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Economie d'énergie : Le BTP de Haute-Corse se forme en attendant mieux


le Jeudi 23 Mai 2013 à 21:43

"Quel devenir pour nos entreprises ? Matériaux, savoir-faire, formations réglementation" : tel était le thème de la journée du BTP organisée, jeudi, à l'IMF de Borgo par la fédération départementale du bâtiment de la Haute-Corse et la chambre de commerce et d'industrie territoriale de Bastia.



Economie d'énergie : Le BTP de Haute-Corse se forme en attendant mieux
La tenue des exigences  du Grenelle de l'environnement implique une évolution des compétences et des savoir-afire des professionnels du bâtiement d'où la volonté de la CCIT de Bastia et de la Haute-Corse et de la fédération du BTP d'organiser cette journée.
Et pour réduire les dépenses énergétiques le Grenelle a défini un programme de réduction des consommations de ce type dans le bâtiment et une nouvelle réglementation thermique (RT 2012) a été mise en place.
L'objectif de cette journée du BTP était donc d'une part d'accompagner les entreprises du bâtiment sur cette nouvelle réglementation et d'autre part de les informer et de les conseiller sur la formation et les nouveaux matériaux correspondants à une meilleure efficacité énergétique et de qualité environnementale.
Formation et réglementation ont donc été à l'honneur tout au long d'une journée non-stop avec des animations, des démonstrations de formation, exposition des matériaux et des équipements, nouveaux matériaux et savoir-faire.
Entre deux démonstrations et avant l'inauguration officielle de la journée, Dominique Antoniotti, le président de la Fédération du Bâtiment et Paul Trojani le président de la CCIT2B ont développé le sens de cette opération.

Dominique Antoniotti : " La RT 2012 impacte l'acte de construire"

- Les économies d'énergie dans le bâtiment, c'est quoi ?
- C'est essentiellement une évolution assse significative : c'est la RT 2012 qui,t entrée en vigueur au mois de Janvier, impacte fortement, aujourd'hui, l'acte de construire dans la mesure où la méthodologie de construction change et évolue dans le sens des économies d'énergie.

- Est-ce à dire que construire est devenu plus cher et si oui cela peut-il avoir des conséquences pour les professionnels du bâtiment ?
- Toute nouveauté à un coût. C'est une norme nouvelle et oui, construire aujourd'hui coûte plus cher. Avec, c'est fatal, des conséquences sur les carnets de commande des entreprises. La nouvelle réglementation thermique impacte les projets et cela n'arrive pas au meilleur moment pour nous.

- Vous devez néamoins suivre…
- Tout à fait. On doit en passer par une formation parce qu'un bilan énergétrique est établi en fin de construction et celle-ci ne peut être homologuée que si l'entrepreneur est "normé"…

- La profession a dû s'adapter ?
- L'acte de construction n 'est plus le même, la norme n'est  plus la même les gestes ne sont plus les mêmes
La formation est aujourd'hui une obligation. Il faut évoluer avec nos métiers, ça fait partie des règles du jeu. On doit donc évoluer en permanence. A défaut nos clients pourraient ne pas bénéficier des aides auxquelles ils ont droit sur ce plan.

- Concrêtement, ça se traduit comment ?
- Il y a des matériaux nouveaux des prestations nouvelles, bref c'est tout ce qui a trait au domaine énergétique qui entre désormais en jeu. Aujourd'hui cette évolution constitue une révolution : les constrcutions et les techniques de construction n'ont plus rien à voir avec ce que nous faisions jusqu'à présent.

Paul Trojani : " Les entreprises attendent des jours meilleurs"

Avant d'aller situer l'enjeu de la journée auprès de l'ensemble des participants Paul Trojani, le président de la CCI a rappelé que la chambre consulaire est aux côtés de la fédération du bâtiment depuis belle lurette déja.
"Notre but est d'aider les entrepreneurs et nous attendons de la part des entreprises qu'elles nous nous fassent remonter leurs besoins surtout en matière de formation car, nous sommes prêts avec l'IMF à mettre en place des formations suivant les demandes des entreprises. Mais elles sont rares. Pourtant nous sommes dans une situation délicate."
Et Paul Trojani de rappeler que "les entreprises n'ont pas beaucoup de travail. J'avais espéré que l'on aurait profité de cela pour faire de la formation, mais ce n'est pas toujours le cas et ça a un coût."
Put-être même attendent-elles des jours meilleurs.
" Sans doute car, la commande aujourd'hui est inexistante et que ce soit du côté du conseil général ou de la collectivité territoriale de Corse, on ne voit rien venir. On promet des travaux mais nous sommes toujours dans l'attente. Aujourd'hui, y a urgence."