Dominique Cervoni, maire de Luri, Gilles Simeoni, maire de Bastia, André Maury, adjoint au maire de Brando, François Tatti, président de la CAB, Pierre Chaubon, maire de Nonza et président de la communauté de communes du Cap Corse, Michel Rossi, maire de Ville di Pietrabugno.
- « Il était temps ! » avez-vous dit. Pourquoi ce partenariat n’a-t-il pas vu le jour avant ?
- Il faut interroger ceux qui étaient en charge de la CAB avant ! Je l’aurais souhaité, mais nous avons vécu une longue période d’indifférence. Nous allons essayer de passer à une autre phase qui est celle de la coopération, du partenariat, voire de la mutualisation des moyens.
- Quel était l’objet de cette première réunion ?
- C’est une prise de contact pour, à travers nos diagnostics de situation dans nos deux territoires et la déclinaison des actions que nous projetons de réaliser dans la période 2014-2020, savoir comment coopérer dans l’avenir. Nous sommes, dans cette première rencontre, aller assez loin puisque nous avons déjà décliné des sujets sur lesquels nous pouvons réfléchir et travailler en commun : le tourisme, les transports et l’eau. Egalement, la mise en commun du grand programme européen Leader qui pourrait être un des leviers de l’action à-venir.
- Qu’est-ce que Leader ?
- C’est un programme européen d’aide au développement rural. Il fournit des moyens d’action pour réaliser des projets dans les territoires ruraux et mettre en commun les acteurs du monde rural. Il est tout à fait possible sur le péri-urbain autour de Bastia, voire certains hameaux de Bastia, et les communes du Cap Corse de réaliser des choses ensemble.
- Comment concrètement une grande ville comme Bastia peut-elle travailler avec des petits villages ?
- Il y a une complémentarité entre le monde urbain et le monde rural. Nous sommes des entités voisines géographiquement, nos territoires se touchent. D’un point de vue politique, sociologique et économique, ces deux entités sont totalement complémentaires. La partie urbaine de Bastia a besoin, autour d’elle, d’un territoire naturel qui présente des paysages de grande beauté, des sentiers de randonnée et toutes sortes de possibilités pour les touristes qu’elle va essayer de retenir. Plutôt que de les voir partir par vagues vers le Sud, elle peut les envoyer vers le Nord et le Cap Corse.
- Que peut lui apporter le Cap Corse ?
- De même, les visiteurs du Cap Corse peuvent s’intéresser à ce qui existe dans la ville de Bastia en termes de patrimoine et de possibilités qu’offre la ville. Il est tout à fait imaginable de prévoir une promotion touristique et une communication communes, la participation à de grands évènements touristiques, foires ou salons, ensemble. Il y a là tout un éventail de possibilités de mise en commun des moyens.
- La question des transports n’est-elle pas plus complexe à mener ?
- C’est, effectivement, une partie plus difficile sur laquelle nous allons réaliser un certain nombre d’études pour connaître les besoins des uns et des autres. Nous sommes allés jusqu’à imaginer de revenir, d’un point de vue touristique et commercial, à l’ancien tour en car du Cap Corse qui pourrait partir de Bastia et revenir à Bastia.
- N’avez-vous pas peur que vos petits villages soient phagocytés par une grande entité comme Bastia ?
- Pas du tout ! Il ne faut pas avoir ce réflexe ! Il faut que chacun puisse travailler avec les autres et bénéficier de ce que peuvent apporter les autres. Je ne suis pas dans la tentation du repliement, bien au contraire je suis dans la tentation et dans une volonté d’ouverture à l’égard des autres.
- La réforme territoriale prévoit des intercommunalités à 20 000 habitants. Comment allez-vous procéder dans le Cap ?
- La communauté de communes du Cap Corse compte 18 communes et un peu moins de 7000 habitants. La loi prévoit des seuils plus importants, mais, d’après ce que j’ai compris, les seuils pourraient être ramenés à 10 000 en milieu rural. A partir du moment où il y aura de telles dispositions législatives, il faudra s’adapter et élargir le territoire actuel vers des communautés du Nebbiu, Saint-Forent… C’est possible ! Il y a des sujets sur lesquels on peut s’entendre dans l’avenir !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Il faut interroger ceux qui étaient en charge de la CAB avant ! Je l’aurais souhaité, mais nous avons vécu une longue période d’indifférence. Nous allons essayer de passer à une autre phase qui est celle de la coopération, du partenariat, voire de la mutualisation des moyens.
- Quel était l’objet de cette première réunion ?
- C’est une prise de contact pour, à travers nos diagnostics de situation dans nos deux territoires et la déclinaison des actions que nous projetons de réaliser dans la période 2014-2020, savoir comment coopérer dans l’avenir. Nous sommes, dans cette première rencontre, aller assez loin puisque nous avons déjà décliné des sujets sur lesquels nous pouvons réfléchir et travailler en commun : le tourisme, les transports et l’eau. Egalement, la mise en commun du grand programme européen Leader qui pourrait être un des leviers de l’action à-venir.
- Qu’est-ce que Leader ?
- C’est un programme européen d’aide au développement rural. Il fournit des moyens d’action pour réaliser des projets dans les territoires ruraux et mettre en commun les acteurs du monde rural. Il est tout à fait possible sur le péri-urbain autour de Bastia, voire certains hameaux de Bastia, et les communes du Cap Corse de réaliser des choses ensemble.
- Comment concrètement une grande ville comme Bastia peut-elle travailler avec des petits villages ?
- Il y a une complémentarité entre le monde urbain et le monde rural. Nous sommes des entités voisines géographiquement, nos territoires se touchent. D’un point de vue politique, sociologique et économique, ces deux entités sont totalement complémentaires. La partie urbaine de Bastia a besoin, autour d’elle, d’un territoire naturel qui présente des paysages de grande beauté, des sentiers de randonnée et toutes sortes de possibilités pour les touristes qu’elle va essayer de retenir. Plutôt que de les voir partir par vagues vers le Sud, elle peut les envoyer vers le Nord et le Cap Corse.
- Que peut lui apporter le Cap Corse ?
- De même, les visiteurs du Cap Corse peuvent s’intéresser à ce qui existe dans la ville de Bastia en termes de patrimoine et de possibilités qu’offre la ville. Il est tout à fait imaginable de prévoir une promotion touristique et une communication communes, la participation à de grands évènements touristiques, foires ou salons, ensemble. Il y a là tout un éventail de possibilités de mise en commun des moyens.
- La question des transports n’est-elle pas plus complexe à mener ?
- C’est, effectivement, une partie plus difficile sur laquelle nous allons réaliser un certain nombre d’études pour connaître les besoins des uns et des autres. Nous sommes allés jusqu’à imaginer de revenir, d’un point de vue touristique et commercial, à l’ancien tour en car du Cap Corse qui pourrait partir de Bastia et revenir à Bastia.
- N’avez-vous pas peur que vos petits villages soient phagocytés par une grande entité comme Bastia ?
- Pas du tout ! Il ne faut pas avoir ce réflexe ! Il faut que chacun puisse travailler avec les autres et bénéficier de ce que peuvent apporter les autres. Je ne suis pas dans la tentation du repliement, bien au contraire je suis dans la tentation et dans une volonté d’ouverture à l’égard des autres.
- La réforme territoriale prévoit des intercommunalités à 20 000 habitants. Comment allez-vous procéder dans le Cap ?
- La communauté de communes du Cap Corse compte 18 communes et un peu moins de 7000 habitants. La loi prévoit des seuils plus importants, mais, d’après ce que j’ai compris, les seuils pourraient être ramenés à 10 000 en milieu rural. A partir du moment où il y aura de telles dispositions législatives, il faudra s’adapter et élargir le territoire actuel vers des communautés du Nebbiu, Saint-Forent… C’est possible ! Il y a des sujets sur lesquels on peut s’entendre dans l’avenir !
Propos recueillis par Nicole MARI
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