EN IMAGES - La grande famille du Hand Ball Corte s’est retrouvée au Cosec

Ils et elles étaient nombreux, anciens joueurs, dirigeants, bénévoles et amis, à avoir répondu à l’invitation du Handball Club de Corte pour fêter comme il se doit ses quarante années d’existence. Une soirée marquée par l’émotion, les anecdotes, et la joie sincère de se retrouver autour d’une histoire commune.

Parmi les premières surprises de la soirée, le retour très remarqué de deux figures venues tout droit de Hongrie : Tony Nagy et Dody Kerrestes, anciens joueurs du club dans les années 1990. Leur présence n’était annoncée à personne. « J’ai été accueilli comme un roi ici et il fallait absolument que je sois présent pour dire une fois encore toute ma gratitude à Jo et Michel, mais aussi à tous les anciens et aux Cortenais », a confié Tony Nagy, ému. Arrivé en 1990 pour une unique saison, il n’a jamais oublié le club, qu’il décrit comme sa « deuxième famille ». Aujourd’hui dirigeant d’un club hongrois de deuxième division, il raconte que son fils, lui aussi joueur, avait poursuivi l’aventure corse seize ans plus tard, alors qu’il était étudiant.

Un troisième Hongrois, Abel Fonyad, a lui aussi marqué le club. Installé à Corte il y a plus de vingt ans, il y est resté, y construisant sa vie professionnelle et personnelle.

La journée avait débuté plus tôt avec un tournoi de jeunes, avant un match symbolique entre l’équipe actuelle du COC et une sélection d’anciens joueurs. Un clin d’œil à toutes celles et ceux qui ont contribué à faire vivre le club, récemment maintenu en Nationale 2.

L’histoire du handball cortenais débute en 1984, relancée par une bande d’amis qui souhaitait faire revivre la discipline, autrefois portée par Raymond Montet dans le cadre de l’UNSS. C’est en juin 1985 que le club prend véritablement son envol, sous la présidence de José Martinetti. Rapidement, le club s’impose sur le plan régional. Mais à l’époque, pas encore d’équipes de jeunes, ce qui freine la montée en division nationale. Une situation vite corrigée, comme le raconte Jo Orsatelli, dans un éclat de rire : « Nous avons d’abord recruté les équipes féminines, et les garçons ont suivi ! »

Durant les années 80 et 90, Corte domine le handball corse chez les jeunes et les seniors, jusqu’à l’accession en Nationale 3, puis en Nationale 2 pour les filles en 2000. À cette époque, le club vit au rythme d’une grande cohésion : les déplacements se font en bus, toutes catégories confondues, les matchs sont enchaînés dans la même journée, les repas pris en commun. Une ambiance familiale devenue une véritable marque de fabrique.

 

Aujourd’hui encore, malgré quelques manques dans les catégories moins de 15 et moins de 18 ans, le club reste solide. Une collaboration avec le club d’Île-Rousse permet de pallier ces absences, et l’école de handball continue d’attirer de nombreux jeunes, séduits par l’esprit collectif du HBC.

 

Au moment de partager l’apéritif dînatoire, les souvenirs ont afflué. Les moments forts, les victoires, les anecdotes de vestiaire, mais aussi les absents, comme Jean Simeoni et Daniel Pariggi, ont été évoqués avec émotion. Fidèle à son esprit de solidarité, le club a tenu à mettre en lumière l’engagement de Stéphanie Simonpieri, ancienne joueuse aujourd’hui touchée par la maladie. Elle s’apprête à traverser le GR 20 pour récolter des fonds au profit de La Marie-Do, et ses anciens coéquipiers ont décidé de l’accompagner dans ce défi.