La Collectivité de Corse (CdC) est-elle au bord de la faillite financière, comme l’affirme l’opposition, notamment la droite ? « Non ! Nous ne sommes pas en faillite ! », répondent d’une même voix l’Exécutif et la majorité territoriale, chiffres à l’appui. Ce n’est pas le débat virulent, qui s’est tenu pendant plus de deux heures et demi, vendredi, à l’Assemblée de Corse sur le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) concernant les finances de la CdC entre 2019 et 2023, qui aura permis de trancher entre des positions qui, avant d’être budgétaires, sont d’abord fondamentalement politiques. Les divergences d’appréciation et de lecture sont d’autant plus antagonistes qu’elles s’affichent dans un contexte pré-électoral avec en ligne de mire les Territoriales de 2028. Le scrutin municipal de 2026 n’étant que le marchepied d’une alternance que la droite entend réussir. L’occasion était trop belle pour tirer à boulets rouges sur le bilan de dix ans de mandature nationaliste, ses choix politiques et sa capacité à gérer la Corse, et elle ne s’en est pas privée. C’est de bonne guerre ! Tout comme la salve des ex-alliés nationalistes qui entendent solder les comptes et fustigent un manque de vision politique et de marqueurs.
Des héritages à payer
« Je suis un peu surpris que ce rapport de la Chambre régionale des comptes ait pu être interprété par certains comme négatif et critique vis-à-vis de la trajectoire budgétaire de la CdC, des choix budgétaires qui ont été faits depuis 2019 », réplique en écho le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni. Il rappelle à l’opposition nationaliste que le rapport court sur deux mandatures dont une où ses ex-alliés – le PNC et Corsica Libera - étaient parties prenantes : « Les choix, qui ont été initiés en 2015, poursuivis en 2019, confortés en 2021, ont été faits en ayant le souci de la cohérence budgétaire et de la préservation des marges budgétaire de la CdC, dans un contexte global extrêmement dégradé. La Chambre régionale des comptes ne dit pas autre chose ». Se concentrant sur les nombreux points positifs du rapport, il tacle « un discours catastrophique qui vient dire à l’opinion publique que nous sommes face à un mur de dettes : 1 milliard €. J’aimerais que l’honnêteté intellectuelle conduise la droite à reconnaître qu’une très large partie de cette dette est issue d’héritages et de contentieux anciens dont elle est politiquement responsable ». Et de citer : le trou de 73 millions € laissé par la mandature Giacobbi, le contentieux de 46 millions € avec la Corsica Ferries légué par la droite, la dette de 180 millions € des anciens départements à laquelle s’ajoutent 68 millions de prêts toxiques. « 350 millions € de dettes ne sont pas le fait des mandatures nationalistes. Arrêtez avec le milliard de dettes ! Nous avons remboursé par la voie de l’emprunt les dettes que vous avez contractées. Il faut le dire aux Corses ! », lance-t-il à la droite. Avant de préciser : « Ce qui compte ce n’est pas le volume de la dette, mais la capacité à rembourser cette dette. Et là nous sommes dans une situation bien meilleure que la plupart des régions et départements français. Notre ratio de désendettement est au-dessous du seuil d’alerte ».
Des choix politiques
Le président de l’Exécutif riposte méthodiquement aux critiques formulées, la veille, par le groupe U Soffiu Novu : « Vous dites qu’il faut dépenser en concurrence de ce que l’on a, donc sans emprunter. On peut le faire, y compris en se rétractant sur nos compétences propres. Si on le fait, on n’investit plus pour les SIS 2A et 2B, on n’investit plus pour l’aide au territoire, on revoit à la baisse le budget des routes et des infrastructures, l’aide au tissu économique, l’aide aux acteurs culturels... Vous dites que c’est la commande publique et les entreprises qui payent les conséquences de la dette. Non ! Dans un contexte difficile et malgré des dépenses de fonctionnement qui augmentent, mais pas de notre fait, les entreprises peuvent continuer à bénéficier des choix politiques que nous faisons de maintenir un haut niveau d’investissement. Nous sommes passés d’un total cumulé de 260 millions € à 350 millions € par an d’investissements ». Ceci dit, il indique que les efforts vont se poursuivre pour « corriger » la trajectoire budgétaire en contenant, à la fois, les dépenses de fonctionnement, l’emprunt et les investissements, « mais en gardant nos choix politiques et en priorisant sur l’essentiel ». Et en cherchant de nouvelles recettes à travers des co-financements et les fonds européens. « Aller chercher l’argent là où il est, c’est un combat politique ! ». Dans son viseur : « le gisement fiscal énorme » que représente la fiscalité sur la spéculation immobilière et les recettes de TVA. « En quelques années, la bulle immobilière est passée de 1,1 milliard à 2 milliards €, sur laquelle nous ne prenons pratiquement rien ». Idem sur la TVA qui a explosé : « Nous pourrions prendre beaucoup plus dans le cadre d’un pacte budgétaire, fiscal et financier avec l’État ». Et de conclure : « La CRC ne pointe aucun fait caractéristique d’une dérive, aucune anomalie grave. Ses recommandations sont, pour l’essentiel, techniques, et, pour la plupart d’entre elles, ont déjà été mises en œuvre ».
« Je suis un peu surpris que ce rapport de la Chambre régionale des comptes ait pu être interprété par certains comme négatif et critique vis-à-vis de la trajectoire budgétaire de la CdC, des choix budgétaires qui ont été faits depuis 2019 », réplique en écho le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni. Il rappelle à l’opposition nationaliste que le rapport court sur deux mandatures dont une où ses ex-alliés – le PNC et Corsica Libera - étaient parties prenantes : « Les choix, qui ont été initiés en 2015, poursuivis en 2019, confortés en 2021, ont été faits en ayant le souci de la cohérence budgétaire et de la préservation des marges budgétaire de la CdC, dans un contexte global extrêmement dégradé. La Chambre régionale des comptes ne dit pas autre chose ». Se concentrant sur les nombreux points positifs du rapport, il tacle « un discours catastrophique qui vient dire à l’opinion publique que nous sommes face à un mur de dettes : 1 milliard €. J’aimerais que l’honnêteté intellectuelle conduise la droite à reconnaître qu’une très large partie de cette dette est issue d’héritages et de contentieux anciens dont elle est politiquement responsable ». Et de citer : le trou de 73 millions € laissé par la mandature Giacobbi, le contentieux de 46 millions € avec la Corsica Ferries légué par la droite, la dette de 180 millions € des anciens départements à laquelle s’ajoutent 68 millions de prêts toxiques. « 350 millions € de dettes ne sont pas le fait des mandatures nationalistes. Arrêtez avec le milliard de dettes ! Nous avons remboursé par la voie de l’emprunt les dettes que vous avez contractées. Il faut le dire aux Corses ! », lance-t-il à la droite. Avant de préciser : « Ce qui compte ce n’est pas le volume de la dette, mais la capacité à rembourser cette dette. Et là nous sommes dans une situation bien meilleure que la plupart des régions et départements français. Notre ratio de désendettement est au-dessous du seuil d’alerte ».
Des choix politiques
Le président de l’Exécutif riposte méthodiquement aux critiques formulées, la veille, par le groupe U Soffiu Novu : « Vous dites qu’il faut dépenser en concurrence de ce que l’on a, donc sans emprunter. On peut le faire, y compris en se rétractant sur nos compétences propres. Si on le fait, on n’investit plus pour les SIS 2A et 2B, on n’investit plus pour l’aide au territoire, on revoit à la baisse le budget des routes et des infrastructures, l’aide au tissu économique, l’aide aux acteurs culturels... Vous dites que c’est la commande publique et les entreprises qui payent les conséquences de la dette. Non ! Dans un contexte difficile et malgré des dépenses de fonctionnement qui augmentent, mais pas de notre fait, les entreprises peuvent continuer à bénéficier des choix politiques que nous faisons de maintenir un haut niveau d’investissement. Nous sommes passés d’un total cumulé de 260 millions € à 350 millions € par an d’investissements ». Ceci dit, il indique que les efforts vont se poursuivre pour « corriger » la trajectoire budgétaire en contenant, à la fois, les dépenses de fonctionnement, l’emprunt et les investissements, « mais en gardant nos choix politiques et en priorisant sur l’essentiel ». Et en cherchant de nouvelles recettes à travers des co-financements et les fonds européens. « Aller chercher l’argent là où il est, c’est un combat politique ! ». Dans son viseur : « le gisement fiscal énorme » que représente la fiscalité sur la spéculation immobilière et les recettes de TVA. « En quelques années, la bulle immobilière est passée de 1,1 milliard à 2 milliards €, sur laquelle nous ne prenons pratiquement rien ». Idem sur la TVA qui a explosé : « Nous pourrions prendre beaucoup plus dans le cadre d’un pacte budgétaire, fiscal et financier avec l’État ». Et de conclure : « La CRC ne pointe aucun fait caractéristique d’une dérive, aucune anomalie grave. Ses recommandations sont, pour l’essentiel, techniques, et, pour la plupart d’entre elles, ont déjà été mises en œuvre ».
Des errances et un gâchis
Ces explications ne désarment pas l’opposition et surtout pas le groupe de droite U Soffiu Novu, qui, par la voix de Christelle Combette, en remet une couche : « Nous vous avons plusieurs fois interpellé sur vos errances, vos mauvais choix. Nous sommes au bord de la faillite. Notre région est la plus endettée de France. Vous restez malheureusement dans le déni et vous persistez à affirmer que la CdC est bien gérée. Notre dette est abyssale et alarmante. Mais pour quelles réalisations ? Vous n’avez cessé de faire des embauches, les mêmes que vous reprochez au clan d’hier ». Elle fustige « une décennie de gestion nationaliste entre croyances, espoirs et courtisanerie. Et aujourd’hui, une réalité particulièrement inquiétante. Dix ans de non-choix, de fuite en avant, de procrastination. Et toujours, vous vous basez sur les erreurs du passé ou un État français défaillant ». L’élue ajaccienne égrène une liste de tout ce qui aurait pu être construit et commente : « Nous sommes dans cette situation financière désastreuse et vous nous vendez toujours du rêve, porté par une autonomie comme un miracle ultime. Quel gâchis après tant d’espérance ! La Corse coule, la Corse brûle, mais vous gardez le cap de la désespérance. Jusqu’à quand les Corses vont-ils subir ? ». Auparavant, son colistier, Jean-Michel Savelli, avait enfourché son cheval de bataille anti-DSP (Délégation de service publique) maritime : « Vous aviez dans la tête de faire une compagnie régionale, et le seul moyen d’y parvenir était de maintenir une DSP en vie. Vos choix politiques sont liés à des dogmatismes qui, à la fin, coûtent très cher. La DSP 2026, comment on va la financer ? Ne dites pas que vous avez un bon bilan de transport. Tout n’est pas rose ! ».
Ces explications ne désarment pas l’opposition et surtout pas le groupe de droite U Soffiu Novu, qui, par la voix de Christelle Combette, en remet une couche : « Nous vous avons plusieurs fois interpellé sur vos errances, vos mauvais choix. Nous sommes au bord de la faillite. Notre région est la plus endettée de France. Vous restez malheureusement dans le déni et vous persistez à affirmer que la CdC est bien gérée. Notre dette est abyssale et alarmante. Mais pour quelles réalisations ? Vous n’avez cessé de faire des embauches, les mêmes que vous reprochez au clan d’hier ». Elle fustige « une décennie de gestion nationaliste entre croyances, espoirs et courtisanerie. Et aujourd’hui, une réalité particulièrement inquiétante. Dix ans de non-choix, de fuite en avant, de procrastination. Et toujours, vous vous basez sur les erreurs du passé ou un État français défaillant ». L’élue ajaccienne égrène une liste de tout ce qui aurait pu être construit et commente : « Nous sommes dans cette situation financière désastreuse et vous nous vendez toujours du rêve, porté par une autonomie comme un miracle ultime. Quel gâchis après tant d’espérance ! La Corse coule, la Corse brûle, mais vous gardez le cap de la désespérance. Jusqu’à quand les Corses vont-ils subir ? ». Auparavant, son colistier, Jean-Michel Savelli, avait enfourché son cheval de bataille anti-DSP (Délégation de service publique) maritime : « Vous aviez dans la tête de faire une compagnie régionale, et le seul moyen d’y parvenir était de maintenir une DSP en vie. Vos choix politiques sont liés à des dogmatismes qui, à la fin, coûtent très cher. La DSP 2026, comment on va la financer ? Ne dites pas que vous avez un bon bilan de transport. Tout n’est pas rose ! ».
Une politique d’adaptation
Côté opposition nationaliste, la critique porte essentiellement sur la stratégie politique qui, estime-t-elle globalement, pêche par son manque d’ambition. « Un budget, c’est la traduction d’une politique. Et la politique qui est menée, c’est dans le meilleur des cas, une politique d’adaptation et, dans le pire des cas, une politique de rustine. La politique de rustine, c’est l’héritage. La politique d’adaptation dépend essentiellement de la vague migratoire de 50 000 personnes qu’on subit depuis quelques temps, ce pays n’est pas dimensionné pour ça. Et tout ce qui est fait est fait pour rendre possible cette adaptation. Le foncier ne suffit pas, le réseau routier n’est pas adapté, les réseaux d’eau et d’assainissement doivent être surdimensionnés. Le système de santé, si ça continue, va s’effondrer. Je ne parle même pas des dépenses sociales liées à ses 50 000 personnes. Par contre, la TVA qu’ils dépensent et les impôts qu’ils payent, on n’en voit pas la couleur ! Sans parler des centaines de milliers de touristes et de l’explosion des déchets. C'est nous qui payons aussi ! Donc, l’adaptation prend une grande partie de nos moyens », explique Paul Quastana, élu de Core in Fronte. Pour lui, face à ce « constat incontestable », la solution est de se placer « dans une optique de développement économique planifié ».
Une gestion routinière
Le président du groupe, Paul-Félix Benedetti, enfonce le clou : « On n’a pas pris assez tôt la réalité de la dérive et de la trajectoire financière qui a été imposée tout autant par la conjoncture mondiale que par la conjoncture du rapport corso-français ». Il reproche le manque d’anticipation et la logique de recherche de financement par le recours à l’emprunt. « Globalement, on est dans une trajectoire qui nous emmène dans le mur. La solution, ce n’est pas d’aller chercher les niches fiscales. Les moyens financiers, la Corse en a beaucoup, mais on ne les lui donne pas. On a les moyens de trouver un modèle économique stable ». Pour le leader indépendantiste, « l’erreur fondamentale » de la majorité nationaliste est de « faire uniquement de la gestion routinière. Il n’y a eu, à aucun moment, une volonté de gestion politique qui transgresserait les règles. On doit avoir une vision politique ». Et d’expliciter : « Il n’y a pas de programmes pluriannuels d’investissements cohérent. Vous tardez à les faire. Il y a des domaines stratégiques où il y en a zéro. Il y a 300 millions € d’autorisations de paiement, des centaines d’opérations. C’est confus ! Tout ceci a besoin d’une organisation. En dix ans, il y aurait eu la place pour faire beaucoup de choses ».
Côté opposition nationaliste, la critique porte essentiellement sur la stratégie politique qui, estime-t-elle globalement, pêche par son manque d’ambition. « Un budget, c’est la traduction d’une politique. Et la politique qui est menée, c’est dans le meilleur des cas, une politique d’adaptation et, dans le pire des cas, une politique de rustine. La politique de rustine, c’est l’héritage. La politique d’adaptation dépend essentiellement de la vague migratoire de 50 000 personnes qu’on subit depuis quelques temps, ce pays n’est pas dimensionné pour ça. Et tout ce qui est fait est fait pour rendre possible cette adaptation. Le foncier ne suffit pas, le réseau routier n’est pas adapté, les réseaux d’eau et d’assainissement doivent être surdimensionnés. Le système de santé, si ça continue, va s’effondrer. Je ne parle même pas des dépenses sociales liées à ses 50 000 personnes. Par contre, la TVA qu’ils dépensent et les impôts qu’ils payent, on n’en voit pas la couleur ! Sans parler des centaines de milliers de touristes et de l’explosion des déchets. C'est nous qui payons aussi ! Donc, l’adaptation prend une grande partie de nos moyens », explique Paul Quastana, élu de Core in Fronte. Pour lui, face à ce « constat incontestable », la solution est de se placer « dans une optique de développement économique planifié ».
Une gestion routinière
Le président du groupe, Paul-Félix Benedetti, enfonce le clou : « On n’a pas pris assez tôt la réalité de la dérive et de la trajectoire financière qui a été imposée tout autant par la conjoncture mondiale que par la conjoncture du rapport corso-français ». Il reproche le manque d’anticipation et la logique de recherche de financement par le recours à l’emprunt. « Globalement, on est dans une trajectoire qui nous emmène dans le mur. La solution, ce n’est pas d’aller chercher les niches fiscales. Les moyens financiers, la Corse en a beaucoup, mais on ne les lui donne pas. On a les moyens de trouver un modèle économique stable ». Pour le leader indépendantiste, « l’erreur fondamentale » de la majorité nationaliste est de « faire uniquement de la gestion routinière. Il n’y a eu, à aucun moment, une volonté de gestion politique qui transgresserait les règles. On doit avoir une vision politique ». Et d’expliciter : « Il n’y a pas de programmes pluriannuels d’investissements cohérent. Vous tardez à les faire. Il y a des domaines stratégiques où il y en a zéro. Il y a 300 millions € d’autorisations de paiement, des centaines d’opérations. C’est confus ! Tout ceci a besoin d’une organisation. En dix ans, il y aurait eu la place pour faire beaucoup de choses ».
Un manque de démonstration
Un avis partagé par Josepha Giacometti-Piredda, élue de Nazione : « Là où ça blesse, c’est dans la question de la démonstration, dans l’action et la prospective. Vous êtes encore en train de dire en 2025 : « Nous allons mettre en place », des choses que nous savions depuis le début. La question n’est pas celle des choix budgétaires, mais de les expliquer et de les assumer à travers une grille politique ». Pour elle, il manque « des traceurs clairs ». Et d’interroger : « Qu’est-ce que nous attendons pour mobiliser les fonds européens, l’épargne corse ? Vous vous considérez toujours comme subissant les contraintes, on doit les intégrer, pas les subir ! Il faut s’affranchir de la dépendance, démontrer, engager des prospectives ». Avant d’asséner : « Oui, ce pays est riche ! Oui, ce pays a la capacité de s'en sortir ! Oui, cette institution, si nous avions su faire la démonstration, peut être un outil d'émancipation ! Pour l'instant, vous n'avez pas eu la capacité de faire cette démonstration, ni dans les négociations avec l'État, ni dans la mise en œuvre réelle d'un projet. Les nationalistes peuvent gouverner le pays, vous devez montrer que vous être capables de le faire ».
Un avis partagé par Josepha Giacometti-Piredda, élue de Nazione : « Là où ça blesse, c’est dans la question de la démonstration, dans l’action et la prospective. Vous êtes encore en train de dire en 2025 : « Nous allons mettre en place », des choses que nous savions depuis le début. La question n’est pas celle des choix budgétaires, mais de les expliquer et de les assumer à travers une grille politique ». Pour elle, il manque « des traceurs clairs ». Et d’interroger : « Qu’est-ce que nous attendons pour mobiliser les fonds européens, l’épargne corse ? Vous vous considérez toujours comme subissant les contraintes, on doit les intégrer, pas les subir ! Il faut s’affranchir de la dépendance, démontrer, engager des prospectives ». Avant d’asséner : « Oui, ce pays est riche ! Oui, ce pays a la capacité de s'en sortir ! Oui, cette institution, si nous avions su faire la démonstration, peut être un outil d'émancipation ! Pour l'instant, vous n'avez pas eu la capacité de faire cette démonstration, ni dans les négociations avec l'État, ni dans la mise en œuvre réelle d'un projet. Les nationalistes peuvent gouverner le pays, vous devez montrer que vous être capables de le faire ».
Recrutement ou embauche ?
La majorité territoriale monte au créneau pour remettre les pendules à l’heure. Louis Pozzo-di-Borgo fustige une vision de la droite axée sur « la démagogie et le populisme qui ne prend pas en compte la réalité du territoire. Le bilan de cette candidature est le fruit de contraintes ». Il réfute les embauches : « Il n’y a pas d’embauches, mais des recrutements. Un recrutement vient pourvoir un besoin de l’administration. L’embauche vient donner une place. Vos amis », lance-t-il à Christelle Combette, « l’ont largement maniée avant la fusion avec 200 embauches sans fiche de poste, sans mouvement interne. Ça nous, on ne fait pas ! 200 embauches en 2017, c’est 10 millions € par an. En huit ans, ça fait 80 millions € ». Sur la gestion budgétaire ? « Comment aurions-nous pu anticiper la dégringolade qu’il y a eu en France et son impact en Corse ? On voudrait nous faire passer pour des mauvais gestionnaires, mais la situation financière des départements et des régions est catastrophique partout en France. Il n’y a pas une région ou un département qui tire son épingle du jeu. La pauvreté s’installe, l’État se désengage. Nous payons la politique menée par les divers gouvernements ». Sur la dette ? « Vous agitez le chiffon rouge du milliard de dettes. La CdC n’est pas en faillite, c’est démontré par le rapport et par la bonne tenue des ratios ».
L’intérêt général
Le président de la CAB contrattaque sur les choix politiques : « Si ce n’est pas la puissance publique qui envoie de la commande publique, la commande privée est quasi-inexistante. Notre choix politique, celui que nous assumons, est d’augmenter la dette pour maintenir à bout de bras l’économie corse. Si la CdC lâche sur l’investissement, c’est toute l’économie qui s’écroule ! ». Interpellant toujours la droite : « Pourquoi vous ne parlez pas du bloc communal et des 206 millions d’euros à destination des communes en cinq ans ? Quels maires peuvent se plaindre ici de la politique du président de l’Exécutif sur le territoire ? 790 millions d’euros sous forme de subvention ou d’investissement dont 206 millions vers le bloc communal. C’est la réalité ! Nous maintenons les territoires à bout de bras. La CDC investit, elle est au côté des Corses et joue pleinement son rôle ». Sur la trajectoire financière, il rétorque : « On n’est pas certain de l’avenir, mais personne ne l’est en France parce qu’on a un État en faillite et qu’on a un système et des structures qui ne nous permettent plus d’exister. Les fossoyeurs de l’autonomie voudraient faire un lien entre gestion de la collectivité et autonomie. Il y a toujours un microcosme qui dit que ça va mal, mais heureusement que la CdC est là pour les communes, pour les intercommunalités, pour les entreprises, pour les Corses ». Il stigmatise ceux qui font de ce rapport « une espèce de cheval de bataille pour des futures campagnes municipales ou territoriales. Il ne faut pas pervertir les chiffres, ni transformer les vérités. Notre gestion est une gestion de choix politique, d’intérêt général. On l’assume et on la défendra jusqu’au bout ».
N.M.
La majorité territoriale monte au créneau pour remettre les pendules à l’heure. Louis Pozzo-di-Borgo fustige une vision de la droite axée sur « la démagogie et le populisme qui ne prend pas en compte la réalité du territoire. Le bilan de cette candidature est le fruit de contraintes ». Il réfute les embauches : « Il n’y a pas d’embauches, mais des recrutements. Un recrutement vient pourvoir un besoin de l’administration. L’embauche vient donner une place. Vos amis », lance-t-il à Christelle Combette, « l’ont largement maniée avant la fusion avec 200 embauches sans fiche de poste, sans mouvement interne. Ça nous, on ne fait pas ! 200 embauches en 2017, c’est 10 millions € par an. En huit ans, ça fait 80 millions € ». Sur la gestion budgétaire ? « Comment aurions-nous pu anticiper la dégringolade qu’il y a eu en France et son impact en Corse ? On voudrait nous faire passer pour des mauvais gestionnaires, mais la situation financière des départements et des régions est catastrophique partout en France. Il n’y a pas une région ou un département qui tire son épingle du jeu. La pauvreté s’installe, l’État se désengage. Nous payons la politique menée par les divers gouvernements ». Sur la dette ? « Vous agitez le chiffon rouge du milliard de dettes. La CdC n’est pas en faillite, c’est démontré par le rapport et par la bonne tenue des ratios ».
L’intérêt général
Le président de la CAB contrattaque sur les choix politiques : « Si ce n’est pas la puissance publique qui envoie de la commande publique, la commande privée est quasi-inexistante. Notre choix politique, celui que nous assumons, est d’augmenter la dette pour maintenir à bout de bras l’économie corse. Si la CdC lâche sur l’investissement, c’est toute l’économie qui s’écroule ! ». Interpellant toujours la droite : « Pourquoi vous ne parlez pas du bloc communal et des 206 millions d’euros à destination des communes en cinq ans ? Quels maires peuvent se plaindre ici de la politique du président de l’Exécutif sur le territoire ? 790 millions d’euros sous forme de subvention ou d’investissement dont 206 millions vers le bloc communal. C’est la réalité ! Nous maintenons les territoires à bout de bras. La CDC investit, elle est au côté des Corses et joue pleinement son rôle ». Sur la trajectoire financière, il rétorque : « On n’est pas certain de l’avenir, mais personne ne l’est en France parce qu’on a un État en faillite et qu’on a un système et des structures qui ne nous permettent plus d’exister. Les fossoyeurs de l’autonomie voudraient faire un lien entre gestion de la collectivité et autonomie. Il y a toujours un microcosme qui dit que ça va mal, mais heureusement que la CdC est là pour les communes, pour les intercommunalités, pour les entreprises, pour les Corses ». Il stigmatise ceux qui font de ce rapport « une espèce de cheval de bataille pour des futures campagnes municipales ou territoriales. Il ne faut pas pervertir les chiffres, ni transformer les vérités. Notre gestion est une gestion de choix politique, d’intérêt général. On l’assume et on la défendra jusqu’au bout ».
N.M.
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