Il y a dix ans déjà, la France était secouée par une nuit d’horreur. Le vendredi 13 novembre 2015, trois commandos de terroristes se revendiquant de l’État islamique menaient des attaques coordonnées à Paris. Aux abords du Stade de France, sur les terrasses animées des 10ᵉ et 11ᵉ arrondissements, et surtout au Bataclan, 130 personnes perdaient la vie, dont 90 dans la salle de concert, et près de 400 autres étaient blessées. Ces attentats demeurent les plus meurtriers de l’histoire contemporaine du pays.
Parmi les victimes, plusieurs étaient liées à la Corse. Stéphane Albertini, tout d’abord. Âgé de 39 ans, ce directeur d’un restaurant de Neuilly-sur-Seine originaire du Niolu, assistait ce soir-là au concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal. Il sera tué sous les balles des terroristes dans la salle de concert. Il était père d’un petit garçon de quatre ans, Depuis, son père, Jean-Pierre Albertini, s’efforce de faire vivre sa mémoire à travers les mots. En 2020, il a publié Mourir au Bataclan (Mareuil Édition), un livre poignant né du besoin de raconter à son petit-fils l’histoire de son père.
« Ce livre, je n’avais pas prévu de l’écrire », confiait-il à CNI en 2021. « Pendant plusieurs années, j’étais dans la zone descendante de la courbe de deuil. Et puis il y a eu le 13 novembre 2019. Quatre ans après le drame. C’était un mercredi, jour des commémorations mais aussi jour où, en tant que grand-parents, nous voyions le fils de Stéphane. Quand nous sommes arrivés, sa nounou nous a dit qu’il n’était pas content. Et nous l’avons vu, les yeux gonflés de larmes. Il nous a dit : « C’est le jour où papa est mort ». C’était un grand chagrin. Et je me suis dit qu’un jour, il fallait qu’il connaisse l’histoire de son père ». Ce récit, d’abord intime, s’est mué en réflexion plus large sur les failles du système et les blessures d’une société confrontée au terrorisme. Jean-Pierre Albertini y analyse les défaillances du renseignement et de la justice, mais aussi la nécessité de ne pas céder à la haine.
Aurélie de Peretti, 33 ans, figure elle aussi parmi les victimes du Bataclan. Originaire de Levie, dans l’Alta Rocca, elle avait grandi dans le Var et travaillait dans la restauration.
Deux noms parmi tant d’autres, deux vies fauchées dans la nuit du 13 novembre, deux enfants de la Corse que l’île n’oublie pas 10 ans après. Malgré une décennie passée, la douleur de ces attentats reste en effet encore vive dans la mémoire populaire. Et en Corse comme ailleurs, les visages et les noms des victimes continuent de résonner, rappelant à chacun le prix de la liberté, et la nécessité de ne jamais oublier.
Alors que de nombreuses cérémonies avaient lieu à Paris, pour marquer ce triste anniversaire, ce jeudi matin à 9 heures, une minute de silence a aussi été observée par les agents et personnels de la Collectivité de Corse, en hommage aux victimes du 13 novembre 2015. Dans un communiqué de presse, le Conseil exécutif de Corse rappelle en outre que « le terrorisme islamiste a assassiné, mutilé, fait souffrir des centaines de femmes et d’hommes de tous âges, de toutes nationalités, de toutes conditions et opinions, de toutes confessions, qui avaient en commun un seul tort : celui d’être sortis entre amis pour boire un verre ou assister à un concert, et, tout simplement, être heureux. » L’ensemble des drapeaux de la Collectivité de Corse ont en outre été mis en berne, en signe de recueillement et de solidarité avec les familles endeuillées, les survivants, et toutes celles et ceux qui refusent la barbarie sous toutes ses formes.
De nombreuses personnalités publiques insulaires ont par ailleurs honoré la mémoire des victimes sur les réseaux sociaux. Dix ans après, la Corse se souvient toujours de cette nuit d’effroi, des victimes et de leurs familles, unies dans le même refus de l’oubli et de la barbarie.
Parmi les victimes, plusieurs étaient liées à la Corse. Stéphane Albertini, tout d’abord. Âgé de 39 ans, ce directeur d’un restaurant de Neuilly-sur-Seine originaire du Niolu, assistait ce soir-là au concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal. Il sera tué sous les balles des terroristes dans la salle de concert. Il était père d’un petit garçon de quatre ans, Depuis, son père, Jean-Pierre Albertini, s’efforce de faire vivre sa mémoire à travers les mots. En 2020, il a publié Mourir au Bataclan (Mareuil Édition), un livre poignant né du besoin de raconter à son petit-fils l’histoire de son père.
« Ce livre, je n’avais pas prévu de l’écrire », confiait-il à CNI en 2021. « Pendant plusieurs années, j’étais dans la zone descendante de la courbe de deuil. Et puis il y a eu le 13 novembre 2019. Quatre ans après le drame. C’était un mercredi, jour des commémorations mais aussi jour où, en tant que grand-parents, nous voyions le fils de Stéphane. Quand nous sommes arrivés, sa nounou nous a dit qu’il n’était pas content. Et nous l’avons vu, les yeux gonflés de larmes. Il nous a dit : « C’est le jour où papa est mort ». C’était un grand chagrin. Et je me suis dit qu’un jour, il fallait qu’il connaisse l’histoire de son père ». Ce récit, d’abord intime, s’est mué en réflexion plus large sur les failles du système et les blessures d’une société confrontée au terrorisme. Jean-Pierre Albertini y analyse les défaillances du renseignement et de la justice, mais aussi la nécessité de ne pas céder à la haine.
Aurélie de Peretti, 33 ans, figure elle aussi parmi les victimes du Bataclan. Originaire de Levie, dans l’Alta Rocca, elle avait grandi dans le Var et travaillait dans la restauration.
Deux noms parmi tant d’autres, deux vies fauchées dans la nuit du 13 novembre, deux enfants de la Corse que l’île n’oublie pas 10 ans après. Malgré une décennie passée, la douleur de ces attentats reste en effet encore vive dans la mémoire populaire. Et en Corse comme ailleurs, les visages et les noms des victimes continuent de résonner, rappelant à chacun le prix de la liberté, et la nécessité de ne jamais oublier.
Alors que de nombreuses cérémonies avaient lieu à Paris, pour marquer ce triste anniversaire, ce jeudi matin à 9 heures, une minute de silence a aussi été observée par les agents et personnels de la Collectivité de Corse, en hommage aux victimes du 13 novembre 2015. Dans un communiqué de presse, le Conseil exécutif de Corse rappelle en outre que « le terrorisme islamiste a assassiné, mutilé, fait souffrir des centaines de femmes et d’hommes de tous âges, de toutes nationalités, de toutes conditions et opinions, de toutes confessions, qui avaient en commun un seul tort : celui d’être sortis entre amis pour boire un verre ou assister à un concert, et, tout simplement, être heureux. » L’ensemble des drapeaux de la Collectivité de Corse ont en outre été mis en berne, en signe de recueillement et de solidarité avec les familles endeuillées, les survivants, et toutes celles et ceux qui refusent la barbarie sous toutes ses formes.
De nombreuses personnalités publiques insulaires ont par ailleurs honoré la mémoire des victimes sur les réseaux sociaux. Dix ans après, la Corse se souvient toujours de cette nuit d’effroi, des victimes et de leurs familles, unies dans le même refus de l’oubli et de la barbarie.
Umaghju à e vittime di l’attentati di Parigi di u 13 di nuvembre di u 2015.
— Cullettività di Corsica - Collectivité de Corse (@IsulaCorsica) November 13, 2025
Le 13 novembre 2025 marque le 10e anniversaire des attentats de Paris.
La Collectivité de Corse rend hommage aux victimes et affirme sa solidarité avec leurs familles. pic.twitter.com/1yKRyjXnRa
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