C’est fait ! La délibération a été votée lundi soir. Le cirque et ses animaux sauvages sont désormais interdits dans la cité Impériale. Le conseil municipal en a décidé ainsi. Au grand regret de Paul-Antoine Luciani et Etienne Bastelica qui voulaient réunir une commission ad hoc pour débattre de ce problème récurrent dans bon nombre de villes françaises et en Europe. Le conseiller de l’opposition s’est lancé dans une longue explication.
Chjami e rispondi e montasega
"Nous ne croyons pas que la cause légitime de la défense des animaux, et singulièrement celle des animaux sauvages, exige des mesures d’interdiction administrative de ce type. Nous avons la conviction, au contraire, que l’interdiction de séjour sur le territoire communal de cirques comportant des animaux sauvages suscitera une grande incompréhension chez les Ajacciens, sans apporter pour autant le moindre soulagement à la souffrance animales… Le cirque est un art populaire qui intéresse un vaste public, ensuite parce que la base juridique sur laquelle vous fondez votre proposition n’implique pas automatiquement que les communes doive renoncer à accueillir des cirques « détenant » - le mot n’est sans doute pas choisi par hasard - des animaux sauvages…Si ce « renoncement » était justifiable, toutes les villes de France devraient en faire de même et asphyxier ainsi les grands cirques qui présentent des spectacles de qualité. Vous pouvez consulter sur le sujet le maire de Bordeaux, grand défenseur des spectacles de cirque, qui les a encouragés sur sa communes…Vous qui semblez avoir une attirance pour M. Juppé ! »
Et Laurent Marcangeli de répliquer : « une adhésion M. Luciani, l’attirance je la réserve à mon épouse ! »
Chjami e rispondi bien sympathique au demeurant, sans animosité aucune et sans doute attisée par un beau « montasega » à l’Aiaccina que le député-maire et l’ancien premier adjoint semblent parfaitement maîtriser, ce qui n’était pas pour déplaire à l’assistance, laquelle d’ailleurs n’a pas hésité à retenir ses rires…
Paul-Antoine Luciani, qui avoue rejoindre le maire sur bien des points relatifs à cette délibération, a néanmoins poursuivit en rappelant que les spectacles impliquant les animaux sauvages étaient autorisés et encadrés par la loi : « Spectacles qui n’étaient pas autorisés en Angleterre mais qui ont été rétablis car, loin de maltraiter les animaux, les responsables entretenaient les races à 99%, les bêtes des cirques étant nées dans les cirques. »
Ce en quoi le maire a aussitôt répondu : «Il y a des limites qu’on ne doit pas dépasser. La cause animale est noble. Est-il réellement nécessaire de présenter des spectacles avec des animaux sauvages ? Je ne suis pas tout à fait d’accord. »
Soulignons au passage que la conseillère d’opposition, Mme Gilmaldi d’Esdra s’est rangée du côté de la décision municipale…
La délibération a été adoptée.
En cage !
Nous ne pouvons pas résister au plaisir de vous conter cette histoire d’animaux sauvages qui s’est déroulée dans notre bonne vieille cité qui a toujours eu la réputation d’être un théâtre à ciel ouvert avec les gens de la rue pour comédiens. Les vieux Ajacciens se rappellent certainement d’I sta passata (authentique) du milieu des années soixante, à l’époque des yéyé et autres groupes musicaux qui fleurissaient en ville. Chaque quartier avait le sien et de temps à autres, l’Empire, qui possédait une belle une scène avec fosse à orchestre, donnait sa chance à l’un de ces groupes.
Le plus connu, sans doute « les tigres », composé de féroces musiciens, écumait les bals de la ville et de la région, qui décida un soir de se produire à l’Empire. Les jeunes, heureux de les voir enfin atteindre le haut niveau, les plus anciens, curieux d’assister à ce phénomène de société, tous piaffaient d’impatience d’assister au spectacle.
Le soir venu, la salle était comble. Du parterre au balcon en passant par l’orchestre, le cinéma-théâtre avait fait le plein. Après une bonne demi-heure d’attente, le public commençait à s’impatienter. C’est alors que le sieur Bayetto, directeur de la salle, s’empara du micro pour annoncer que le spectacle était reporté sine die tout simplement parce que « les tigres étaient en cage ! »
En clair, le groupe avait « emprunté » quelques instruments de musique pour la grande soirée dans le commerce voisin du cinéma-théâtre, les Etablissements Minighetti. Il a été pris la main dans le sac…
Déchets : le retour programmé de la crise
Revenons aux choses sérieuses avec la crise des déchets qui (re) pointe le bout du nez. C’est le cas de le dire, car dans un proche avenir, il faudra remettre le bleu de travail et trouver une solution à ce problème récurrent qui fait couler encre et salive. En attendant, la ville a mis à la disposition de la CAPA un terrain situé à St Antoine pour y entreposer les balles d’ordures. Dossier suivi par François Filoni qui pestait contre la précédente équipe municipale pour n’avoir rien tenté alors même que le problème se précisait au fil des semaines, des mois et des années. Nous aurons l’occasion d’y revenir…
Où il est question de toponymie
Autre dossier important, celui-ci présenté par Christophe Mondoloni sur une étude de la toponymie du territoire ajaccien avec comme objectif, la réappropriation de la mémoire de la ville par ses citoyens et une entrée dans la modernité qui prendrait appui sur la langue. L’usage de la langue corse pour la dénomination des ensembles immobiliers doit être généralisé car il constitue un support de communication au quotidien. Dans ce cadre, il est proposé de conventionner avec la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics pour qu’elle sensibilise ses adhérents à l’intérêt de dénommer en langue corse les ensembles immobiliers neufs. Le président du BTP, François Perrino, s’est montré très favorable.
Pour sa part, la ville apportera l’aide nécessaire aux professionnels afin de leur permettre d’avoir la connaissance de la dénomination corse di lieu où doit se construire l’immeuble ou la résidence. Non encore utilisés à Ajaccio. Les services municipaux proposeront également une liste de noms en langue corse.
Aménagement du cœur de ville, le dossier Ametarra, la citadelle Miollis et son aménagement, le square Campinchi, autant de dossiers de la Société Publique Locale (SPL) qui ont été évoqués et qui seront traités prochainement.
J.-F. V.
Chjami e rispondi e montasega
"Nous ne croyons pas que la cause légitime de la défense des animaux, et singulièrement celle des animaux sauvages, exige des mesures d’interdiction administrative de ce type. Nous avons la conviction, au contraire, que l’interdiction de séjour sur le territoire communal de cirques comportant des animaux sauvages suscitera une grande incompréhension chez les Ajacciens, sans apporter pour autant le moindre soulagement à la souffrance animales… Le cirque est un art populaire qui intéresse un vaste public, ensuite parce que la base juridique sur laquelle vous fondez votre proposition n’implique pas automatiquement que les communes doive renoncer à accueillir des cirques « détenant » - le mot n’est sans doute pas choisi par hasard - des animaux sauvages…Si ce « renoncement » était justifiable, toutes les villes de France devraient en faire de même et asphyxier ainsi les grands cirques qui présentent des spectacles de qualité. Vous pouvez consulter sur le sujet le maire de Bordeaux, grand défenseur des spectacles de cirque, qui les a encouragés sur sa communes…Vous qui semblez avoir une attirance pour M. Juppé ! »
Et Laurent Marcangeli de répliquer : « une adhésion M. Luciani, l’attirance je la réserve à mon épouse ! »
Chjami e rispondi bien sympathique au demeurant, sans animosité aucune et sans doute attisée par un beau « montasega » à l’Aiaccina que le député-maire et l’ancien premier adjoint semblent parfaitement maîtriser, ce qui n’était pas pour déplaire à l’assistance, laquelle d’ailleurs n’a pas hésité à retenir ses rires…
Paul-Antoine Luciani, qui avoue rejoindre le maire sur bien des points relatifs à cette délibération, a néanmoins poursuivit en rappelant que les spectacles impliquant les animaux sauvages étaient autorisés et encadrés par la loi : « Spectacles qui n’étaient pas autorisés en Angleterre mais qui ont été rétablis car, loin de maltraiter les animaux, les responsables entretenaient les races à 99%, les bêtes des cirques étant nées dans les cirques. »
Ce en quoi le maire a aussitôt répondu : «Il y a des limites qu’on ne doit pas dépasser. La cause animale est noble. Est-il réellement nécessaire de présenter des spectacles avec des animaux sauvages ? Je ne suis pas tout à fait d’accord. »
Soulignons au passage que la conseillère d’opposition, Mme Gilmaldi d’Esdra s’est rangée du côté de la décision municipale…
La délibération a été adoptée.
En cage !
Nous ne pouvons pas résister au plaisir de vous conter cette histoire d’animaux sauvages qui s’est déroulée dans notre bonne vieille cité qui a toujours eu la réputation d’être un théâtre à ciel ouvert avec les gens de la rue pour comédiens. Les vieux Ajacciens se rappellent certainement d’I sta passata (authentique) du milieu des années soixante, à l’époque des yéyé et autres groupes musicaux qui fleurissaient en ville. Chaque quartier avait le sien et de temps à autres, l’Empire, qui possédait une belle une scène avec fosse à orchestre, donnait sa chance à l’un de ces groupes.
Le plus connu, sans doute « les tigres », composé de féroces musiciens, écumait les bals de la ville et de la région, qui décida un soir de se produire à l’Empire. Les jeunes, heureux de les voir enfin atteindre le haut niveau, les plus anciens, curieux d’assister à ce phénomène de société, tous piaffaient d’impatience d’assister au spectacle.
Le soir venu, la salle était comble. Du parterre au balcon en passant par l’orchestre, le cinéma-théâtre avait fait le plein. Après une bonne demi-heure d’attente, le public commençait à s’impatienter. C’est alors que le sieur Bayetto, directeur de la salle, s’empara du micro pour annoncer que le spectacle était reporté sine die tout simplement parce que « les tigres étaient en cage ! »
En clair, le groupe avait « emprunté » quelques instruments de musique pour la grande soirée dans le commerce voisin du cinéma-théâtre, les Etablissements Minighetti. Il a été pris la main dans le sac…
Déchets : le retour programmé de la crise
Revenons aux choses sérieuses avec la crise des déchets qui (re) pointe le bout du nez. C’est le cas de le dire, car dans un proche avenir, il faudra remettre le bleu de travail et trouver une solution à ce problème récurrent qui fait couler encre et salive. En attendant, la ville a mis à la disposition de la CAPA un terrain situé à St Antoine pour y entreposer les balles d’ordures. Dossier suivi par François Filoni qui pestait contre la précédente équipe municipale pour n’avoir rien tenté alors même que le problème se précisait au fil des semaines, des mois et des années. Nous aurons l’occasion d’y revenir…
Où il est question de toponymie
Autre dossier important, celui-ci présenté par Christophe Mondoloni sur une étude de la toponymie du territoire ajaccien avec comme objectif, la réappropriation de la mémoire de la ville par ses citoyens et une entrée dans la modernité qui prendrait appui sur la langue. L’usage de la langue corse pour la dénomination des ensembles immobiliers doit être généralisé car il constitue un support de communication au quotidien. Dans ce cadre, il est proposé de conventionner avec la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics pour qu’elle sensibilise ses adhérents à l’intérêt de dénommer en langue corse les ensembles immobiliers neufs. Le président du BTP, François Perrino, s’est montré très favorable.
Pour sa part, la ville apportera l’aide nécessaire aux professionnels afin de leur permettre d’avoir la connaissance de la dénomination corse di lieu où doit se construire l’immeuble ou la résidence. Non encore utilisés à Ajaccio. Les services municipaux proposeront également une liste de noms en langue corse.
Aménagement du cœur de ville, le dossier Ametarra, la citadelle Miollis et son aménagement, le square Campinchi, autant de dossiers de la Société Publique Locale (SPL) qui ont été évoqués et qui seront traités prochainement.
J.-F. V.