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L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve évoque, à Bastia, la "terrible épreuve du terrorisme"


Marie Stouvenot le Vendredi 21 Février 2020 à 20:39

Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, était en séance de dédicaces à Bastia ce vendredi 21 février avec son nouveau livre "À l'épreuve de la violence" où il relate la période noire des attentats de 2015 et 2016.



Le "Premier flic de France" entre 2014 et 2016, devenu ensuite Premier ministre sous le quinquennat de François Hollande, Bernard Cazeneuve, était ce vendredi 21 février en séance de dédicaces à Bastia avec son nouveau livre "À l'épreuve de la violence". 
Évènement organisé en partenariat avec la librairie Papi à Bastia, l'ancien ministre était, dès 17h30 au café des Palmiers, sur la place Saint-Nicolas, pour échanger avec les Bastiais au sujet de son nouveau livre où il raconte, de l'intérieur et en détails, la période des attentats de 2015 et 2016. 
Il débute par une prise de parole durant laquelle il rappelle : "J'ai ici en Corse beaucoup de souvenirs, d'ancêtres et d'amis. C'est toujours pour moi un grand bonheur de vous retrouver toutes et tous". 
Dans la salle, des personnalités politiques de toutes sensibilités venues saluer et échanger avec Bernard Cazeneuve, au milieu de plus d'une centaine de Bastiaises et Bastiais venus pour la séance de dédicaces. En tout, environ 160 personnes ont eu droit à un petit mot et une signature sur la première page de leur ouvrage.  

"La volence avait pour objectif de mettre la République à genou"

Si, dans la mémoire de tous restent gravées ces attaques de janvier 2015 et novembre 2016, Bernard Cazeneuve évoque son "chagrin" mais aussi "l'extraordinaire courage et capacité de résilience qui a été celle de la société française au moment où cette violence avait pour objectif de mettre la République à genou" et il ajoute que "ces souvenirs accumulés au fil des mois resteront présents jusqu'à son dernier souffle".
Pour lui, l'horreur a permis de montrer "l'unité et l'indivisibilité de la République qui apparaissaient partout" et il garde plus particulièrement le souvenir de la manifestation du 11 janvier 2015 comme étant "le signe plus fort" de cette période. 
Lorsqu'on lui demande si, rétrospectivement, l'homme ou l'ancien ministre ont des regrets il répond : "nous avons essayé de faire au mieux mais finalement on est jamais sûrs de bien faire". Il se souvient d'une "période extraordinairement difficile qui l'a profondément marqué" et n'imagine pas "qu'il y ait des épreuves plus dures pour des personnalités que celles d'être confrontée à la mort des autres et d'avoir la responsabilité de tout faire pour l'éviter". 
Enfin, il évoque les liens actuels entre la Corse et Paris, il estime que "la Corse ne peut se développer qu'en établissant une relation respectueuse avec l'Etat, et que l'Etat lui même doit créer les conditions de cette confiance"