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Communauté d'agglo de Bastia : Le tri à la source avant toute chose…


le Mardi 6 Octobre 2015 à 13:57

Il a encore été, longuement, question de la crise de la gestion des déchets mardi matin au conseil de la communauté d'agglomération de Bastia au terme de l'approbation du rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d'élimination de ces déchets qui figurait, entre autres choses, à l'ordre du jour de la réunion présidée par François Tatti.



Et le sujet est toujours sensible.
Il contribue aussi, à l'approche des prochaines échéances électorales, à entretenir la polémique.
En tout cas au-delà de la volonté forte affirmée par Guy Armanet, le maire de Santa Maria di Lota qui a la charge du dossier à la CAB de faire avancer rapidement les choses sur le plan de la collecte sélective - une étude est en cours et ses effets devraient rapidement se matérialiser sur le terrain - vers laquelle toutes les volontés de l'assemblée tendent, on a eu, encore, droit à une attaque virulente de Jean Zuccarelli à l'encontre Gilles Simeoni pour l'action menée il y a quelques jours lorsqu'il s'est agi de débarrasser Bastia des immondices subsistant, plusieurs jours après l'accord intervenu à Ajaccio.


"Opération médiatique", "propos inacceptables et indécent", "pompier pyromane" : Jean Zuccarelli a repris les termes, déjà utilisé dans un communiqué pour montrer du doigt le maire de Bastia qui était… absent de l'hémicycle communautaire lorsque le conseiller d'opposition a fait part à l'assemblée de son sentiment sur le sujet.
A son retour le maire de Bastia n'a eu besoin de personne - Michel Castellani avait pris sa défense entre temps - pour rétorquer à Jean Zuccarelli - "tellement confus  et contradictoire qu'il perd le fil de ce qu'il a exposé " - qu'il n'avait en réalité  qu'usé de son pouvoir de police pour procéder au nettoyage de la ville qui n'était pas encore effectif à ce moment-là, alors qu'il l'avait été réalisé sur le territoire des autres communes de la communauté d'agglomération.

Auparavant Guy Armanet avait développé le rapport qui fait état d'une augmentation des tonnages collectés (+3,6%) entre 2013 et 2014 et d'un budget total de 9 518 640€ dont 4 973 614 € pour la collecte et  4545 026 pour le traitement pour lequel le Syvadec facture 176 € la tonne résiduelle; les recettes issus de la taxe des ordures ménagères s'élevant à 4 663 175 €.
Un rapport qui a lancé le débat au cours duquel Gilles Simeoni a demandé de tout "faire pour que l'éventualité de l'exportations des ordures ne redevienne, en aucun cas, une réalité", Guy Armanet a présenté les dispositions arrêtées pour faire du tri sélectif une rapide réalité jusque, pour y parvenir, à faire "du porte à porte", Michel Rossi a préconisé la création d'une commission ad hoc afin que "les communes aient une vision claire des choses" et Francis Riolacci, qui un peu avant au moment des décisions modificatives avait qualifié le budget de la CAB de "rock and roll", a reproché à la collectivité d'avoir "été trop spectatrice de la situation" ce qui " a été "préjudiciable à la population pendant la crise."
Au passage, lui aussi, n'a pas manqué de stigmatiser "la manœuvre politicienne" survenue à Bastia à la reprise de la collecte.
Jean Zuccarelli en a profité, on sait comment, pour fondre à son tour sur le maire de Bastia...


Le mot de la fin sur le sujet revint à François Tatti, le président de la CAB, qui n'a pas manqué de rappeler que le Syvadec, dont il est le président, avait la responsabilité du traitement et du recyclage des déchets qui lui sont confiés et non pas du tri en amont qui est l'affaire des communes. Et qui est devenu indispensable aujourd'hui.
"A défaut, nous serons condamnés à exporter nos ordures ménagères : mais qui en veut, encore, aujourd'hui?"