
La carrière d'E Petre Scritte, à Brando, est sur le point de reprendre vie sous l'impulsion du groupe Brandizi (Photo via groupe Brandizi)
Sa robustesse et ses couleurs allant de l’ocre au bleu ont fait sa renommée. Délaissée depuis 7 ans, la pierre de Brando, autrement appelée cipolin, devrait bientôt faire son retour. L’exploitation de la carrière d’E Petre Scritte installée sur la commune cap corsine éponyme devrait en effet reprendre dans les prochaines semaines, et marquer la relance d’un matériau emblématique de l’île, longtemps utilisé pour les revêtements de sols.
Jusqu’à son arrêt en 2018, l’exploitation de la carrière était aux mains de la Société de construction du Cap qui en extrayait environ 140 000 tonnes par an. Avant de péricliter et de laisser derrière elle une dette de près de 400 000 euros de loyers impayés à la mairie de Brando. Afin de ne pas laisser disparaitre l’exploitation de ce morceau du patrimoine corse, le groupe Brandizi a toutefois souhaité racheter la société, s’engageant à s’acquitter de ses dettes en 2022. Depuis, des démarches avaient été engagées afin de relancer l’extraction du cipolin de la carrière. Un processus qui a abouti à une autorisation d’exploitation accordée par le préfet de Haute-Corse à l’automne dernier, au terme d’une enquête publique dont les conclusions ont été favorables. Désormais, les travaux commencés dans la foulée pour redonner vie au site sont sur le point d’aboutir.
« Nous allons pouvoir faire une ouverture officielle de la vente de matériaux très prochainement, probablement avant l’été », dévoile ainsi Hugo Brandizi, le président du groupe Brandizi, en ajoutant : « Les machines pour couper la pierre sont mises en place et sont en train d’être testées et les opérateurs qui ont été recrutés en local sont en train d’être formés. Très prochainement la pierre de Brando va donc revenir sur le marché et nos derniers sondages nous ont de plus permis de valider qu’il y a aussi de la lauze sur le site ». « Nous avons encore des recrutements en cours », indique encore le président du groupe Brandizi, qui espère atteindre une quinzaine d’employés à terme. Dès la rentrée de septembre, des apprentis seront également accueillis et formés directement à la carrière, en partenariat avec le CFA.
« C’est une filière qui va renaître », se réjouit le chef d'entreprise, en évoquant également la visite récente de couvreurs corses sur le site, « qui se sont montrés très enthousiastes à l’idée de voir la pierre revenir ». Un engouement partagé par les collectivités locales, à l’instar de la mairie de Bastia qui aurait déjà évoqué le souhait de refaire plusieurs places en pierre de Brando. « Quand on va voir une place refaite en pierre de Brando, et non avec un matériau qui vient d’un pays lointain, ce sera une très grande satisfaction », se félicite Hugo Brandizi en marquant la fierté de son entreprise de relancer cette filière.
« On sent qu’il y a un engouement très positif derrière ce projet, que les gens sont plutôt contents de voir la carrière renaître », affirme-t-il en outre en soulignant que cette dynamique est de plus renforcée par la présence quotidienne des ouvriers du chantier dans le restaurant du village. Un apiculteur devrait également installer prochainement ses ruches sur le site.
Seule ombre au tableau, l’Association contre la carrière d’E Petre Scritte a déposé un recours contre l’arrêté préfectoral du 28 octobre 2024 qui autorise l’exploitation, en invoquant des raisons environnementales. Une procédure face à laquelle le président du groupe Brandizi se dit confiant, affirmant que les travaux portent une attention particulière à l’impact visuel et environnemental de l’exploitation.« Une partie de la carrière va être revégétalisée. Nous avons un suivi hebdomadaire sur tous les enjeux environnementaux. Nous avons aussi quelqu’un qui vient toutes les nuits pour observer s’il y a des lézards sur le site, afin de les extraire pour les protéger », assure le chef d’entreprise, en insistant sur le suivi environnemental « très étroit » mis en place.
S'il avance que l’intérêt patrimonial du projet reste central pour l’entreprise, le président du groupe Brandis reconnaît toutefois que la rentabilité elle ne sera pas immédiate, en raison des investissements nécessaires pour rouvrir une carrière, évalués à plusieurs millions d’euros. Quant au volume de pierres qui pourra être extrait de la carrière, il reste aujourd’hui difficile à estimer. Si l’autorisation d’exploitation annuelle porte sur 200 000 tonnes, « une grande partie correspond à des déchets d’exploitation, comme des stériles, qui ne pourront pas être vendus », glisse Hugo Brandizi.
Jusqu’à son arrêt en 2018, l’exploitation de la carrière était aux mains de la Société de construction du Cap qui en extrayait environ 140 000 tonnes par an. Avant de péricliter et de laisser derrière elle une dette de près de 400 000 euros de loyers impayés à la mairie de Brando. Afin de ne pas laisser disparaitre l’exploitation de ce morceau du patrimoine corse, le groupe Brandizi a toutefois souhaité racheter la société, s’engageant à s’acquitter de ses dettes en 2022. Depuis, des démarches avaient été engagées afin de relancer l’extraction du cipolin de la carrière. Un processus qui a abouti à une autorisation d’exploitation accordée par le préfet de Haute-Corse à l’automne dernier, au terme d’une enquête publique dont les conclusions ont été favorables. Désormais, les travaux commencés dans la foulée pour redonner vie au site sont sur le point d’aboutir.
« Nous allons pouvoir faire une ouverture officielle de la vente de matériaux très prochainement, probablement avant l’été », dévoile ainsi Hugo Brandizi, le président du groupe Brandizi, en ajoutant : « Les machines pour couper la pierre sont mises en place et sont en train d’être testées et les opérateurs qui ont été recrutés en local sont en train d’être formés. Très prochainement la pierre de Brando va donc revenir sur le marché et nos derniers sondages nous ont de plus permis de valider qu’il y a aussi de la lauze sur le site ». « Nous avons encore des recrutements en cours », indique encore le président du groupe Brandizi, qui espère atteindre une quinzaine d’employés à terme. Dès la rentrée de septembre, des apprentis seront également accueillis et formés directement à la carrière, en partenariat avec le CFA.
« C’est une filière qui va renaître », se réjouit le chef d'entreprise, en évoquant également la visite récente de couvreurs corses sur le site, « qui se sont montrés très enthousiastes à l’idée de voir la pierre revenir ». Un engouement partagé par les collectivités locales, à l’instar de la mairie de Bastia qui aurait déjà évoqué le souhait de refaire plusieurs places en pierre de Brando. « Quand on va voir une place refaite en pierre de Brando, et non avec un matériau qui vient d’un pays lointain, ce sera une très grande satisfaction », se félicite Hugo Brandizi en marquant la fierté de son entreprise de relancer cette filière.
« On sent qu’il y a un engouement très positif derrière ce projet, que les gens sont plutôt contents de voir la carrière renaître », affirme-t-il en outre en soulignant que cette dynamique est de plus renforcée par la présence quotidienne des ouvriers du chantier dans le restaurant du village. Un apiculteur devrait également installer prochainement ses ruches sur le site.
Seule ombre au tableau, l’Association contre la carrière d’E Petre Scritte a déposé un recours contre l’arrêté préfectoral du 28 octobre 2024 qui autorise l’exploitation, en invoquant des raisons environnementales. Une procédure face à laquelle le président du groupe Brandizi se dit confiant, affirmant que les travaux portent une attention particulière à l’impact visuel et environnemental de l’exploitation.« Une partie de la carrière va être revégétalisée. Nous avons un suivi hebdomadaire sur tous les enjeux environnementaux. Nous avons aussi quelqu’un qui vient toutes les nuits pour observer s’il y a des lézards sur le site, afin de les extraire pour les protéger », assure le chef d’entreprise, en insistant sur le suivi environnemental « très étroit » mis en place.
S'il avance que l’intérêt patrimonial du projet reste central pour l’entreprise, le président du groupe Brandis reconnaît toutefois que la rentabilité elle ne sera pas immédiate, en raison des investissements nécessaires pour rouvrir une carrière, évalués à plusieurs millions d’euros. Quant au volume de pierres qui pourra être extrait de la carrière, il reste aujourd’hui difficile à estimer. Si l’autorisation d’exploitation annuelle porte sur 200 000 tonnes, « une grande partie correspond à des déchets d’exploitation, comme des stériles, qui ne pourront pas être vendus », glisse Hugo Brandizi.