Corse Net Infos - Pure player corse

La communauté d'agglomération de Bastia, la CCI et la CMA main dans la main pour le développement économique du territoire


Pierre-Manuel Pescetti le Jeudi 29 Juillet 2021 à 19:13

La convention d’animation économique territoriale signée ce jeudi 29 juillet à Bastia entre la CAB (Communauté d'Agglomération de Bastia), la chambre de métiers et de l’artisanat de Corse (CMA) et la chambre de commerce et d’industrie régionale (CCI) rassemblera les trois entités pour une coopération opérationnelle et adaptée au territoire. Une première qui vise à éviter les logiques de concurrence pour développer au mieux l'action économique.



De gauche à droite : Jean-Charles Martinelli, président de la CMA de Corse, Louis Pozzo di Borgo, président de la CAB et Jean Dominici, président de la CCI de Corse. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
De gauche à droite : Jean-Charles Martinelli, président de la CMA de Corse, Louis Pozzo di Borgo, président de la CAB et Jean Dominici, président de la CCI de Corse. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Synergie et complémentarité. Les deux mots à retenir de la signature de la convention d’animation économique territoriale signée ce jeudi 29 juillet à Bastia entre la CAB, La chambre de métiers et de l’artisanat de Corse et la chambre de commerce et d’industrie régionale.

Les trois présidents étaient réunis le matin même au siège de la CAB pour contractualiser ce qu’ils définissent comme « l’harmonie des entités pour un meilleur travail ». Au-delà de l’aspect purement local, cette signature intervient dans la droite lignée de la feuille route tracée par la Collectivité de Corse au travers de son Schéma Régional de Développement Economique (SRDE).

Apporter des réponses ciblées

« Grâce à cette coopération nous allons pouvoir partager nos informations et savoir où agir, quand et qui doit le faire » précise le président de la CAB Louis Pozzo di Borgo. Mais au-delà du partage des données et des tâches c’est la précision des actions menées qui est en jeu. Apporter des réponses concrètes à des problèmes ciblés sans avoir besoin de passer par l’échelon supérieur, l’échelon territorial. « Nous n’aurons plus besoin d’attendre l’agence de développement économique de la Corse pour certains projets, même si nous restons partenaires pour beaucoup d’autres ». C’est ainsi replacer la CAB dans son rôle d’aménageur économique du territoire.

Pour autant, les trois institutions ne seront pas pieds et poings liés face à une hypothétique validation de chacune d’entre elle : « Il y aura des concertations sur certains projets et si une des chambres consulaires ne veut pas ou ne peut pas participer à tel ou tel projet elle sera libre. Il en sera de même pour la CAB. Nous ne sommes pas soumis à une majorité de validation pour lancer un projet » explique Louis Pozzo di Borgo. Et dans les faits, cela se démontre. La fabrique à projets Avvià, ouverte le premier juin dernier au 3 cours Favale à Bastia, en est un exemple. Elle est le fruit d’une coopération entre la CAB et la CCI.

Différentes mais complémentaires

« Les trois entités ont des missions et des outils différents mais sont complémentaires » pour le président de la CMA Jean-Charles Martinelli. Une complémentarité au service d’un partenariat efficace pour l’artisanat qui ravit le président de la CMA qui parle « d’un signal fort envoyé aux ressortissants du territoire de la CAB ». Pour lui, les 2 300 entreprises d’artisanat présentent dans la zone d’action de la CAB n’en seront que renforcées.
Pour Jean Dominici, président de la CCI de Corse : « les actions qui seront développées viendront concrétiser nos réponses aux différents éléments de diagnostic par l’adaptation de nos offres de services respectives ».

Eviter les logiques de concurrence

La signature de cette convention rassemblant un EPCI (établissement public de coopération intercommunale) et deux chambres consulaires est « une première en Corse » selon Louis Pozzo di Borgo. Une avancée importante « quand on sait que les EPCI vont étoffer leurs missions ces prochaines années » pour Jean-Charles Martinelli. Pour tous, nul doute que cette première fera des émules. Une première qui place les trois institutions sous un même toit, en évitant les logiques de concurrence pouvant bloquer le développement du territoire. Logique qui n’a pas toujours été d’actualité à Bastia.