »
Il faut dire que la châtaigne appartient véritablement au patrimoine de la Corse. « On la cultive depuis la nuit des temps », s’exclame Carine Franchi. « Les premières références bibliographiques font remonter sa consommation à partir du 12e siècle. C’est le savoir ancestral corse par excellence. On sait que c’est à partir de l’époque génoise que le châtaignier a pris de l’importance, tant sur les plans économiques, gastronomiques et culturels. » Forcément, de cette tradition découle une compétence, qui place la farine de châtaigne corse si haut dans la pensée collective.
« Comme la Corse a toujours produit de la farine de châtaigne, on dispose de tout un savoir-faire, notamment dans le choix des variétés », ajoute Carine Franchi. « On n’a pas les mêmes variétés qu’en Ardèche par exemple. Chez nous, ce sont des châtaignes qui se récoltent tardivement, donc qui sont gorgées de soleil. » Mais pour en tirer une farine « très fine et homogène », c’est aussi par le développement d’équipements de production que la différence se fait. « C’est un ensemble de choses. Nulle par ailleurs on ne trouve cette cohésion entre plusieurs facteurs. »
Il faut dire que la châtaigne appartient véritablement au patrimoine de la Corse. « On la cultive depuis la nuit des temps », s’exclame Carine Franchi. « Les premières références bibliographiques font remonter sa consommation à partir du 12e siècle. C’est le savoir ancestral corse par excellence. On sait que c’est à partir de l’époque génoise que le châtaignier a pris de l’importance, tant sur les plans économiques, gastronomiques et culturels. » Forcément, de cette tradition découle une compétence, qui place la farine de châtaigne corse si haut dans la pensée collective.
« Comme la Corse a toujours produit de la farine de châtaigne, on dispose de tout un savoir-faire, notamment dans le choix des variétés », ajoute Carine Franchi. « On n’a pas les mêmes variétés qu’en Ardèche par exemple. Chez nous, ce sont des châtaignes qui se récoltent tardivement, donc qui sont gorgées de soleil. » Mais pour en tirer une farine « très fine et homogène », c’est aussi par le développement d’équipements de production que la différence se fait. « C’est un ensemble de choses. Nulle par ailleurs on ne trouve cette cohésion entre plusieurs facteurs. »
Une production divisée par deux par rapport à 2010
Malgré tous ces gages de qualité, la farine de châtaigne corse a vécu des heures sombres, dont elle n’est pas totalement tirée. « En 2010, l’île a été touchée par le cynips, un parasite qui se développe dans les bourgeons. On a eu un pic d’infestation entre 2010 et 2018, c’était dramatique. » Résultat, de 110 tonnes de farine produites en 2010, la Corse est passée à 16 tonnes en 2018. Aujourd’hui, la situation est plus ou moins rentrée dans l’ordre, mais de nouveaux dangers pointent. « En 2022, on devrait se situer à un peu moins de 50 tonnes. Ce qui est en dessous de la production de 2021, qui avait frôlé les 60 tonnes. »
La raison de cette baisse, Carine Franchi la connaît bien, et elle tient en un mot : « sécheresse ». « Il y a une perte évidente à cause du changement climatique. La réflexion est vraiment d’actualité, on met en place des expérimentations pour tenter de trouver des solutions. » Parmi les pistes étudiées, les producteurs se penchent sur la possibilité de planter de l’engrais vert sous les châtaigneraies, pour mieux stocker l’eau pendant les pluies naturelles. Une solution qui permettrait ensuite aux arbres de tenir au cours des périodes plus difficiles.
Rien n’est encore acquis, mais les projets s'affinent, et la main d’œuvre ne manque pas. « À un moment, on a eu une baisse d’activité à cause du parasite, donc plus personne ne se lançait dans la farine. Mais maintenant, ça repart », certifie la responsable du syndicat. « On a plusieurs demandes d’installations, notamment des jeunes. Il faut surtout retenir que le nombre de producteurs de farine AOP n’a jamais baissé. Il y a même une légère augmentation. » De quoi s'assurer que cette tradition persiste, et continue d'alimenter diverses recettes pour les décennies à venir.
La raison de cette baisse, Carine Franchi la connaît bien, et elle tient en un mot : « sécheresse ». « Il y a une perte évidente à cause du changement climatique. La réflexion est vraiment d’actualité, on met en place des expérimentations pour tenter de trouver des solutions. » Parmi les pistes étudiées, les producteurs se penchent sur la possibilité de planter de l’engrais vert sous les châtaigneraies, pour mieux stocker l’eau pendant les pluies naturelles. Une solution qui permettrait ensuite aux arbres de tenir au cours des périodes plus difficiles.
Rien n’est encore acquis, mais les projets s'affinent, et la main d’œuvre ne manque pas. « À un moment, on a eu une baisse d’activité à cause du parasite, donc plus personne ne se lançait dans la farine. Mais maintenant, ça repart », certifie la responsable du syndicat. « On a plusieurs demandes d’installations, notamment des jeunes. Il faut surtout retenir que le nombre de producteurs de farine AOP n’a jamais baissé. Il y a même une légère augmentation. » De quoi s'assurer que cette tradition persiste, et continue d'alimenter diverses recettes pour les décennies à venir.