Triss, Charlotte, Juliette, Amandine, Aude et Alice sont des « colleuses ». Dans l’ombre, elles peignent des mots en noir et blanc qu’elles collent sur les murs de la Corse. Ces messages exposent des faits de violence sexuelle et sexiste. Pour son film « Tu n’es pas seule »*, Julie Perreard les a côtoyées caméra au poing.
Julie Perreard a débuté dans le métier du cinéma comme monteuse avant de se diriger vers la réalisation. À ce jour elle déjà produit une bonne dizaine de documentaires et fictions. Dans le dernier, en 2024, elle a emboité le pas de plusieurs jeunes femmes qu’on appelle des colleuses. Le collage féministe, moyen d'expression militant, consiste à coller sur les murs de l'espace public des messages féministes. Les collages prennent la forme de phrases aux lettres noires inscrites sur des feuilles blanches et collées sur les murs d’une ville. Objectif : faire réagir et sensibiliser le public aux violences faites aux femmes.
- Julie Perreard qui sont ces colleuses corses ?
- Vous vous êtes sentie concernée ?
- Comment avez-vous noué le contact avec ses colleuses nocturnes ?
- Des réactions ?
- Des projets ?
Montage : Laurence Salini, Musique : Pasquà Pancrazi, Production : Les Films d'Ici Méditerranée.
Le film sera projeté ce lundi 6 octobre à 16h15 au Régent 2
Julie Perreard a débuté dans le métier du cinéma comme monteuse avant de se diriger vers la réalisation. À ce jour elle déjà produit une bonne dizaine de documentaires et fictions. Dans le dernier, en 2024, elle a emboité le pas de plusieurs jeunes femmes qu’on appelle des colleuses. Le collage féministe, moyen d'expression militant, consiste à coller sur les murs de l'espace public des messages féministes. Les collages prennent la forme de phrases aux lettres noires inscrites sur des feuilles blanches et collées sur les murs d’une ville. Objectif : faire réagir et sensibiliser le public aux violences faites aux femmes.
- Julie Perreard qui sont ces colleuses corses ?
- Ce sont des jeunes femmes activistes féministes qui peignent sur des feuilles A4, des lettres qui forment des slogans et des témoignages et qu'elles collent sur les murs de leur île, la Corse, d'Ajaccio à Bastia, de Bastia à Ajaccio.
- L’idée de ce documentaire ?
- L’idée de ce documentaire ?
- L’idée m’est venue en 2020, quand les premiers collages sont apparus sur nos murs. J'ai croisé un collage, où était écrit : « Tu n'es pas seule à Ajaccio », comprendre « tu n'es pas seule, tu n'es pas seule à avoir subi les violences que tu as subies, tu n'es pas un cas isolé. D'autres femmes comme toi ont subi des violences aussi ». Ce slogan peut être la libération d'une parole, entraîne à se libérer d'une certaine forme d'emprise.
- Vous vous êtes sentie concernée ?
- Quand j'ai vu ce collage à Ajaccio, oui, je me suis sentie concernée. D'abord en tant que femme et ensuite, ça m'a interpellée, ça a interpellé la cinéaste que je suis aussi. J'ai voulu prendre ma caméra et aller voir qui était derrière ces petits bouts de papier, qu’on collait la nuit pour interpeller le lecteur le jour. C'est comme ça qu'est né le film.
- Comment avez-vous noué le contact avec ses colleuses nocturnes ?
- Je les ai contactées par Instagram. Une colleuse m'a répondu, Triss, celle qui a créé le collectif « Collage féminicide Corse ». On s'est rencontrées à Ajaccio et très vite, ça a connecté entre nous. Elle a compris mon intention et donc j'ai commencé à filmer avec elle d'abord et ensuite avec les autres qu’elle m'a présentée. Une relation de confiance s'est tissée assez rapidement entre nous et j’ai pu les suivre pendant plusieurs années, trois ans exactement. L’occasion de montrer que derrière ces feuilles, il y a des femmes comme moi, comme d'autres. Ce sont des personnalités différentes, des physiques différents à qui tout le monde peut s'identifier. Mon but c'était de le faire comprendre.
- Des réactions ?
-Je pense qu'un film autour de la violence sexiste et sexuelle en Corse, était très attendu.
- Des projets ?
- J'ai un projet de long métrage de fiction autour de la question du genre, du rapport homme/femme, du genre sexuel, de l'identité sexuelle. Encore un film assez engagé.
*« Tu n’es pas seule » de Julie Perreard Montage : Laurence Salini, Musique : Pasquà Pancrazi, Production : Les Films d'Ici Méditerranée.
Le film sera projeté ce lundi 6 octobre à 16h15 au Régent 2
Palmarès du film corse d’Arte Mare et du film des Écoles de Méditerranée.
Dimanche soir ont été remis déjà remis deux prix au Festival Arte Mare : Palmarès du film corse d’Arte Mare et du film des Écoles de Méditerranée. Les films primés seront rediffusés du 13 au 20 octobre sur la plateforme de streaming Corse et Méditerranéenne ALLINDÌ.
Prix CCAS fiction
« Icarus » de Christos Kardana
Mention spéciale :
« La confrontation » de Marie Abbenanti et Sandy Purjol-Latour
Prix hors les murs fiction
« La confrontation » de Marie Abbenanti et Sandy Pujol-Latour
Prix du jury Arte Mare documentaire
« Tu n’es pas seule » de Julie Perréard
Mention spéciale « Rempart » de Sampiero Raffalli et Maxime Buchignani
Prix du jury Arte Mare fiction
« Icarus » de Christos Kardana
Palmarès des Écoles de Méditerranée
« La Station » de Lisa Chapuisat
« Icarus » de Christos Kardana
Mention spéciale :
« La confrontation » de Marie Abbenanti et Sandy Purjol-Latour
Prix hors les murs fiction
« La confrontation » de Marie Abbenanti et Sandy Pujol-Latour
Prix du jury Arte Mare documentaire
« Tu n’es pas seule » de Julie Perréard
Mention spéciale « Rempart » de Sampiero Raffalli et Maxime Buchignani
Prix du jury Arte Mare fiction
« Icarus » de Christos Kardana
Palmarès des Écoles de Méditerranée
« La Station » de Lisa Chapuisat
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