Moltifao (Photo d'illustration - François Geronimi)
Calacuccia, Omessa, Moltifao, Guagno ou encore Palneca seraient-ils les nouveaux eldorados des investisseurs ? Les villages de l’intérieur, longtemps à l’écart des tensions immobilières, semblent en tous cas commencer à faire de l’œil à des acheteurs jusqu’ici concentrés sur le littoral. Ces dernières semaines, des sites spécialisés en immobilier ont ainsi consacré plusieurs articles à la Haute-Corse puis à la Corse-du-Sud sous l’angle « Où acheter une résidence secondaire à moins de 175 000 euros », promettant une « Corse authentique à portée de budget ». La spéculation guetterait-elle désormais l’intérieur ?
Lors de la session de l’Assemblée de Corse de juillet dernier, à l’occasion de la présentation du processus de révision du Padduc, le président de l’Agence d’Aménagement, d’Urbanisme et d’Énergie de la Corse (AUE), Julien Paolini, avait déjà alerté sur cette potentielle évolution du marché, soulignant de surcroit que la problématique de l’accès au logement « qui devrait être un droit fondamental garanti n’a fait que s’accentuer ces dernières années »
« Les prix du foncier et de l’immobilier ne cessent de flamber alors que nous avons construit un peu moins de 50 000 logements sur les dix dernières années, sur lesquels 50 % sont des résidences secondaires. On a beaucoup construit pour des gens qui ne résident pas à l’année sur l’île », relevait-il, estimant que ce développement « a exclu la majorité des Corses, notamment les jeunes et les ménages modestes, de l’accès au logement dans de nombreux secteurs de l’île ». S’il affirmait alors que « les villages de l’intérieur paraissent jusqu’ici épargnés », il s’interrogeait : « Pour combien de temps ? ». Faisant référence directe à ces nouvelles offensives de sites immobiliers qui, selon lui, transforment ces villages en « nouveau luxe » et constituent « un appel à la spéculation » il rappelait que la spéculation n’est désormais plus ni « soutenable ni acceptable » en Corse. « Cette ubérisation de la Corse renforce le sentiment de dépossession, d’injustice ou de déclassement. Cette spéculation, c’est le terreau de la colère d’un peuple », avertissait-il.
Reste désormais à savoir combien de temps les villages pourront préserver leur équilibre. Si le marché immobilier de l’intérieur commence à intéresser des investisseurs extérieurs à l'île, il reste encore épargné par les niveaux de prix du littoral. Mais l’intérêt croissant qu’il suscite laisse entrevoir un changement possible. Un scénario que beaucoup espèrent voir éviter.
Lors de la session de l’Assemblée de Corse de juillet dernier, à l’occasion de la présentation du processus de révision du Padduc, le président de l’Agence d’Aménagement, d’Urbanisme et d’Énergie de la Corse (AUE), Julien Paolini, avait déjà alerté sur cette potentielle évolution du marché, soulignant de surcroit que la problématique de l’accès au logement « qui devrait être un droit fondamental garanti n’a fait que s’accentuer ces dernières années »
« Les prix du foncier et de l’immobilier ne cessent de flamber alors que nous avons construit un peu moins de 50 000 logements sur les dix dernières années, sur lesquels 50 % sont des résidences secondaires. On a beaucoup construit pour des gens qui ne résident pas à l’année sur l’île », relevait-il, estimant que ce développement « a exclu la majorité des Corses, notamment les jeunes et les ménages modestes, de l’accès au logement dans de nombreux secteurs de l’île ». S’il affirmait alors que « les villages de l’intérieur paraissent jusqu’ici épargnés », il s’interrogeait : « Pour combien de temps ? ». Faisant référence directe à ces nouvelles offensives de sites immobiliers qui, selon lui, transforment ces villages en « nouveau luxe » et constituent « un appel à la spéculation » il rappelait que la spéculation n’est désormais plus ni « soutenable ni acceptable » en Corse. « Cette ubérisation de la Corse renforce le sentiment de dépossession, d’injustice ou de déclassement. Cette spéculation, c’est le terreau de la colère d’un peuple », avertissait-il.
Reste désormais à savoir combien de temps les villages pourront préserver leur équilibre. Si le marché immobilier de l’intérieur commence à intéresser des investisseurs extérieurs à l'île, il reste encore épargné par les niveaux de prix du littoral. Mais l’intérêt croissant qu’il suscite laisse entrevoir un changement possible. Un scénario que beaucoup espèrent voir éviter.
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