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Détention de Pierre Alessandri : pas de "vengeance de l'Etat" pour Castex


La rédaction avec AFP le Mercredi 20 Octobre 2021 à 10:50

Le refus par la cour d'appel de Paris d'accorder un aménagement de peine à Pierre Alessandri n'est pas le signe d'une "vengeance de l’État", a affirmé ce mardi 19 octobre le Premier ministre Jean Castex interpellé par le député Jean-Felix Acquaviva .



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"Tous les représentants de la République doivent respecter les décisions de justice (...) Je ne peux pas laisser dire qu'elles seraient l'instrument d'une vengeance de l’État. L’État n'est pas ici pour se venger", a dit le Premier ministre à l'Assemblée nationale. Le chef du gouvernement était interrogé par de député Jean-Félix Acquaviva sur la décision de la cour d'appel de Paris qui a refusé le 7 octobre d'accorder un aménagement de peine à Pierre Alessandri, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998, infirmant ainsi un jugement prononcé en première instance.

La chambre d'application des peines de la cour d'appel de Paris a considéré qu'il n'y avait pas "lieu à l'octroi d'un aménagement de peine" alors qu'en juillet le tribunal d'application des peines antiterroriste (Tapat) avait décidé de placer Pierre Alessandri en semi-liberté à la prison de Borgo (Haute-Corse) à compter d'août 2021, probatoire à une libération conditionnelle à compter du 20 août 2023. Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait aussitôt fait appel de cette décision.
Arrêté en 1999, Pierre Alessandri, 62 ans, a été condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Sous le statut de détenu particulièrement signalé (DPS), il purge actuellement sa peine en région parisienne. 

Le centre pénitentiaire de Borgo ou la maison d'arrêt d'Ajaccio n'ont pas les moyens d'accueillir des DPS, a fait remarquer le Premier ministre. Une commission nationale (composée de magistrats, de représentants des forces de l'ordre et de membres de l’administration pénitentiaire), doit réévaluer la liste des DPS "dans les prochains mois ou semaines", a rappelé M. Castex. "A la faveur de la prochaine révision de cette liste nous prendrons en toute objectivité et en toute impartialité les décisions qui s'imposent", a-t-il conclu.
Environ 300 détenus, liés notamment à la criminalité organisée ou à la mouvance terroriste, sont actuellement sous statut DPS.