Le Rassemblement National a tenu une conférence de presse à l'hôtel Campo dell'Oro à Ajaccio. Photo : Julia Sereni
Hasard du calendrier, la conférence de presse du Rassemblement National (RN) sur la situation de l’hôpital public se tient au lendemain de celle de l’Agence Régionale de Santé de Corse. « Notre évènement était déjà programmé, cela n’a rien à voir », assure Nathalie Antona, numéro deux du parti en Corse. Pour les membres locaux du RN, il n'est pas question de traiter de l’épidémie de Covid-19, mais plutôt de la « dégradation » de l’hôpital et de l’accès aux soins.
Et c’est Nathalie Antona qui se charge de dresser le constat. Elle pointe notamment le manque de soignants. « Au niveau national, en 2020, 30% des postes de l’hôpital ne sont pas pourvus. Cette même année, 12 000 soignants ont quitté l’hôpital public, notamment en raison des conditions de travail », indique-t-elle. Résultat, en 2021, ce sont « 20% des lits » qui ferment, « faute de soignants ». Reprenant à son compte la phrase de Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France - « Le premier des déserts médicaux en France, c’est l’hôpital », la numéro deux du RN corse s’alarme. « Il faut agir! »
Et c’est Nathalie Antona qui se charge de dresser le constat. Elle pointe notamment le manque de soignants. « Au niveau national, en 2020, 30% des postes de l’hôpital ne sont pas pourvus. Cette même année, 12 000 soignants ont quitté l’hôpital public, notamment en raison des conditions de travail », indique-t-elle. Résultat, en 2021, ce sont « 20% des lits » qui ferment, « faute de soignants ». Reprenant à son compte la phrase de Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France - « Le premier des déserts médicaux en France, c’est l’hôpital », la numéro deux du RN corse s’alarme. « Il faut agir! »
Les « échecs » des gouvernements successifs
Pour Nathalie Antona, « l’appauvrissement des hôpitaux suit la désertification de la médecine de ville ». Une situation due pour le RN « aux mesures prises par les gouvernements successifs qui ont été des échecs ». Suppressions de lits, mise en place des Agences Régionales de Santé ou encore de la tarification à l’acte, le parti dénonce une « vision comptable » de l’hôpital public. « On a laissé de côté l’humain », déplore Nathalie Antona.
« 1 000 médecins chefs de service ont démissionné en 2020 pour protester contre l’affaiblissement de l‘hôpital public. Comment se fait-il qu’on soit obligé d’en arriver là ? »
En Corse, les chiffres qui inquiètent
La situation en Corse n’est pas plus reluisante pour François Filoni. « L’évacuation sanitaire est devenue la règle. Aujourd’hui, il faut évacuer ou consulter ailleurs pour être soigné. Il est nécessaire de rompre cette vision », affirme-t-il. Une donnée inquiète tout particulièrement le délégué territorial du RN : « 6% de la population nationale est à plus de 30 minutes d’un point d’urgence. En Corse, c’est 24%. Derrière nous, il y a la Guyane avec 23% et la Martinique, 22% ». De même, « 69% des communes n’ont pas de médecin en Haute-Corse et 60% en Corse-du-Sud ». Pour François Filoni, la situation n’est plus tenable. « On est le plus grand désert médical de France », estime-t-il.
Des solutions nationales
Et pour le RN, les solutions sont, avant tout, nationales. Parmi les propositions phares, un moratoire sur la fermeture des lits d’hôpitaux, deux milliards d’euros sur cinq ans pour « mettre les salaires des soignants hospitaliers à la moyenne européenne », un « plus grand nombre de places » dans les facultés de médecine ou encore de « réelles incitations financières » pour l’installation des médecins en zones rurales. Sans oublier la suppression de l’Aide Médicale d’État (AME), dispositif régulièrement contesté par une partie de la droite et l’extrême droite.
« Il faut une politique globale, faire de véritables restructurations et mettre les moyens où il faut », résume, en guise de conclusion, François Filoni.
« Il faut une politique globale, faire de véritables restructurations et mettre les moyens où il faut », résume, en guise de conclusion, François Filoni.
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