C’est un combat que Core in Fronte mène depuis de nombreuses années. Déplorant à nouveau une explosion de la consommation de drogues au sein de toutes les catégories sociales de la société corse, le parti indépendantiste a décidé de monter à nouveau au créneau. Ce vendredi, lors de la session de l’Assemblée de Corse, sa conseillère territoriale Véronique Pietri a présenté une motion dans le but de susciter « une forte et populaire démarche de sensibilisation, d’action et de combat contre les drogues ». « Devant l'importance du fléau des drogues - qui sont aujourd'hui à la fois multiples et de plus en plus dangereuses -, nous avons souhaité porter cette motion pour dénoncer son étendue », a-t-elle posé
Dans ce texte, le groupe indépendantiste constate en effet avant tout le « grave problème de santé publique » et la « crise sociétale aux conséquences dramatiques » qu’engendre ce phénomène en pointant en outre que les multiples trafics et les flux financiers importants qui s’y rattachent ne font que faire prospérer des réseaux criminels mafieux.
Dans le même temps, il met en exergue le « rôle des institutions dans la lutte contre ce fléau ». « Nous devons porter l'exemple : il est important de faire de la lutte contre la drogue une priorité », a soutenu la conseillère territoriale devant l'hémicycle. « Nous avons réfléchi et travaillé sur ce sujet, notamment dans l'atelier "Drogues et produits illicites" mis en place à la suite de la première session contre les pratiques mafieuses. Il est urgent de prendre les initiatives qui s'imposent et surtout celles qui font partie de nos prérogatives, à savoir des actions de prévention et de sensibilisation, sur lesquelles il a été constaté une carence à la suite de ce travail en atelier », a-t-elle ajouté. Dans cette optique, la motion note que le vote du rapport « Lutte contre les dérives mafieuses : trente mesures pour une société corse libre, apaisée et démocratique », lors de la session du 28 février dernier, est venu poser des pistes de travail à ce niveau. Avec son texte, l'objectif de Core in Fronte est donc de remettre une pièce dans la machine, afin que l’Assemblée de Corse affirme à nouveau sa volonté « de mettre en place une campagne de sensibilisation active et quotidienne avec toutes les institutions et formations dans chaque ville et village de Corse ».
Par ailleurs, de façon plus ciblée, la motion du mouvement indépendantiste pointe également « la démarche de l’association des jeunes de Ghjuventù in Core pour sensibiliser les élus et le peuple sur la mode de consommation du protoxyde d’azote dans les débits de boissons » et s’alarme de « l’inquiétante banalisation de la vente de ce produit et d’une généralisation décomplexée dans de nombreux établissements fréquentés par notre jeunesse ». Ce gaz, que l’on peut se procurer facilement sous la forme de cartouches qui alimentent par exemple les siphons à chantilly, a en effet vu son usage détourné et est de plus en plus souvent consommé par de jeunes gens qui cherchent son effet euphorisant, en l’inhalant par le biais d’un ballon. Malgré les dangers importants pour les consommateurs qui peuvent expérimenter des troubles neurologiques ou cardiaques, il est devenu le produit stupéfiant le plus consommé en France, selon une récente enquête de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Une tendance à laquelle l’île n’échappe pas. « On voit qu’il y a de plus en plus souvent de soirées où du protoxyde d’azote est consommé en Corse. Or, très souvent on constate que de jeunes gens arrivent aux urgences après en avoir inhalé », relève Véronique Pietri en glissant que la consommation de protoxyde d’azote peut en constituer « une porte d’entrée vers les drogues plus dures ». En 2022, suite à un grave malaise d’une jeune Bastiaise au sortir d’une telle soirée, le mouvement indépendantiste avait déjà alerté sur l’usage dangereux de ce gaz, dénonçant que « depuis plusieurs années « des ballons » de gaz hilarant sont vendus au prix de 10 euros dans certains établissements festifs de nuit de l’île ». « Nous voulons essayer d’agir à notre niveau et alerter sur le phénomène de la consommation du protoxyde d’azote. Nous voudrions notamment que les maires prennent ce sujet à bras le corps et interdisent la consommation dans les lieux publics », explique la conseillère territoriale. Une voie qu’a choisi d’emprunter la mairie de Marseille en novembre 2024 en interdisant totalement la vente et la consommation sur la voie publique par un arrêté. « Nous voulons nous appuyer sur cet exemple », souligne Véronique Pietri. Dans ce droit fil, dans sa motion, Core in Fronte « demande aux élus qui en ont la compétence de faire respecter, sans attendre, l’interdiction de vendre ou d’offrir dans les débits de boissons ou tout autre commerce, du protoxyde d’azote ».
Enfin au travers sa motion, Core in Fronte aspire à ce que la lutte contre le trafic et la consommation de drogues soit érigée en « une cause prioritaire corse avec la mise en place d’une stratégie réfléchie, partagée par toutes celles et ceux qui ont à cœur de combattre ce fléau » et souhaite notamment « associer l'Assemblea di a Giuventù et toutes les forces de la jeunesse corse partageant ce double souci de la prévention et de la sensibilisation »
« La situation est vraiment grave, et ceux qui travaillent avec la jeunesse le voit tous les jours. Il est très important que nous soyons très vigilants, que nous lancions l'alerte que cela mérite, et surtout que nous agissions », a convenu la présidente de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis.
Après que tous les groupes aient marqué leur souhait de s'associer à cette motion, le texte a été adopté à l'unanimité.
Dans ce texte, le groupe indépendantiste constate en effet avant tout le « grave problème de santé publique » et la « crise sociétale aux conséquences dramatiques » qu’engendre ce phénomène en pointant en outre que les multiples trafics et les flux financiers importants qui s’y rattachent ne font que faire prospérer des réseaux criminels mafieux.
Dans le même temps, il met en exergue le « rôle des institutions dans la lutte contre ce fléau ». « Nous devons porter l'exemple : il est important de faire de la lutte contre la drogue une priorité », a soutenu la conseillère territoriale devant l'hémicycle. « Nous avons réfléchi et travaillé sur ce sujet, notamment dans l'atelier "Drogues et produits illicites" mis en place à la suite de la première session contre les pratiques mafieuses. Il est urgent de prendre les initiatives qui s'imposent et surtout celles qui font partie de nos prérogatives, à savoir des actions de prévention et de sensibilisation, sur lesquelles il a été constaté une carence à la suite de ce travail en atelier », a-t-elle ajouté. Dans cette optique, la motion note que le vote du rapport « Lutte contre les dérives mafieuses : trente mesures pour une société corse libre, apaisée et démocratique », lors de la session du 28 février dernier, est venu poser des pistes de travail à ce niveau. Avec son texte, l'objectif de Core in Fronte est donc de remettre une pièce dans la machine, afin que l’Assemblée de Corse affirme à nouveau sa volonté « de mettre en place une campagne de sensibilisation active et quotidienne avec toutes les institutions et formations dans chaque ville et village de Corse ».
Par ailleurs, de façon plus ciblée, la motion du mouvement indépendantiste pointe également « la démarche de l’association des jeunes de Ghjuventù in Core pour sensibiliser les élus et le peuple sur la mode de consommation du protoxyde d’azote dans les débits de boissons » et s’alarme de « l’inquiétante banalisation de la vente de ce produit et d’une généralisation décomplexée dans de nombreux établissements fréquentés par notre jeunesse ». Ce gaz, que l’on peut se procurer facilement sous la forme de cartouches qui alimentent par exemple les siphons à chantilly, a en effet vu son usage détourné et est de plus en plus souvent consommé par de jeunes gens qui cherchent son effet euphorisant, en l’inhalant par le biais d’un ballon. Malgré les dangers importants pour les consommateurs qui peuvent expérimenter des troubles neurologiques ou cardiaques, il est devenu le produit stupéfiant le plus consommé en France, selon une récente enquête de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Une tendance à laquelle l’île n’échappe pas. « On voit qu’il y a de plus en plus souvent de soirées où du protoxyde d’azote est consommé en Corse. Or, très souvent on constate que de jeunes gens arrivent aux urgences après en avoir inhalé », relève Véronique Pietri en glissant que la consommation de protoxyde d’azote peut en constituer « une porte d’entrée vers les drogues plus dures ». En 2022, suite à un grave malaise d’une jeune Bastiaise au sortir d’une telle soirée, le mouvement indépendantiste avait déjà alerté sur l’usage dangereux de ce gaz, dénonçant que « depuis plusieurs années « des ballons » de gaz hilarant sont vendus au prix de 10 euros dans certains établissements festifs de nuit de l’île ». « Nous voulons essayer d’agir à notre niveau et alerter sur le phénomène de la consommation du protoxyde d’azote. Nous voudrions notamment que les maires prennent ce sujet à bras le corps et interdisent la consommation dans les lieux publics », explique la conseillère territoriale. Une voie qu’a choisi d’emprunter la mairie de Marseille en novembre 2024 en interdisant totalement la vente et la consommation sur la voie publique par un arrêté. « Nous voulons nous appuyer sur cet exemple », souligne Véronique Pietri. Dans ce droit fil, dans sa motion, Core in Fronte « demande aux élus qui en ont la compétence de faire respecter, sans attendre, l’interdiction de vendre ou d’offrir dans les débits de boissons ou tout autre commerce, du protoxyde d’azote ».
Enfin au travers sa motion, Core in Fronte aspire à ce que la lutte contre le trafic et la consommation de drogues soit érigée en « une cause prioritaire corse avec la mise en place d’une stratégie réfléchie, partagée par toutes celles et ceux qui ont à cœur de combattre ce fléau » et souhaite notamment « associer l'Assemblea di a Giuventù et toutes les forces de la jeunesse corse partageant ce double souci de la prévention et de la sensibilisation »
« La situation est vraiment grave, et ceux qui travaillent avec la jeunesse le voit tous les jours. Il est très important que nous soyons très vigilants, que nous lancions l'alerte que cela mérite, et surtout que nous agissions », a convenu la présidente de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis.
Après que tous les groupes aient marqué leur souhait de s'associer à cette motion, le texte a été adopté à l'unanimité.
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