C’est une violence sournoise qui s’immisce de plus en plus souvent dans les cours de récréation ou sur les réseaux sociaux. Au point que les dérives, parfois dramatiques, du harcèlement scolaire font régulièrement la une de l’actualité. Et la Corse, longtemps préservée, n’échappe aujourd’hui plus à ce phénomène, même si les cas restent à la marge. « À ce jour, seulement six cas avérés ont été signalés depuis le 1er janvier dernier », indique Michel Piferini, conseiller technique du recteur et référent harcèlement académique en Corse. « Ce sont dans tous les cas six cas de trop, mais proportionnellement au nombre d’élèves, cela laisse entendre que l’académie est encore assez préservée », ajoute-t-il en estimant que cela est lié à « une évolution malheureuse d’un champ de la société ».
Le cas d’un élève de 5ème scolarisé en SEGPA au collège de Montesoro à Bastia, subissant des moqueries de certains de ses camarades et hospitalisé « en raison d’un stress important » suite à ces faits a récemment été révélé. Si le rectorat précise que les « parents de tous les mis en cause ont été reçus par le chef d’établissement et ont convenu du comportement inadmissible de leurs enfants », l’élève victime ayant évoqué la possibilité de mettre fin à ses jours, sa famille a décidé de déposer plainte. « Dès que l’établissement et le rectorat ont été saisis des faits, l’affaire a été prise très au sérieux. Aucune forme de harcèlement, de menace, de violence, quelle qu’elle soit, ne saurait être tolérée dans les écoles et les établissements de l’Académie de Corse », souligne le rectorat dans un communiqué en dévoilant que « l’élève devrait regagner son établissement le lundi 12 juin, car il est fondamental qu’il puisse être scolarisé dans un climat serein et apaisé ». « Les élèves soupçonnés de harcèlement passeront dans les jours à venir devant le conseil de discipline de l’établissement qui se prononcera sur les sanctions au regard des faits et de leur gravité », note le communiqué en affirmant que « chaque situation est prise en compte avec écoute, sérieux, proportionnalité et fermeté ».
Le cas d’un élève de 5ème scolarisé en SEGPA au collège de Montesoro à Bastia, subissant des moqueries de certains de ses camarades et hospitalisé « en raison d’un stress important » suite à ces faits a récemment été révélé. Si le rectorat précise que les « parents de tous les mis en cause ont été reçus par le chef d’établissement et ont convenu du comportement inadmissible de leurs enfants », l’élève victime ayant évoqué la possibilité de mettre fin à ses jours, sa famille a décidé de déposer plainte. « Dès que l’établissement et le rectorat ont été saisis des faits, l’affaire a été prise très au sérieux. Aucune forme de harcèlement, de menace, de violence, quelle qu’elle soit, ne saurait être tolérée dans les écoles et les établissements de l’Académie de Corse », souligne le rectorat dans un communiqué en dévoilant que « l’élève devrait regagner son établissement le lundi 12 juin, car il est fondamental qu’il puisse être scolarisé dans un climat serein et apaisé ». « Les élèves soupçonnés de harcèlement passeront dans les jours à venir devant le conseil de discipline de l’établissement qui se prononcera sur les sanctions au regard des faits et de leur gravité », note le communiqué en affirmant que « chaque situation est prise en compte avec écoute, sérieux, proportionnalité et fermeté ».
La lutte contre le harcèlement érigée comme une priorité par le rectorat
« L’institution est clairement mobilisée pour éviter le plus possible ce genre de dérapages », renchérit de son côté Michel Piferini. Pour ce faire, les services de l’Éducation nationale sur l’île se sont engagés dans une lutte ferme contre le harcèlement sous toutes ses formes. « Outre les numéros 3018 et 3020, les établissements de l'île ont adopté une politique volontariste. À partir de la classe du CP jusqu'à la 3e, dans tous les établissements, a été mis en place le programme pHARe. Il a pour but de lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Il sera généralisé à la rentrée dans tous les lycées », détaille le rectorat. À travers ce programme national, l’objectif est à la fois de prévenir, mais aussi de traiter les cas de harcèlement grâce à une communauté protectrice incluant les élèves, leurs parents, les enseignants, les personnels administratifs, les chefs d’établissements et les inspecteurs. « Il s’agit de mesurer le climat scolaire, de former cette communauté protectrice, et d’intervenir efficacement sur les différentes situations », explique Michel Piferini.
Chaque année, les élèves suivent ainsi notamment une formation de 10 heures et participent à des journées « Non au harcèlement » afin « de créer une acculturation à ce phénomène ». « Nous avons également des équipes ressources qui sont des personnels de l’Éducation nationale qui ont été formés de manière assez intensive afin de pouvoir évaluer les signes faibles et les signes forts de harcèlement et de mieux pouvoir les traiter », livre encore le conseiller du recteur en pointant la nécessité d’apporter une réponse le plus rapidement possible lorsque des faits sont avérés et d’accompagner la victime mais aussi les auteurs dans le cadre de la méthode dite « de préoccupation partagée ». « Nous ne sommes pas dans la culpabilisation du harceleur, mais dans l’idée de l’accompagner le mieux possible pour qu’il puisse prendre conscience de ce mauvais geste », appuie-t-il.
Toutefois, il arrive parfois qu’il ne soit pas possible de faire entendre raison aux agresseurs. « Dans ce cas, il y a une volonté du ministre de l’Éducation nationale d’être extrêmement ferme quand une situation de harcèlement perdure », déroule Michel Piferini en annonçant que dans les cas les plus graves « sans l’avis des parents, l’élève qui continue à harceler peut être déplacé dans un autre établissement ». « L’école doit rester le sanctuaire qu’elle a toujours été », conclut-il.
Chaque année, les élèves suivent ainsi notamment une formation de 10 heures et participent à des journées « Non au harcèlement » afin « de créer une acculturation à ce phénomène ». « Nous avons également des équipes ressources qui sont des personnels de l’Éducation nationale qui ont été formés de manière assez intensive afin de pouvoir évaluer les signes faibles et les signes forts de harcèlement et de mieux pouvoir les traiter », livre encore le conseiller du recteur en pointant la nécessité d’apporter une réponse le plus rapidement possible lorsque des faits sont avérés et d’accompagner la victime mais aussi les auteurs dans le cadre de la méthode dite « de préoccupation partagée ». « Nous ne sommes pas dans la culpabilisation du harceleur, mais dans l’idée de l’accompagner le mieux possible pour qu’il puisse prendre conscience de ce mauvais geste », appuie-t-il.
Toutefois, il arrive parfois qu’il ne soit pas possible de faire entendre raison aux agresseurs. « Dans ce cas, il y a une volonté du ministre de l’Éducation nationale d’être extrêmement ferme quand une situation de harcèlement perdure », déroule Michel Piferini en annonçant que dans les cas les plus graves « sans l’avis des parents, l’élève qui continue à harceler peut être déplacé dans un autre établissement ». « L’école doit rester le sanctuaire qu’elle a toujours été », conclut-il.