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En Corse, une nouvelle instance pour mieux appréhender la santé sexuelle


La rédaction le Lundi 22 Septembre 2025 à 18:31

La Corse dispose désormais de son propre Comité Régional de Coordination de la Santé Sexuelle (CoReSS), adossé au centre hospitalier d’Ajaccio et placé sous l’autorité de l’ARS. Cette instance élargit le périmètre des anciens COREVIH interrégionaux en intégrant la prévention du VIH et des IST, l’accès à la contraception, la lutte contre les violences sexuelles et les troubles de la sexualité, tout en coordonnant acteurs et actions à l’échelle de l’île.



(Photo d'illustration)
(Photo d'illustration)
C’est, selon l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Corse, « une avancée majeure » qui permettra de disposer d’un « espace de coordination et de coopération, à l’échelle de l’île, pour une politique de santé sexuelle plus intégrative, collaborative et adaptée aux réalités territoriales ». Le 15 mars dernier, les COREVIH (Comités de coordination régionale de la lutte contre le VIH et les IST) ont évolué pour devenir les CoReSS, comprendre Comité Régional de Coordination de la Santé Sexuelle. Une réforme qui a élargi leurs missions pour intégrer une « approche globale de la santé sexuelle », indique l’ARS de Corse dans un communiqué en se réjouissant que « cette évolution marque la création d’une instance représentative couvrant l’ensemble des thématiques de santé sexuelle et reproductive, adaptée aux besoins et spécificités de l’île ». Jusqu’ici, l’ancien COREVIH était en effet interrégional PACA-Corse.
 
Sous l’autorité de l’ARS, adossé au centre hospitalier d’Ajaccio et financé via la Fonds d’Intervention Régional à hauteur de 420 000 euros par an, ce CoReSS deviendra le « pilier régional de la coordination et de l’action publique en santé sexuelle, en cohérence avec la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 ». Pour ce faire, il sera doté d’une équipe de coordination en cours de recrutement
 
« Si le CoReSS conserve les missions du COREVIH en matière de lutte contre le VIH et les IST, son périmètre d’actions est élargi avec des thématiques comme l’accès à la contraception, la prévention des violences sexuelles, ou encore les troubles de la sexualité », explique l’ARS de Corse. Ce comité aura ainsi pour rôle de « coordonner les acteurs de la prévention, du dépistage et de la prise en charge » ; « de renforcer la qualité des actions de formation et de promotion » ; « de veiller à l’harmonisation des pratiques » ; « d’organiser le recueil et l’analyse des données régionales utiles au pilotage des politiques publiques » ; ainsi que de« contribuer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques de santé sexuelle ». « La déclinaison opérationnelle de ces objectifs se fera sous l’égide d’un plan d’actions annuel co-construit entre le CoReSS et l’ARS Corse et comprenant notamment la coordination des actions à mettre en œuvre dans le cadre de la semaine de la santé sexuelle chaque année au mois de juin », précise l’ARS en ajoutant que « le CoReSS travaillera en lien étroit avec les acteurs de santé (services spécialisés, Santé Publique France, Observatoire Régional de la Santé) pour développer des actions adaptées aux publics les moins avertis ou les plus exposés ». 
 
L’instance s’appuiera sur une gouvernance structurée autour de quatre collèges : les professionnels de santé et de l’action sociale ; les institutions et établissements de santé, sociaux et médico-sociaux ; les représentants des usagers et des patients ; et enfin des personnalités qualifiées pour leur expertise en santé sexuelle. Le président et le bureau du CoReSS seront élus lors de l’installation officielle, prévue mi-novembre.