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Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse : Paul Trojani passe la main


le Mercredi 20 Juillet 2016 à 21:18

Paul Trojani, président de la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse ne sera pas candidat à sa succession à la tête de l'assemblée consulaire dans quelques mois. Il dit, ici, pourquoi, désigne celui qui pourrait lui succéder - Jean Dominici, le premier vice-président - et dresse le bilan de l'action menée à la tête de la CCIT2B pendant 8 ans.



Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse : Paul Trojani passe la main
- Pourquoi cette décision ?
La limite d’âge fixée par la loi  pour être élu président, et membre du bureau d’ailleurs, fait que la question ne se pose pas. Après 8 ans de mandat  je passe la main sans regret, ni appréhension, car j’ai confiance dans les femmes et les hommes qui composent cette institution ; comme j’ai confiance dans les qualités de celles et ceux qui vont briguer notre succession en tant que membres élus. Je les connais bien et je les soutiendrai et plus encore je les accompagnerai, en participant comme simple membre,  au sein de la liste rénovée et élargie que nous allons présenter dans quelques semaines. Cette présence sera active et déterminée, comme à mon habitude, pour répondre à la sollicitation de Jean Dominici bien sûr, mais aussi pour répondre favorablement à de très nombreux élus et ressortissants qui m’ont fait l’honneur de me demander de rester dans la nouvelle équipe, pour partager et faire fructifier au mieux mon expérience de ces dernières années.

- Les raisons du choix de Jean Dominici pour vous succéder ?
- C’est un choix naturel, il est premier vice-président de la CCi2B, qu’il a d’ailleurs déjà présidée pendant 9 mois en 2011, avant d’être élu président de la CCI de Corse pendant deux ans jusqu’en juin 2013.
Il connait donc parfaitement la maison, les dossiers mais aussi et surtout le terrain car Jean Dominici est un chef d’entreprise reconnu et engagé, très proche de toutes les préoccupations et de tous les enjeux de l’économie de la Haute Corse.
Il a une très grande connaissance des différents territoires ruraux, péri-urbains et urbains de notre département comme il possède une solide expérience dans le domaine de la gestion et du développement.
Très accessible, très ouvert et en même temps très attentif, il bénéficie d’un très vaste réseau de soutiens et d’appuis sur toute la circonscription.
C’est donc pour toutes ces raisons, très naturellement,  que nous lui avons proposé de conduire notre liste pour les élections du mois d’Octobre.  

-  Quand vous vous penchez sur les 8 années qui viennent de s'écouler qu'est ce qui dans votre bilan vous rend le plus fier ?
- . Je n’ai pas de fierté  à tirer de mon propre travail pour deux raisons, d’abord si j’ai été élu c’est justement pour travailler  et ensuite le bilan de l’action conduite pendant 8 ans ne m’est pas imputable personnellement, car c’est bien le fruit du travail de toute une équipe qu’il faudra mesurer, commenter et, j’en suis sûr, apprécier.
A ce sujet, au lieu de faire de l’auto-évaluation,  je rappelle quand même qu’un rapport très complet de la Chambre Régionale des Comptes a été publié sur notre gestion, qu’il est accessible en consultation publique et en version intégrale, tant sur le site de la CRC que sur notre propre site internet.
Ce rapport est totalement blanc, vierge de toute observation et de toute recommandation. Il s’agit à ma connaissance d’une première dont d’ailleurs la presse s’est fait l’écho.
A lire attentivement, à comparer et ensuite chacun se fera alors sa propre opinion sur la qualité de notre bilan.
Ceci dit, une petite pointe de satisfaction personnelle émerge dans ce bilan collectif, c’est bien sur tout le travail accompli, et le succès qui en a résulté, en 2010 et 2011, dans le très difficile dossier du choix de la Haute Corse et de Bastia comme capitale économique, siège de la CCI régionale.
Là aussi, rien n’était gagné d’avance, exemple à méditer donc et peut être une bonne source d’inspiration pour les prochaines échéances d’aménagement du territoire.
 
- Et le dossier que vous regrettez de ne pas avoir mené à bien ?
- Le grand dossier sur lequel je regrette de ne pas avoir pu observer les avancées que je souhaitais, que nous souhaitons tous, c’est bien sur le Projet de Grand Port de la Carbonite et la reconversion du site actuel en port de plaisance, Yachting, croisière, et bien sûr parkings de cœur de ville.
C’est un dossier majeur pour le commerce à Bastia, mais au-delà pour l’économie de toute la Corse.
Mais il y a bien d’autres dossiers sur lesquels j’aurai souhaité observer plus de résultats, plus de rythme, et donc plus de mesures mises en place. Je n’en citerai que deux : d’abord le développement de l’Aéroport de Calvi-Balagne, par exemple,  pour lequel nous avons beaucoup travaillé mais trop souvent bien isolés. Et Ensuite le soutien aux ressortissants les plus fragiles, ou à  part  le concours constant de l’ADEC,  nous avons travaillé bien seuls sur le terrain, auprès des commerces de proximité.

Jean Dominici entre Jean-Christophe Angelini (à gauche) président de l'Adec et Philippe Albertini, directeur de la CCI2B : Une image que l'on devrait voir souvent dès le mois d'Octobre
Jean Dominici entre Jean-Christophe Angelini (à gauche) président de l'Adec et Philippe Albertini, directeur de la CCI2B : Une image que l'on devrait voir souvent dès le mois d'Octobre