François-Xavier Ceccoli, Maire de San Giuliano, conseiller territorial et
président de la Fédération LR de la Haute-Corse. Photo Michel Luccioni.
Voici la Tribune Libre « Pandémie Covid19 et le Droit à l’Education » :
« La pandémie de la COVID-19 a touché la Corse comme le reste du pays et du monde. Nous voulons saluer ici le travail et le dévouement de tous les personnels de santé, des forces de sécurité et des armées, des salariés des différents secteurs d’activités qui ont permis que nous puissions vivre ces deux mois de confinement le moins péniblement possible.
Une pensée toute particulière pour toutes les familles touchées ou endeuillées par le COVID-19
Nous saluons aussi le dévouement des enseignants, personnels de direction et administratifs de l’Education Nationale qui du jour au lendemain ont dû mettre en place la continuité pédagogique, le suivi administratif et permettre aux élèves de pouvoir poursuivre tant bien que mal leur scolarité.
Nous comprenons la difficulté de réouverture des établissements scolaires et le dilemme cornélien d’un choix devant préserver la sécurité des élèves et des personnels mais aussi l’impérieuse nécessité de voir se poursuivre l’apprentissage. Nous ne pouvons que respecter le dialogue qui a conduit pour les écoles primaires certains à ouvrir leur école et d’autres à maintenir fermé leur établissement. Cette décision prise par des maires responsables suite à des réunions regroupant élus, parents, enseignants et personnels tenait compte de nombreux paramètres tels que la présence plus ou moins forte du virus, (par exemple cluster d’Ajaccio), la volonté des personnels et des parents, l’adaptabilité des locaux...
Par contre, nous ne pouvons accepter qu’unilatéralement et sous prétendu couvert de la protection de la santé des élèves, la Collectivité de Corse ait une nouvelle fois dépassé les limites de ses compétences en ne permettant pas la reprise des cours dans les collèges et lycées et pire en empêchant tout simplement le bon fonctionnement de ces derniers.
En effet, en ordonnant, par simple courrier à ses agents de ne pas reprendre le travail et ainsi de rendre impossible la mise en œuvre du plan sanitaire pour l’accueil des élèves et des personnels de l’Education Nationale, la direction, les enseignants et les élèves ont vu leur capacité à décider ensemble réduite à néant sans autre forme de procès. Ce qui nous choque n’est pas qu’un collège puisse rester clos de par la volonté commune de tous les intervenants (Direction et enseignants, Personnels de la collectivité de Corse, Parents et enfants) mais bien que même si toutes les autres parties le souhaitaient ce même collège demeure fermé par la volonté de la seule CDC.
Cette décision encore une fois unilatérale est d’autant plus grave, que sans l’entretien et la désinfection des locaux durant plusieurs mois les personnels volontaires mais surtout les parents et les enfants en recherche d’information et de conseil pour leur avenir ne pourraient plus être accueillis.
De ce fait les personnels Educatif et Administratif et Pédagogique se retrouvent empêchés, de se réunir pour procéder aux délibérations des conseils de classe, suivre Parcours Sup, orienter et recevoir les parents d'élèves, prendre toutes décisions nécessaires et inhérentes à une fin d'année scolaire et à la rentrée prochaine.
Aujourd'hui la Corse sera donc la seule Région de France où pour les collèges et les Lycées, le droit à l’éducation qui est un droit fondamental universel de l’Homme garanti par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948 et la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 ne sera pas assuré.
Bien sûr la Collectivité de Corse, est propriétaire des locaux des lycées et collèges et de ce fait doit en assurer l'entretien et le fonctionnement, mais n’oublions jamais que l'Education Nationale est seul maîtresse de la mission pédagogique.
Cette décision, pourrait prêter à sourire comme une énième manifestation de la majorité territoriale à vouloir toujours plus d'opposition avec l'Etat, et surtout à exercer des compétences qui ne sont pas les siennes, Mais là, les conséquences sont graves pour nos enfants en mettant en péril l’essence même du service public d’Education, à savoir l’égalité des chances et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire.
Ainsi les jeunes Corses seront les seuls enfants de France à ne pouvoir passer certaines épreuves anticipées du bac !
Il est grand temps que la majorité territoriale actuelle reprenne aussi le chemin de l'Ecole, mais de l'Ecole de la démocratie, dans le respect des compétences de chacun, sans arrière pensée, pour le bien de nos enfants et des Corses qui nous ont élus pour les servir et non pour les contraindre via un autoritarisme inacceptable. »
« La pandémie de la COVID-19 a touché la Corse comme le reste du pays et du monde. Nous voulons saluer ici le travail et le dévouement de tous les personnels de santé, des forces de sécurité et des armées, des salariés des différents secteurs d’activités qui ont permis que nous puissions vivre ces deux mois de confinement le moins péniblement possible.
Une pensée toute particulière pour toutes les familles touchées ou endeuillées par le COVID-19
Nous saluons aussi le dévouement des enseignants, personnels de direction et administratifs de l’Education Nationale qui du jour au lendemain ont dû mettre en place la continuité pédagogique, le suivi administratif et permettre aux élèves de pouvoir poursuivre tant bien que mal leur scolarité.
Nous comprenons la difficulté de réouverture des établissements scolaires et le dilemme cornélien d’un choix devant préserver la sécurité des élèves et des personnels mais aussi l’impérieuse nécessité de voir se poursuivre l’apprentissage. Nous ne pouvons que respecter le dialogue qui a conduit pour les écoles primaires certains à ouvrir leur école et d’autres à maintenir fermé leur établissement. Cette décision prise par des maires responsables suite à des réunions regroupant élus, parents, enseignants et personnels tenait compte de nombreux paramètres tels que la présence plus ou moins forte du virus, (par exemple cluster d’Ajaccio), la volonté des personnels et des parents, l’adaptabilité des locaux...
Par contre, nous ne pouvons accepter qu’unilatéralement et sous prétendu couvert de la protection de la santé des élèves, la Collectivité de Corse ait une nouvelle fois dépassé les limites de ses compétences en ne permettant pas la reprise des cours dans les collèges et lycées et pire en empêchant tout simplement le bon fonctionnement de ces derniers.
En effet, en ordonnant, par simple courrier à ses agents de ne pas reprendre le travail et ainsi de rendre impossible la mise en œuvre du plan sanitaire pour l’accueil des élèves et des personnels de l’Education Nationale, la direction, les enseignants et les élèves ont vu leur capacité à décider ensemble réduite à néant sans autre forme de procès. Ce qui nous choque n’est pas qu’un collège puisse rester clos de par la volonté commune de tous les intervenants (Direction et enseignants, Personnels de la collectivité de Corse, Parents et enfants) mais bien que même si toutes les autres parties le souhaitaient ce même collège demeure fermé par la volonté de la seule CDC.
Cette décision encore une fois unilatérale est d’autant plus grave, que sans l’entretien et la désinfection des locaux durant plusieurs mois les personnels volontaires mais surtout les parents et les enfants en recherche d’information et de conseil pour leur avenir ne pourraient plus être accueillis.
De ce fait les personnels Educatif et Administratif et Pédagogique se retrouvent empêchés, de se réunir pour procéder aux délibérations des conseils de classe, suivre Parcours Sup, orienter et recevoir les parents d'élèves, prendre toutes décisions nécessaires et inhérentes à une fin d'année scolaire et à la rentrée prochaine.
Aujourd'hui la Corse sera donc la seule Région de France où pour les collèges et les Lycées, le droit à l’éducation qui est un droit fondamental universel de l’Homme garanti par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948 et la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 ne sera pas assuré.
Bien sûr la Collectivité de Corse, est propriétaire des locaux des lycées et collèges et de ce fait doit en assurer l'entretien et le fonctionnement, mais n’oublions jamais que l'Education Nationale est seul maîtresse de la mission pédagogique.
Cette décision, pourrait prêter à sourire comme une énième manifestation de la majorité territoriale à vouloir toujours plus d'opposition avec l'Etat, et surtout à exercer des compétences qui ne sont pas les siennes, Mais là, les conséquences sont graves pour nos enfants en mettant en péril l’essence même du service public d’Education, à savoir l’égalité des chances et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire.
Ainsi les jeunes Corses seront les seuls enfants de France à ne pouvoir passer certaines épreuves anticipées du bac !
Il est grand temps que la majorité territoriale actuelle reprenne aussi le chemin de l'Ecole, mais de l'Ecole de la démocratie, dans le respect des compétences de chacun, sans arrière pensée, pour le bien de nos enfants et des Corses qui nous ont élus pour les servir et non pour les contraindre via un autoritarisme inacceptable. »