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Européennes-Didier Medori (Renaissance) : "Notre île, avec ses 330 000 habitants, a besoin de la solidarité nationale"


C.-V. M le Mercredi 22 Mai 2019 à 17:01

Didier Medori, qui a fait une partie de sa carrière dans le secteur de l'économie sociale et solidaire, sera 48e sur la liste Renaissance de LREM. A la veille des élections européennes il dit à CNI pourquoi il a décidé de s'engager pour la première fois dans une consultation politique.



Européennes-Didier Medori  (Renaissance) : "Notre île, avec ses 330 000 habitants, a besoin de la solidarité nationale"
- Qui êtes-vous ?
- Originaire du cap Corse, je me suis installé à Ajaccio en 2008. J'exerce depuis vingt-cinq ans des fonctions de cadre dirigeant au service du public, d’abord sur le continent puis en Corse. Mes origines, mes études et mon parcours de vie ont nourri mon identité, française et corse, tournée vers la Méditerranée ainsi que ma forte conviction européenne. Je crois aux valeurs de travail et de mérite qui sont au cœur du projet de changements profonds porté par Emmanuel Macron. Conscient du moment décisif que nous vivons à l’échelle de l’Europe, j'ai décidé de m'engager, pour la première fois, à une élection politique. 

 

 

- Quel message voulez-vous faire passer ?
- Pour devenir un modèle de réussite insulaire européenne, notre île, avec ses 330 000 habitants, a besoin de la solidarité nationale.  Et pour être plus forte, la France a besoin d’une Europe unie. L’Europe est le seul espace de développement en capacité de peser entre la Chine et les Etats-Unis face aux défis mondiaux, écologique, économique et social. La liste Renaissance veut faire de l’Europe une puissance verte en investissant 1 000 milliards d’euros sur les cinq prochaines années. Elle s’est fixée pour priorités la taxation du kérosène, le financement de la transition écologique avec la création de la Banque européenne du climat, la taxation des entreprises les plus polluantes et la mise en place d’une taxe carbone aux frontières. Elle veut également porter un modèle agricole et de consommation respectueux de la nature, en sortant du glyphosate d’ici 2021, en interdisant le plastique non recyclable et en divisant par deux les pesticides d’ici 2025, en orientant les aides en priorité vers les exploitations à taille humaine et en doublant les surfaces en bio. La Corse a tout à gagner à s’engager dans cette voie ! 



Notre liste veut également bâtir l’Europe de la justice sociale et fiscale. L’évasion fiscale prive l’Europe de milliards d’euros chaque année alors que 100 millions d’européens vivent dans la précarité. Cette situation est profondément injuste et simplement inacceptable ! Il est temps de donner aux entreprises et aux travailleurs les mêmes règles fiscales et sociales et, à côté de la concurrence qui stimule, de renouer avec la collaboration qui renforce et la solidarité qui unit. La liste Renaissance prévoit de mettre un terme à l’évasion fiscale en durcissant les sanctions contre les paradis fiscaux, de taxer les géants du numérique en Europe comme nous le faisons en France, d’harmoniser l’impôt sur les sociétés et de parachever la lutte contre le dumping social.

 

 

- Ne va-t-il pas être difficile à faire entendre depuis votre position sur cette liste ?
- Au cours de ma vie, je n’ai jamais raisonné en termes de place ou de rang. Ma seule boussole, c’est celle de l’intérêt général. Le sens de mon engagement, il est de diffuser au maximum les valeurs qui animent notre liste et de contribuer à réaliser le plus haut score dimanche soir. 

 

- Et pensez-vous pouvoir faire remonter comme il convient les problèmes de la Corse ?
- Les candidats élus issus de la liste Renaissance ont vocation à constituer, avec d’autres, un nouveau groupe central avec lequel il sera nécessaire de compter, quel que soit le sujet, pour dégager une majorité au Parlement européen. 
Les députés du groupe, comme notre ami réunionnais Stéphane Bijoux, seul candidat insulaire assuré d’être élu sur une liste pro-européenne, savent qu’ils pourront compter sur leur colistier corse. Et inversement.