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Emmanuel Macron reporte son rendez-vous téléphonique avec Gilles Simeoni


Nicole Mari le Mercredi 20 Février 2019 à 18:49

Le président de la République, Emmanuel Macron, qui devait s’entretenir au téléphone, ce mercredi à 18 heures avec le président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse (CdC), Gilles Simeoni, n’a pas honoré le rendez-vous. Une défection sans grande surprise après le refus du président corse de le rencontrer à l’Elysée.



Rencontre entre le président de l'Exécutif corse, Gilles Simeoni, et le président de la République, Emmanuel Macron, en février 2018 à Ajaccio lors de l'hommage rendu au préfet Erignac. Photo M. Luccioni
Rencontre entre le président de l'Exécutif corse, Gilles Simeoni, et le président de la République, Emmanuel Macron, en février 2018 à Ajaccio lors de l'hommage rendu au préfet Erignac. Photo M. Luccioni
Le rendez-vous téléphonique n’a pas eu lieu. Hier, le président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse (CdC), Gilles Simeoni, a décliné l’invitation d’un tête à tête avec le président de la République, Emmanuel Macron. L’invitation avait été donnée pour ce mercredi, à 18 heures à l’Elysée. Gilles Simeoni estimait qu’il lui était « impossible de répondre favorablement, en l’état, à cette invitation. En effet, et d’une part, de nombreuses demandes et attentes portées par la majorité territoriale nationaliste, et validées par le suffrage universel, n’ont malheureusement rencontré jusqu’à aujourd’hui qu’indifférence, refus, voire mépris.  Par ailleurs et d’autre part, au-delà de la situation de blocage politique ainsi créée, la Corse connaît aujourd’hui une crise économique, sociale, culturelle et sociétale d’une gravité extrême. La conjonction de ces données impose, à mon sens, des réponses fortes, innovantes, susceptibles de recréer un lien de confiance entre tous les acteurs. Dans ce contexte, la rencontre avec le Président de la République, si elle doit avoir lieu, ne peut se limiter à une visite protocolaire ou à la reconduction d’un constat de désaccord ». En échange, il avait proposé un entretien téléphonique à la même heure, qui avait été accepté. A l’heure dite, l’entretien n’a pas eu lieu. « Le directeur du cabinet du président de la République m’a téléphoné à l’heure prévue du rendez-vous pour expliquer que le président avait une contrainte de dernière minute et que l’entretien téléphonique était reporté. J’en prends bonne note », commente placidement Gilles Simeoni. Sans faire d’autres commentaires. L’entretien avorté n’est pas vraiment une surprise !
 
N.M.