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En Corse des eaux de baignade de très bonne qualité


MV le Samedi 11 Juillet 2020 à 11:15

Comme chaque année, l'Agence régionale de santé surveille la qualité des eaux de baignades naturelles. Le bilan 2019 est positif en Corse où la qualité de l'eau des baignades, notamment en eaux de mer, est très bonne.



Bonne nouvelle pour les Corses et les touristes qui aiment notre ile : le 98%  de lieux de baignade de l'ile sont très bonne et conformes aux exigences européennes de qualité, le classement étant basé sur les résultats obtenus au cours des 4 dernières années.
Pas moins que 1760 contrôles ont été réalisés en 2019 par l’Agence régionale de santé de Corse , sur 223 zones de baignades dont 53 en eau douce (rivières, lacs) et 170 en mer. Les prélèvements montrent une très bonne qualité générale des baignades, notamment en eaux de mer.
 
On observe toutefois que les baignades en eau douce sont plus vulnérables que les baignades en mer puisque 45,28% d’entre elles sont d’excellente qualité (contre 95,29 % pour les baignades en mer). Cette vulnérabilité s’amplifie à mesure que l’on se rapproche des embouchures, mais aussi dans la saison, à mesure que le niveau de l’eau baisse.
Une surveillance spécifique de la rivière du Cavu est assurée au regard du risque Bilharziose.

Baignade interdite sur un tronçon du Taravo, à Piedigriggio et à Castello di Rostino
A noter que la baignade reste interdite de façon permanente (compte tenu de la qualité dégradée de l’eau ou des risques liés à la sécurité) sur un tronçon du Taravo de Zigliara à Ciamanacce, ainsi que sur le Golo à Piedigriggio (baignade de Griggione) et Castello di Rostino (baignade de Ponte Novu).
Les résultats sont également disponibles au fur et à mesure sur Internet : http://baignades.sante.gouv.fr

Le classement

Le classement pour l’année 2019 (d’actualité jusqu’à octobre 2020) reflète des baignades de très bonne qualité en Corse puisque 98% des baignades respectent les exigences européennes de qualité.
On observe que les baignades en eau douce sont plus vulnérables que les baignades en mer puisque 45,28% d’entre elles sont d’excellente qualité (contre 95,29 % pour les baignades en mer). Cette vulnérabilité s’amplifie à mesure que l’on se rapproche des embouchures, mais aussi dans la saison, à mesure que le niveau de l’eau baisse.
A noter que la baignade reste interdite de façon permanente (compte tenu de la qualité dégradée de l’eau ou des risques liés à la sécurité) sur un tronçon du Taravo de Zigliara à Ciamanacce, ainsi que sur le Golo à Piedigriggio (baignade de Griggione) et Castello di Rostino (baignade de Ponte Novu).
Durant la saison estivale 2019, 16 baignades ont fait l’objet de fermetures ponctuelles.
- 4 baignades en eau douce: «Ponte Vecchio» à Bastelica (2A), «Ernella» et «Pont d’Altiani » sur le Tavignano (Communes de Giuncaggio et Altiani – 2B), « Pont de Noceta » sur le Vecchio (commune de Noceta – 2B). Il convient de noter que les trois non conformités relevées en Haute-Corse faisaient suite à un épisode météorologique important et n’ont pas été prises en compte dans le calcul du classement de ces sites.
- 12 baignades en mer : « La Fautea » et « La Pinède » commune de Zonza, Plage de « Pasci Pecura » et « La Parata » commune d’Ajaccio, « Folaca », commune de Porto-Vecchio, « Sant’ Manza Plage » et « Sant’ Manza Nord », commune de Bonifacio, « Plage de Girolata », commune d’Osani, « Plage du Taravo », commune de Serra-di-Ferro, « Porto Plage »,commune d’Ota, « Plage du Flenu », commune de San Martino di Lota, « plage de Barcaggio » commune de Rogliano.

Focus sur la baignade du Cavu

A la suite de la découverte de plusieurs cas de bilharziose observés chez des personnes s’étant baignées dans le Cavu en 2013, la rivière a été interdite d’accès en 2014.
Elle est de nouveau ouverte au public sous certaines conditions de surveillance.
La bilharziose est une pathologie liée à un parasite (Schistosomia haematobium), que l’on retrouve plutôt dans les régions tropicales et subtropicales et qui peut entrainer des atteintes graves au système uro-génital.
Cette maladie se contracte à l’occasion d’une baignade dans une eau contaminée par des parasites.
Ces parasites sont introduits par une personne contaminée, qui urine dans l’eau et les dissémine. Une fois dans l’eau, le parasite amorce un cycle de développement et de multiplication qui nécessite la présence d’un intermédiaire : le bullin, un escargot d’eau douce, présent presque exclusivement dans le Cavu.
Si une personne malade urine dans l’eau, et que le parasite rencontre un bullin, un cycle de contamination peut se reproduire.

Les experts de l’ANSES ont formulé des recommandations sur la gestion du risque bilharziose en Corse, qui ont été déclinées au travers d’un plan d’action régional spécifique validé par les autorités sanitaires, comprenant une surveillance hebdomadaire des bullins pour rechercher la trace ADN du parasite, une campagne renforcée de dépistage et une sensibilisation des professionnels de santé, des aménagements autour du site, une information du public sur les mesures de précaution.
En cas de découverte de la présence d’ADN du parasite dans l’eau ou de personnes touchées par la maladie, l’accès à la baignade sera immédiatement interdit.
Pour l’année 2020, la gestion du site repose sur la même organisation et la campagne d’affichage sur site va être renouvelée pour fournir toute l’information aux baigneurs.