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Centre d'enfouissement de Giuncaggiu : "Tavignanu vivu" chez le préfet de Haute-Corse


Rémi Di Caro le Vendredi 28 Juin 2019 à 11:30

Une cinquantaine de membres du Collectif "Tavignanu Vivu" étaient réunis ce vendredi matin devant la préfecture de Bastia. Ce mouvement populaire, qui combat depuis maintenant plusieurs mois le projet de CET de Giuncaggiu, devait présenter, ce vendredi, un rapport sur la situation du projet de Centre d'enfouissement de déchets à François Ravier le nouveau préfet de Haute-Corse.



Pour rappel, ce projet de CET, qui a pour objectif l'enfouissement de nombreux déchets (70 000 tonnes de déchets ménagers non toxiques, 100 000 tonnes de terres amiantifères) avait déjà donné lieu a un avis défavorable, émis par de nombreux organismes, privés et publics, et donc d'un refus de l'autorisation d'exploiter, décrété par le préfet de Haute-Corse, le 17 novembre 2016.

 

 

Mais en Janvier 2017, nouveau rebondissement dans l'affaire puisque la société Oriente Environnement, porteur du projet, attaque ce refus auprès du Tribunal Administratif de Bastia le 29 mai dernier. Ce jour le rapporteur du TA après un long exposé,  a demandé la clôture de ce dossier et l’annulation de l’arrêté réclamée par la société Oriente.  Après avoir entendu les avocats des deux camps, et au vu de la complexité du dossier, le président du tribunal  administratif a mis sa décision en délibéré en juillet.  

 

 

C'est une nouvelle bataille juridique que s'apprête à mener le Collectif "Tavignanu Vivu", qui a, ce vendredi matin, rencontré le nouveau préfet de Haute-Corse François Ravier, afin de lui faire part de son soutien dans ce projet,  mais aussi de faire un point sur cette affaire à propos de laquelle l'on a appris que le 15 juillet prochain, une nouvelle enquête serait ouverte et qu'elle devrait aboutir à un règlement de la question du CET de Giuncaggiu.

 

 

Pour Antoine Lota, membre du collectif et de la délégation qui a rencontré le préfet vendredi matin, "le souhait est qu'il prenne en compte ce manifeste, et ainsi qu'on puisse mettre en avant notre défense commune" tout en rappelant que "cela fait maintenant plusieurs années que ça dure. Nous dénombrons des dizaines d'heures de travail perdues pour tous les membres du Collectif, plus de 35 000€ de dépensés, mais nous ne lâcherons pas l'affaire, et nous combattrons par tous les moyens ce projet qui serait catastrophique pour l'activité agricole, l'activité touristique, notre santé et notre environnement en général".