La Corse aura t-elle assez d’électricité pour passer l’hiver ? Alors qu’une crise énergétique traverse la France, faisant redouter coupures et explosion des factures, EDF Corse se veut rassurante. « Les coupures ne font pas partie du scénario le plus probable », assure Amandine Bono, cheffe du service gestion du système électrique chez EDF Corse.
Et ce, pour plusieurs raisons. La cheffe de service rappelle d’abord que le réseau insulaire n’est pas directement connecté à celui de la France continentale. Il ne connait donc pas les problèmes liés à l’indisponibilité de plus de la moitié des réacteurs nucléaires français. « Notre système repose, lui, sur trois grandes catégories de productions : les moyens thermiques, les énergies renouvelables et les liaisons avec la Sardaigne et l’Italie », détaille Amandine Bono. Problème : l’Italie est dépendante du gaz russe, comme l’expliquait dans nos colonnes Philippe Grandju, Président de l’alliance syndicale CFE-CGC & UNSA Énergie et élu au CSE d’EDF Corse. « Si l’Italie n’a plus assez de gaz, alors elle ne retransmettra pas son électricité à la Corse. Dans le nord de l’île aussi, les coupures peuvent être possibles », avait-il indiqué.
500 mégawatts consommés en hiver
Et ce, pour plusieurs raisons. La cheffe de service rappelle d’abord que le réseau insulaire n’est pas directement connecté à celui de la France continentale. Il ne connait donc pas les problèmes liés à l’indisponibilité de plus de la moitié des réacteurs nucléaires français. « Notre système repose, lui, sur trois grandes catégories de productions : les moyens thermiques, les énergies renouvelables et les liaisons avec la Sardaigne et l’Italie », détaille Amandine Bono. Problème : l’Italie est dépendante du gaz russe, comme l’expliquait dans nos colonnes Philippe Grandju, Président de l’alliance syndicale CFE-CGC & UNSA Énergie et élu au CSE d’EDF Corse. « Si l’Italie n’a plus assez de gaz, alors elle ne retransmettra pas son électricité à la Corse. Dans le nord de l’île aussi, les coupures peuvent être possibles », avait-il indiqué.
500 mégawatts consommés en hiver
« En hiver, on consomme autour de 500 mégawatts en Corse », rappelle Amandine Bono. Ces liaisons avec l’Italie représentent, elles, 150 mégawatts. « Les Italiens font le maximum pour honorer leurs engagements. Après, je ne peux pas vous dire qu’il n’y aura pas d’aléas », admet-elle. Si tel devait être le cas, EDF Corse solliciterait alors davantage ses autres moyens de production. C’est pourquoi l’entreprise fait en sorte d’avoir « la disponibilité maximale sur le parc thermique, qui représente environ 250 mégawatts de diesel et 125 mégawatts de turbine à combustion ». Cela passe, notamment, par des actions de maintenance. « Nous avons sécurisé aussi l’approvisionnement en combustible, avec des moyens dédiés comme des bateaux », détaille Amandine Bono.
Pour la deuxième catégorie, l’hydraulique, qui pèse pour 200 mégawatts, c’est un peu plus délicat. « Contrairement au thermique que l’on peut réapprovisionner en combustible, le stock d’eau est plus aléatoire », reconnait la cheffe de service. L’objectif est donc d’avoir des retenues pleines en début d’hiver. Et sur ce point, Amandine Bono est plutôt optimiste. « Nous avons vraiment préservé les stocks, malgré la sécheresse », assure-t-elle. Pour ce qui est du photovoltaïque, représentant 250 mégawatts, « à la pointe du soir on ne peut pas compter dessus, mais en journée cela permet, par exemple, d’économiser l’eau », précise-t-elle.
La météo, paramètre majeur
Pour la deuxième catégorie, l’hydraulique, qui pèse pour 200 mégawatts, c’est un peu plus délicat. « Contrairement au thermique que l’on peut réapprovisionner en combustible, le stock d’eau est plus aléatoire », reconnait la cheffe de service. L’objectif est donc d’avoir des retenues pleines en début d’hiver. Et sur ce point, Amandine Bono est plutôt optimiste. « Nous avons vraiment préservé les stocks, malgré la sécheresse », assure-t-elle. Pour ce qui est du photovoltaïque, représentant 250 mégawatts, « à la pointe du soir on ne peut pas compter dessus, mais en journée cela permet, par exemple, d’économiser l’eau », précise-t-elle.
La météo, paramètre majeur
Pour la cheffe de service, ce qui va peser dans la balance, c’est la météo. « Si les épisodes de froid sont longs, forcément cela va avoir un impact sur la consommation en eau », indique la spécialiste. Dans l’attente, EDF se prépare donc : « Notre travail est d’être en veille et d’anticiper ce qu’on peut ». Le pire des scénarios étant, bien sûr, une rupture des liaisons avec l’Italie couplée à un hiver froid, long et sec. « Mais ce n’est pas le scénario moyen », rassure-t-elle.
EDF invite tout de même ses clients à la « sobriété énergétique ». « Tout un chacun doit être concerné, éviter le gaspillage et modérer sa consommation », résume Amandine Bono. Pour ce faire, le plus efficace reste « le réglage des chauffages, éviter de chauffer avec les fenêtres ouvertes, éteindre les équipements en veille et différer certains usages pour éviter la pointe du soir ».
EDF invite tout de même ses clients à la « sobriété énergétique ». « Tout un chacun doit être concerné, éviter le gaspillage et modérer sa consommation », résume Amandine Bono. Pour ce faire, le plus efficace reste « le réglage des chauffages, éviter de chauffer avec les fenêtres ouvertes, éteindre les équipements en veille et différer certains usages pour éviter la pointe du soir ».