L’association montpelliéraine « Ailerons », présidée par Matthieu Lapinski, œuvre pour l’amélioration des connaissances et la protection des raies et des requins de Méditerranée. Elle est constituée d’une équipe pluridisciplinaire de passionnés, d’étudiants et de scientifiques, qui mènent de front, bénévolement, différents projets scientifiques, pédagogiques et de sciences participatives à travers conférences, stands, interventions dans les écoles, vulgarisation, sorties en mer.
Depuis 2012, Ailerons s’engage pour l’étude et la protection du « Diable de mer » via le projet du même nom, afin de préserver cette espèce remarquable de Méditerranée pourtant menacée d’extinction et pour laquelle hélas peu d’actions de conservation existent à ce jour. « Le Diable de mer, Mobula mobular, est la plus grande des 32 espèces de raie que l’on peut trouver en Méditerranée » explique William Travers, chef de projet Diable de mer méditerranéen et trésorier de l’association Ailerons. « Cette espèce qui affectionne les eaux chaudes de surface, jusqu’à 30 m, où elle passe une grande partie de son temps, possède une tête large distincte du corps, dotée de deux lobes céphaliques dirigés vers l’avant et deux grandes nageoires pectorales. Son corps en forme de losange et pouvant mesurer jusqu’à 3,5m d’envergure est de couleur brun sombre à noir bleuté sur la face dorsale avec une tâche noirâtre derrière la tête, tandis que la face ventrale, elle, est blanche. Le diable des mers possède également une longue et fine queue dépassant largement la taille du corps. Il se nourrit de plancton et de petits poissons. C’est une espèce inoffensive pour l’Homme mais qui, hélas, est menacée et en régression sur son aire de répartition1 au point d’être classée comme En danger d’extinction par l’IUCN .»
Le Diable de mer est bien connu de notre plongeur Tony Viacara. « C’est raie qui est très présente autour de l’île, il y a de gros bancs et je les côtoie souvent lors de mes plongées. On se doit de la protéger car elle a un faible taux de reproduction. La femelle ne donne naissance qu’à un individu tous les deux ans environ ».
Une espèce à protéger
« La mission corse qui débute ce 11 juin et pour une durée d’une semaine est importante car il n’existe que peu d’études sur le Diable des mers, sa biologie et son écologie, son abondance4 ou encore sa répartition en Méditerranée et ses habitudes de déplacement » souligne W. Travers. «L’espèce régresse sur son aire de répartition. Il est donc urgent d’agir. Devant le peu de mesures de protection déployées et le manque flagrant de connaissances scientifiques sur l’espèce, notre association Ailerons a décidé de mettre en place, chaque année, une expédition. Cette action permet d’aller plus loin dans l’étude de cette espèce charismatique et de sensibiliser et mobiliser le grand public et les acteurs de la mer pour espérer, in fine, améliorer sa protection en Méditerranée ».
L’édition de 2022 aura donc lieu le long de la côte ouest de la Corse, de Bonifacio à la pointe du Cap, une zone connue pour être propice au rassemblement saisonnier de l’espèce. Deux équipages constitués de bénévoles de l’association, des scientifiques, et de membres Skravik, une association qui étudie la faisabilité de bateaux de travail à la voile, pour la pêche, la recherche et l’expertise environnementale, soit en tout une vingtaine de personne y participeront. « Notre objectif sera de collecter des données d’observation et de comportement de l’espèce, poser des balises satellites sur des individus, effectuer des prélèvements génétiques » précise W. Travers.
«C’est sur le tournage d’un reportage pour TF1 que j’avais rencontré l’équipe d’Ailerons » souligne T. Viacara, « Depuis on est toujours resté en contact et j’avais intégré l’asso. Il faut bien préciser que ce travail se fera en PMT, Palmes Masque Tuba, en respectant un protocole qui est de ne pas déranger l’espèce. On repérera des Diables des mers, dont l’envergure oscille entre 3 et 5 m, on se mettra à l’eau, on fera des photos et éventuellement on les marquera avec des balises mais sans jamais les déranger. On attendra qu’elles viennent à nous. On est là avant tout pour les protéger, mais cela passe par leur étude»
L’objectif à long terme de l’association est de faire évoluer la réglementation nationale et d’instaurer une politique de gestion et protection de l’espèce renforcée sur les habitats vitaux, identifiés grâce aux balises et au recoupement des données d’observations citoyennes.
« Notre projet sur le Diable de mer s’inscrit dans un ensemble d’actions plus globales et tout aussi concrètes sur la conservation des raies et requins menacés de Méditerranée, témoignant de l’engagement de longue date d’AILERONS sur ce thème » ajoute W. Travers. Plusieurs campagnes ont ainsi déjà été réalisées visant à recenser l’Ange de mer, une espèce très rare considérée à tort comme éteinte mais observée ponctuellement au large de la Corse, inventorier la communauté de raies dans les Pyrénées orientales dans le périmètre, recenser et étudier la population de requins Peau Bleue
Quant à Tony Viacara, après de récents tournages en Egypte et Finlande, il proposera tout cet été une exposition à bord des navires de Corsica Ferries. « Le but est de sensibiliser les touristes et voyageurs sur la biodiversité en Méditerranée et dans les mers et océans du monde ». Il exposera aussi en Polynésie en octobre prochain dans le cadre du projet Rescue Ocean. Il plongera aussi prochainement aux Maldives et en Indonésie.
Depuis 2012, Ailerons s’engage pour l’étude et la protection du « Diable de mer » via le projet du même nom, afin de préserver cette espèce remarquable de Méditerranée pourtant menacée d’extinction et pour laquelle hélas peu d’actions de conservation existent à ce jour. « Le Diable de mer, Mobula mobular, est la plus grande des 32 espèces de raie que l’on peut trouver en Méditerranée » explique William Travers, chef de projet Diable de mer méditerranéen et trésorier de l’association Ailerons. « Cette espèce qui affectionne les eaux chaudes de surface, jusqu’à 30 m, où elle passe une grande partie de son temps, possède une tête large distincte du corps, dotée de deux lobes céphaliques dirigés vers l’avant et deux grandes nageoires pectorales. Son corps en forme de losange et pouvant mesurer jusqu’à 3,5m d’envergure est de couleur brun sombre à noir bleuté sur la face dorsale avec une tâche noirâtre derrière la tête, tandis que la face ventrale, elle, est blanche. Le diable des mers possède également une longue et fine queue dépassant largement la taille du corps. Il se nourrit de plancton et de petits poissons. C’est une espèce inoffensive pour l’Homme mais qui, hélas, est menacée et en régression sur son aire de répartition1 au point d’être classée comme En danger d’extinction par l’IUCN .»
Le Diable de mer est bien connu de notre plongeur Tony Viacara. « C’est raie qui est très présente autour de l’île, il y a de gros bancs et je les côtoie souvent lors de mes plongées. On se doit de la protéger car elle a un faible taux de reproduction. La femelle ne donne naissance qu’à un individu tous les deux ans environ ».
Une espèce à protéger
« La mission corse qui débute ce 11 juin et pour une durée d’une semaine est importante car il n’existe que peu d’études sur le Diable des mers, sa biologie et son écologie, son abondance4 ou encore sa répartition en Méditerranée et ses habitudes de déplacement » souligne W. Travers. «L’espèce régresse sur son aire de répartition. Il est donc urgent d’agir. Devant le peu de mesures de protection déployées et le manque flagrant de connaissances scientifiques sur l’espèce, notre association Ailerons a décidé de mettre en place, chaque année, une expédition. Cette action permet d’aller plus loin dans l’étude de cette espèce charismatique et de sensibiliser et mobiliser le grand public et les acteurs de la mer pour espérer, in fine, améliorer sa protection en Méditerranée ».
L’édition de 2022 aura donc lieu le long de la côte ouest de la Corse, de Bonifacio à la pointe du Cap, une zone connue pour être propice au rassemblement saisonnier de l’espèce. Deux équipages constitués de bénévoles de l’association, des scientifiques, et de membres Skravik, une association qui étudie la faisabilité de bateaux de travail à la voile, pour la pêche, la recherche et l’expertise environnementale, soit en tout une vingtaine de personne y participeront. « Notre objectif sera de collecter des données d’observation et de comportement de l’espèce, poser des balises satellites sur des individus, effectuer des prélèvements génétiques » précise W. Travers.
«C’est sur le tournage d’un reportage pour TF1 que j’avais rencontré l’équipe d’Ailerons » souligne T. Viacara, « Depuis on est toujours resté en contact et j’avais intégré l’asso. Il faut bien préciser que ce travail se fera en PMT, Palmes Masque Tuba, en respectant un protocole qui est de ne pas déranger l’espèce. On repérera des Diables des mers, dont l’envergure oscille entre 3 et 5 m, on se mettra à l’eau, on fera des photos et éventuellement on les marquera avec des balises mais sans jamais les déranger. On attendra qu’elles viennent à nous. On est là avant tout pour les protéger, mais cela passe par leur étude»
L’objectif à long terme de l’association est de faire évoluer la réglementation nationale et d’instaurer une politique de gestion et protection de l’espèce renforcée sur les habitats vitaux, identifiés grâce aux balises et au recoupement des données d’observations citoyennes.
« Notre projet sur le Diable de mer s’inscrit dans un ensemble d’actions plus globales et tout aussi concrètes sur la conservation des raies et requins menacés de Méditerranée, témoignant de l’engagement de longue date d’AILERONS sur ce thème » ajoute W. Travers. Plusieurs campagnes ont ainsi déjà été réalisées visant à recenser l’Ange de mer, une espèce très rare considérée à tort comme éteinte mais observée ponctuellement au large de la Corse, inventorier la communauté de raies dans les Pyrénées orientales dans le périmètre, recenser et étudier la population de requins Peau Bleue
Quant à Tony Viacara, après de récents tournages en Egypte et Finlande, il proposera tout cet été une exposition à bord des navires de Corsica Ferries. « Le but est de sensibiliser les touristes et voyageurs sur la biodiversité en Méditerranée et dans les mers et océans du monde ». Il exposera aussi en Polynésie en octobre prochain dans le cadre du projet Rescue Ocean. Il plongera aussi prochainement aux Maldives et en Indonésie.
Tony Viacara, plongeur, photographe et fervent défenseur de la biodiversité en Corse et plus généralement dans le monde.
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