Corse Net Infos - Pure player corse

L'ex-présidente de l'ATC, Vanina Pieri, entendue dans une enquête sur des marchés publics


Nicole Mari le Jeudi 24 Mai 2018 à 23:16

Suite à l’accablant rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de l'Agence du tourisme de la Corse (ATC) sous la mandature Giacobbi, la présidente de l’ATC au moment des faits, Vanina Pieri, a été placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour favoritisme et prise illégale d'intérêts dans la passation de marchés publics. Sa garde à vue a été levée jeudi soir, aucune charge n’a été retenue pour l’heure à son encontre. L’ex-directeur de l’ATC, Didier Leonetti, et d’autres salariés ont également été entendus.



L'ex-présidente de l'ATC, Vanina Pieri, entendue dans une enquête sur des marchés publics
C’est, apparemment, le récent rapport de la Chambre régionale des comptes qui serait à l’origine de l’ouverture de l’enquête pour favoritisme et prise illégale d'intérêts dans la passation de marchés publics par l’Agence du tourisme sous la mandature Giacobbi.

Ce rapport de 120 pages, publié le 9 avril, dresse un constat accablant de la gestion de l'ATC de 2010 à 2015 qu’il qualifie de « défaillante ». Il dénonce plusieurs dérives, notamment au niveau des charges de personnels et de la gestion des commandes publiques.  Et pointe, sur quatre marchés, un surcoût de « près de 10 % du montant total de ces marchés ». D’autant que, assure-t-il, « l’ATC n’a pas assumé son rôle dans la promotion de l'activité touristique ».

Le Parquet d’Ajaccio a, donc, ouvert une enquête sur ces quatre marchés publics qu’il suspecte d'irrégularité, notamment des marchés attribués à l'entreprise du compagnon de Vanina Pieri dans le cadre de l'organisation de voyages et séminaires de dégustation. Une lettre anonyme datant de 2014 et adressée à ce même Parquet dénonçait, déjà à l’époque, des subventions qui auraient été attribuées à un proche de la présidente. D’autres marchés sont dans le viseur de la justice, notamment des achats de matériel bureautique. Le Parquet d’Ajaccio parle d’un « florilège d'erreurs de forme » sur des montants allant de 60 000 à 200 000 euros. Enquête à suivre…