Cette journée d’échanges s’est déroulée en présence de plusieurs adhérents du réseau : les 2 CPAM, la DAC, Air Corsica, la Méridionale, AFM Téléthon, Inseme, la Mutuelle de la Corse.
C'est un rendez-vous important qui permet chaque année de se pencher sur la problématique des déplacements médicaux sur le continent. La 4e journée annuelle d’échanges du réseau DMC (Déplacements médicaux sur le continent) s’est déroulée ce mardi à la Cité Grossetti à Ajaccio sous la houlette de l'association Inseme. À cette occasion, les 25 membres du réseau se sont penchés sur le thème "Améliorer la prise en charge des accompagnateurs de patients". Pour rappel, le réseau DMC met en synergie les différents acteurs oeuvrant au service des familles confrontées aux déplacements médicaux vers le continent. Un enjeu majeur sur l'île puisque selon les chiffres de la CPAM, ce sont environ 18 000 déplacements qui sont effectués chaque année sur le continent pour raisons médicales.
« Cette année, nous avons choisi de travailler sur le thème des accompagnateurs des malades qui doivent se rendre sur le continent. C’est un sujet primordial. Nous avons travaillé toute l’année afin de savoir ce que chacun fait dans son domaine pour faciliter la prise en charge des accompagnateurs, pour faire une sorte d’état des lieux et ensuite voir s’il y a des choses que l’on peut améliorer. Chaque année, nous organisons une journée d’échanges ouverte au public pour venir rendre compte de ces travaux, pour que les familles soient au courant de ce qui existe. Tous les membres du réseau vont expliquer ce qu’ils peuvent faire pour faciliter la prise en charge des accompagnateurs », explique la présidente d’Inseme, Laetitia Cucchi-Genovesi.
Durant cet après-midi de travaux, le point a été fait sur les avancées en matière de prise en charge des accompagnateurs et sur le travail qu’il reste à accomplir pour qu’elle puisse progresser, notamment au travers d’une table ronde et des interventions des Caisses Primaires d'Assurance Maladie, de l’Agence Régionale de Santé, de la Mutuelle de Corse, de la Collectivité de Corse, d'Inseme, de membres du réseau, ainsi que de familles de patients venues temoigner.
À l'instar de François Tramoni, habitant de Sartène, venu « représenter sa maman » qui se déplace à Marseille depuis 16 ans et se bat contre plusieurs cancers. Une période durant laquelle il a eu l’occasion de bénéficier des différents dispositifs d’Inseme, de la CPAM de Corse du Sud et de la Collectivité de Corse. Pour lui, il était donc important de livrer son témoignage sur ces 16 années de combat, et sur son rôle d’accompagnant, afin de « témoigner des avancées et des difficultés que l’on peut rencontrer dans le cadre de ces parcours de soins. » Il se souvient ainsi des longs couloirs de la Timone où il a pu être là au côté de sa mère. Mais pour lui, ce n’est pas que l’accompagnement physique qui compte mais l’accompagnement moral et administratif. C’est là que les dispositifs existants jouent un rôle d’appui essentiel. « Elle a moins de charge mentale, ça lui permet de faire face, de se concentrer sur l’essentiel, pas sur ces questions », assure-t-il.
Pour cet accompagnant, qui constate « qu’il y a eu un travail formidable toutes ces années », si des améliorations pouvaient être apportées, cela serait sur les capacités d’hébergement. Alors qu'une expérimentation est menée en Corse du Sud concernant les demandes d'accord préalable dématérialisées (DAP), il souligne à quel point cela pourrait être « une bonne chose ». Une des pistes d’amélioration évoquées lors de cette journée est d'ailleurs une meilleure sensibilisation des professionnels de santé pour bien remplir ces DAP avec un accompagnant quand cela s’avère nécessaire.
Lors de l’ouverture de cette journée, la présidente du CESEC, Marie-Jeanne Nicoli, a souligné que « l’enjeu est de briser le cycle de difficultés. C’est un défi qui exige l’action. Ce travail collectif reste un modèle. Il reste encore des choses à gagner. Le CESEC sera à vos côtés pour poursuivre une réflexion », a-t-elle posé. La présidente du CESEC et la conseillère territoriale de Fà Populu Inseme Murielle Fazi ont par ailleurs mis l’accent sur l’action d’Inseme « exemplaire » qui constitue une « interface efficace et indispensable pour les patients devant se rendre sur le continent. » Une démarche soutenue par la Collectivité de Corse.
Maria-Pia Andreani, directrice générale adjointe de l’ARS a également rappelé que le projet régional de santé 2023-2028 prend en compte le parcours de soins Corse-Continent comme un parcours de soin à part entière.
« Cette année, nous avons choisi de travailler sur le thème des accompagnateurs des malades qui doivent se rendre sur le continent. C’est un sujet primordial. Nous avons travaillé toute l’année afin de savoir ce que chacun fait dans son domaine pour faciliter la prise en charge des accompagnateurs, pour faire une sorte d’état des lieux et ensuite voir s’il y a des choses que l’on peut améliorer. Chaque année, nous organisons une journée d’échanges ouverte au public pour venir rendre compte de ces travaux, pour que les familles soient au courant de ce qui existe. Tous les membres du réseau vont expliquer ce qu’ils peuvent faire pour faciliter la prise en charge des accompagnateurs », explique la présidente d’Inseme, Laetitia Cucchi-Genovesi.
Durant cet après-midi de travaux, le point a été fait sur les avancées en matière de prise en charge des accompagnateurs et sur le travail qu’il reste à accomplir pour qu’elle puisse progresser, notamment au travers d’une table ronde et des interventions des Caisses Primaires d'Assurance Maladie, de l’Agence Régionale de Santé, de la Mutuelle de Corse, de la Collectivité de Corse, d'Inseme, de membres du réseau, ainsi que de familles de patients venues temoigner.
À l'instar de François Tramoni, habitant de Sartène, venu « représenter sa maman » qui se déplace à Marseille depuis 16 ans et se bat contre plusieurs cancers. Une période durant laquelle il a eu l’occasion de bénéficier des différents dispositifs d’Inseme, de la CPAM de Corse du Sud et de la Collectivité de Corse. Pour lui, il était donc important de livrer son témoignage sur ces 16 années de combat, et sur son rôle d’accompagnant, afin de « témoigner des avancées et des difficultés que l’on peut rencontrer dans le cadre de ces parcours de soins. » Il se souvient ainsi des longs couloirs de la Timone où il a pu être là au côté de sa mère. Mais pour lui, ce n’est pas que l’accompagnement physique qui compte mais l’accompagnement moral et administratif. C’est là que les dispositifs existants jouent un rôle d’appui essentiel. « Elle a moins de charge mentale, ça lui permet de faire face, de se concentrer sur l’essentiel, pas sur ces questions », assure-t-il.
Pour cet accompagnant, qui constate « qu’il y a eu un travail formidable toutes ces années », si des améliorations pouvaient être apportées, cela serait sur les capacités d’hébergement. Alors qu'une expérimentation est menée en Corse du Sud concernant les demandes d'accord préalable dématérialisées (DAP), il souligne à quel point cela pourrait être « une bonne chose ». Une des pistes d’amélioration évoquées lors de cette journée est d'ailleurs une meilleure sensibilisation des professionnels de santé pour bien remplir ces DAP avec un accompagnant quand cela s’avère nécessaire.
Lors de l’ouverture de cette journée, la présidente du CESEC, Marie-Jeanne Nicoli, a souligné que « l’enjeu est de briser le cycle de difficultés. C’est un défi qui exige l’action. Ce travail collectif reste un modèle. Il reste encore des choses à gagner. Le CESEC sera à vos côtés pour poursuivre une réflexion », a-t-elle posé. La présidente du CESEC et la conseillère territoriale de Fà Populu Inseme Murielle Fazi ont par ailleurs mis l’accent sur l’action d’Inseme « exemplaire » qui constitue une « interface efficace et indispensable pour les patients devant se rendre sur le continent. » Une démarche soutenue par la Collectivité de Corse.
Maria-Pia Andreani, directrice générale adjointe de l’ARS a également rappelé que le projet régional de santé 2023-2028 prend en compte le parcours de soins Corse-Continent comme un parcours de soin à part entière.
« Le réseau a permis de faire collaborer des structures différentes. Par le passé chacun avançait de son côté. »
« Depuis la création de l’association Inseme en 2009, on n’a eu de cesse d’améliorer la prise en charge des déplacements médicaux. On s’est rendu compte que plusieurs acteurs professionnels (associations, institutions, compagnies de transport, mutuelles, médecins) essayaient chacun de leurs côtés d’améliorer la prise en charge de ces déplacements. On s’est dit qu’il fallait arriver à mettre tout le monde autour de la table, pour que chacun sache ce que faisait l’autre et pour qu’ensemble, on essaye de se concerter, d’être complémentaire… c’est là qu’est née l’idée de créer un réseau avec les professionnels », a-t-elle noté. Le réseau DMC a pour sa part été créé en 2020 et compte aujourd'hui 25 adhérents qui oeuvrent dans le même sens au service des familles. « Cette diversité, c’est notre plus grande richesse. Le réseau a permis de faire collaborer des structures différentes », a encore relevé
DMC a édité une brochure qui regroupe tout ce qu’il faut savoir pour organiser les déplacements médicaux du patient et de l’accompagnant. « C’est vraiment la preuve que ce réseau est très utile car en travaillant ensemble, nous avons réussi à tout centraliser dans cette brochure ».
Pour consulter la brochure : https://inseme.org/votre-depart/brochure-dinformation/
DMC a édité une brochure qui regroupe tout ce qu’il faut savoir pour organiser les déplacements médicaux du patient et de l’accompagnant. « C’est vraiment la preuve que ce réseau est très utile car en travaillant ensemble, nous avons réussi à tout centraliser dans cette brochure ».
Pour consulter la brochure : https://inseme.org/votre-depart/brochure-dinformation/
Quelle prise en charge pour les accompagnants ?
En terme de transport, l’Assurance Maladie prend systématiquement en charge, depuis 2021, les deux accompagnateurs quand il s’agit d’un mineur de moins de 16 ans. Sinon, cela dépend de l’analyse que fait le médecin de l’Assurance Maladie de la situation médicale de la personne. Dans le cas d’une hospitalisation de plusieurs mois, les allers-retours des accompagnateurs ne sont pas pris par ailleurs en charge par l’Assurance Maladie. Dans certains cas, l’association Inseme propose des dispositifs pour cofinancer certains billets de transport.
Au niveau de l’hébergement, il n'existe cependant pas de prise en charge par l’Assurance Maladie, compliquant la situation des familles corses devant se rendre sur le continent pour raisons médicales. Certaines mutuelles remboursent toutefois une partie des frais et l'association Inseme dispose d’appartements sur le continent à Marseille, Nice et Paris. Lorsque le malade est un mineur, la Collectivité de Corse finance les nuitées des accompagnateurs. Si les appartements sont disponibles, ils peuvent être mis à disposition des patients (adultes) et des familles pour 15 euros la nuit.
Des accompagnants bénévoles
Dans sa mission de solidarité, Inseme a mis en place un dispositif d’accompagnateur bénévole pour les personnes isolées, seules ou dont l’entourage est indisponible. « Cela concerne l’accompagnement des malades qui sont obligés de partir sur le continent. Le rôle de l’accompagnant bénévole est d’effectuer un déplacement d’une journée avec un patient (examen, consultation auprès d’un spécialiste ou traitement déambulatoire). L’accompagnant doit être pris en charge par l’Assurance Maladie. Le patient, lui, doit être majeur et adhérent de l’association Inseme », explique Marie-France Medurio, membre du bureau et du CA et bénévole d’Inseme.
Dès que l’association a une demande d’accompagnement, une rencontre est organisée entre l’accompagnant, la patient et Inseme. «Nous allons organiser le déplacement. » Si le patient doit rester pour une intervention, l’accompagnant pourra rentrer et revenir le chercher. A Ajaccio, ils sont trois accompagnants bénévoles.
Les professionnels qui le souhaitent peuvent contacter Inseme pour obtenir des brochures.
Au niveau de l’hébergement, il n'existe cependant pas de prise en charge par l’Assurance Maladie, compliquant la situation des familles corses devant se rendre sur le continent pour raisons médicales. Certaines mutuelles remboursent toutefois une partie des frais et l'association Inseme dispose d’appartements sur le continent à Marseille, Nice et Paris. Lorsque le malade est un mineur, la Collectivité de Corse finance les nuitées des accompagnateurs. Si les appartements sont disponibles, ils peuvent être mis à disposition des patients (adultes) et des familles pour 15 euros la nuit.
Des accompagnants bénévoles
Dans sa mission de solidarité, Inseme a mis en place un dispositif d’accompagnateur bénévole pour les personnes isolées, seules ou dont l’entourage est indisponible. « Cela concerne l’accompagnement des malades qui sont obligés de partir sur le continent. Le rôle de l’accompagnant bénévole est d’effectuer un déplacement d’une journée avec un patient (examen, consultation auprès d’un spécialiste ou traitement déambulatoire). L’accompagnant doit être pris en charge par l’Assurance Maladie. Le patient, lui, doit être majeur et adhérent de l’association Inseme », explique Marie-France Medurio, membre du bureau et du CA et bénévole d’Inseme.
Dès que l’association a une demande d’accompagnement, une rencontre est organisée entre l’accompagnant, la patient et Inseme. «Nous allons organiser le déplacement. » Si le patient doit rester pour une intervention, l’accompagnant pourra rentrer et revenir le chercher. A Ajaccio, ils sont trois accompagnants bénévoles.
Les professionnels qui le souhaitent peuvent contacter Inseme pour obtenir des brochures.
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