L’annonce a fait l’effet d’une bombe. La semaine dernière, le média spécialisé Le Marin révélait que le groupe CMA-CGM s’apprêterait à vendre la compagnie La Méridionale, seulement deux ans après l’avoir achetée. Face à la perspective d’une cession qui pourrait avoir des conséquences importantes pour la Corse, ce jeudi, le président du groupe Fà Populu Inseme, Romain Colonna, a profité de la séance de questions orales à l’Assemblée de Corse pour interroger l’Exécutif à ce sujet.
« Cette annonce, si elle venait à se confirmer, intervient dans un contexte social déjà préoccupant, marqué par des tensions internes, une perte d’activité de la compagnie et une incertitude croissante pour les salariés », a-t-il averti en notant que « les organisations syndicales, notamment le STC des marins de La Méridionale, ont exprimé avec force leurs vives préoccupations face à l’orientation prise par la direction actuelle et aux conséquences potentielles d’une vente de la compagnie ». Mais au-delà des conséquences salariales, le conseiller territorial a également exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences sur le service public, rappelant que « La Méridionale est aujourd’hui délégataire de deux lignes relevant de la délégation de service public maritime entre la Corse et le continent ». « Le retrait de son actionnaire principal, ou l’arrivée d’un repreneur sans projet territorial clairement défini, alimente de sérieuses interrogations. Cela pourrait affecter directement le principe de continuité territoriale, la stabilité de la DSP en cours (2023-2029), et les emplois insulaires, qui pourraient être fortement menacés », a-t-il argué en demandant à l’Exécutif d’éclaircir les « démarches engagées pour anticiper ou encadrer une éventuelle cession » de la compagnie maritime.
« À ce jour, nous n'avons aucune confirmation officielle de cette information ni n'avons été destinataires des intentions réelles définitives du groupe concernant la compagnie maritime », a de son côté tenu avant tout à affirmer le président de l’Office des Transports de la Corse (OTC), Jean-Félix Acquaviva, en assurant que même si la compagnie devait être vendue « dans le cadre actuel des DSP maritime 2023-2029, le principe de continuité territoriale prévoit ce genre de situation de manière générale et juridique », et qu’il n’y aurait de facto « pas de rupture du service de continuité territoriale ». Et d’expliquer : « La Méridionale exploite en co-délégation la ligne Ajaccio-Marseille et en opérateur unique la ligne Porto-Vecchio - Marseille. Il y a un cadre contractuel spécifique pour chacune de ces lignes qui garantit les intérêts de la continuité et de la Collectivité de Corse au cours des différentes phases de discussion, tout autant que la continuité de service ».
« En cas de liquidation ou redressement judiciaire d'un membre de groupement, il y a d'abord résiliation de plein droit de la convention pour le membre concerné, après mise en demeure de prendre parti sur la poursuite de la convention adressée par la collectivité au liquidateur ou à l'administrateur judiciaire », a-t-il ainsi expliqué en détaillant qu’une fois le mécanisme de retrait du membre concerné actionné, « la résiliation à l'égard du dit membre intervient en respectant un préavis de 6 mois avant la date d'interruption des services ». « Cela veut dire qu'à compter d'éventuelles notifications il y aurait encore 6 mois de transition », a-t-il appuyé en déroulant : « L'autre membre du groupement sur Ajaccio-Marseille continue d'assurer l'exploitation des services, donc il y a l'obligation de l'autre délégataire d'exploiter pour éviter la rupture de la continuité des services, situation qui fait l'objet d'un avenir de la convention ».
Par ailleurs, le président de l’OTC a également souligné que la cession de la convention, pour sa part, ne pourrait intervenir « qu'après l'agrément express, écrit et préalable de la Collectivité de Corse ». « Nous ne sommes pas dans le cadre d'obligation de reprise par l'autre délégataire et il faudrait relancer une procédure selon ce qui encadrerait l'éventualité d'une cession ou de rachat de contrat par un opérateur », a-t-il encore précisé.
Afin d’anticiper au mieux la suite, le président de l’OTC a toutefois indiqué que l’Exécutif fait preuve d’une « extrême vigilance sur cette situation » et va se « rapprocher rapidement du groupe CMA-CGM, pour tenter de connaître plus précisément les intentions de celui-ci ». « La même démarche sera opérée auprès de la compagnie délégataire Corsica Linea, et plus largement auprès du monde économique et des chambres consulaires, pour réaliser un diagnostic commun et tisser des pistes de travail sur deux échelles de temps », a-t-il ajouté en déroulant : « L’urgence, dans le court terme, est d’obtenir les garanties suffisantes d'une transition pour le maintien de la continuité territoriale, dans son périmètre et fonctionnement actuel, envisager par tous les moyens nécessaires à étudier et mettre en œuvre le maintien des emplois corses, la maîtrise des actifs, le devenir de l'outil naval, dans un cadre, pour nous, qui doit garantir le plus haut degré de maîtrise par la Corse ».
Par ailleurs, sur le moyen terme, Jean-Félix Acquaviva a également insisté sur la nécessité d’accélérer dès à présent « en collaboration avec les forces politiques, syndicales, économiques et sociales », « les travaux devant conduire à des évolutions substantielles d'ici 2029 des cadres du système de continuité territoriale entre la Corse et le continent français ». Avant de conclure : « Nous sommes en situation potentielle de crise, qu'il faut anticiper et qu'il faut chevaucher pour arriver au plus haut degré de maîtrise par la Corse de ces intérêts fondamentaux dans ce domaine ».
« Cette annonce, si elle venait à se confirmer, intervient dans un contexte social déjà préoccupant, marqué par des tensions internes, une perte d’activité de la compagnie et une incertitude croissante pour les salariés », a-t-il averti en notant que « les organisations syndicales, notamment le STC des marins de La Méridionale, ont exprimé avec force leurs vives préoccupations face à l’orientation prise par la direction actuelle et aux conséquences potentielles d’une vente de la compagnie ». Mais au-delà des conséquences salariales, le conseiller territorial a également exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences sur le service public, rappelant que « La Méridionale est aujourd’hui délégataire de deux lignes relevant de la délégation de service public maritime entre la Corse et le continent ». « Le retrait de son actionnaire principal, ou l’arrivée d’un repreneur sans projet territorial clairement défini, alimente de sérieuses interrogations. Cela pourrait affecter directement le principe de continuité territoriale, la stabilité de la DSP en cours (2023-2029), et les emplois insulaires, qui pourraient être fortement menacés », a-t-il argué en demandant à l’Exécutif d’éclaircir les « démarches engagées pour anticiper ou encadrer une éventuelle cession » de la compagnie maritime.
« À ce jour, nous n'avons aucune confirmation officielle de cette information ni n'avons été destinataires des intentions réelles définitives du groupe concernant la compagnie maritime », a de son côté tenu avant tout à affirmer le président de l’Office des Transports de la Corse (OTC), Jean-Félix Acquaviva, en assurant que même si la compagnie devait être vendue « dans le cadre actuel des DSP maritime 2023-2029, le principe de continuité territoriale prévoit ce genre de situation de manière générale et juridique », et qu’il n’y aurait de facto « pas de rupture du service de continuité territoriale ». Et d’expliquer : « La Méridionale exploite en co-délégation la ligne Ajaccio-Marseille et en opérateur unique la ligne Porto-Vecchio - Marseille. Il y a un cadre contractuel spécifique pour chacune de ces lignes qui garantit les intérêts de la continuité et de la Collectivité de Corse au cours des différentes phases de discussion, tout autant que la continuité de service ».
« En cas de liquidation ou redressement judiciaire d'un membre de groupement, il y a d'abord résiliation de plein droit de la convention pour le membre concerné, après mise en demeure de prendre parti sur la poursuite de la convention adressée par la collectivité au liquidateur ou à l'administrateur judiciaire », a-t-il ainsi expliqué en détaillant qu’une fois le mécanisme de retrait du membre concerné actionné, « la résiliation à l'égard du dit membre intervient en respectant un préavis de 6 mois avant la date d'interruption des services ». « Cela veut dire qu'à compter d'éventuelles notifications il y aurait encore 6 mois de transition », a-t-il appuyé en déroulant : « L'autre membre du groupement sur Ajaccio-Marseille continue d'assurer l'exploitation des services, donc il y a l'obligation de l'autre délégataire d'exploiter pour éviter la rupture de la continuité des services, situation qui fait l'objet d'un avenir de la convention ».
Par ailleurs, le président de l’OTC a également souligné que la cession de la convention, pour sa part, ne pourrait intervenir « qu'après l'agrément express, écrit et préalable de la Collectivité de Corse ». « Nous ne sommes pas dans le cadre d'obligation de reprise par l'autre délégataire et il faudrait relancer une procédure selon ce qui encadrerait l'éventualité d'une cession ou de rachat de contrat par un opérateur », a-t-il encore précisé.
Afin d’anticiper au mieux la suite, le président de l’OTC a toutefois indiqué que l’Exécutif fait preuve d’une « extrême vigilance sur cette situation » et va se « rapprocher rapidement du groupe CMA-CGM, pour tenter de connaître plus précisément les intentions de celui-ci ». « La même démarche sera opérée auprès de la compagnie délégataire Corsica Linea, et plus largement auprès du monde économique et des chambres consulaires, pour réaliser un diagnostic commun et tisser des pistes de travail sur deux échelles de temps », a-t-il ajouté en déroulant : « L’urgence, dans le court terme, est d’obtenir les garanties suffisantes d'une transition pour le maintien de la continuité territoriale, dans son périmètre et fonctionnement actuel, envisager par tous les moyens nécessaires à étudier et mettre en œuvre le maintien des emplois corses, la maîtrise des actifs, le devenir de l'outil naval, dans un cadre, pour nous, qui doit garantir le plus haut degré de maîtrise par la Corse ».
Par ailleurs, sur le moyen terme, Jean-Félix Acquaviva a également insisté sur la nécessité d’accélérer dès à présent « en collaboration avec les forces politiques, syndicales, économiques et sociales », « les travaux devant conduire à des évolutions substantielles d'ici 2029 des cadres du système de continuité territoriale entre la Corse et le continent français ». Avant de conclure : « Nous sommes en situation potentielle de crise, qu'il faut anticiper et qu'il faut chevaucher pour arriver au plus haut degré de maîtrise par la Corse de ces intérêts fondamentaux dans ce domaine ».
-
Ajaccio : Au centre-ville, l'inquiétude des commerçants grandit face à la grève à la Muvistrada
-
En Corse-du-Sud, les Assises de la Sécurité Routière révèlent des chiffres alarmants
-
Anthony Roncaglia avant SC Bastia-Red Star : « À nous de ne pas gâcher la fête »
-
Pene in capu - Stade de Furiani, 33 ans pour en finir !
-
Près de 200 coureurs ont participé à l’Urban Trail di Corti










Envoyer à un ami
Version imprimable





