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Bastia: un jeune homme condamné sans peine pour refus de prélèvement ADN


Pierre-Manuel Pescetti le Mercredi 17 Février 2021 à 11:36

Une vingtaine de militants de Ghjuventù Libera et de Corsica Libera étaient rassemblés devant le palais de Justice de Bastia ce mercredi 17 février. Venus soutenir le jeune Matteu Giona, jugé pour refus de prélèvement ADN dans le cadre d'une enquête, ils en ont profité pour lancer un appel au rassemblement ce samedi 20 février à 13 heures 30 devant la préfecture de Haute Corse.



Matteu Giona entouré de ses proches et des militants de Ghjuventù Libera et de Corsica Libera à la sortie du tribunal ce mercredi 17 février 2021. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Matteu Giona entouré de ses proches et des militants de Ghjuventù Libera et de Corsica Libera à la sortie du tribunal ce mercredi 17 février 2021. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Dès 9 heures ce mercredi 17 février, une vingtaine de militants de Ghjuventù Libera et de Corsica Libera étaient présents devant le palais de Justice de Bastia pour soutenir Matteu Giona. Le jeune lycéen et porte-parole de Ghjuventù Libera âgé de 17 ans était jugé pour avoir refusé de se soumettre aux tests ADN dans le cadre d’une suspicion de tags.

Après plus d’une heure d’audience il sortait libre du tribunal, condamné mais sans peine judiciaire. « Un soulagement » pour Matteu Giona et ses proches.

Un autre rassemblement samedi 20 février

C’était aussi l’occasion pour les militants de lancer un appel au rassemblement ce samedi 20 février à 13 heures 30 devant la préfecture de Bastia. Pour Alexandra Bischof, vice-présidente de Ghuventù Libera, la mobilisation aura pour but de « remettre sur la table les différentes revendications portées par la majorité nationaliste au pouvoir qui ne trouvent aucun écho auprès de l’Etat ». Le mouvement de jeunes indépendantistes réclame une application des mesures suivantes : libération des prisonniers politiques, mise en place d’un statut de résident corse, un statut fiscal propre à la Corse, la coofficialité de la langue Corse ainsi qu’une autonomie pleine et entière pour l’île.

 

Lutter pour la liberté de chacun

Si la manifestation de samedi revêt surtout un aspect politique, Serena Bartoli, vice-présidente de Ghjuventù Libera et de l’Associu Sulidarita, parle d’une lutte pour la liberté : « c’est aussi une lutte contre le fichage en tout genre que nous portons, pour la liberté de chacun. On se mobilisera toujours contre la répression et le fichage d’individus et on ne s’arrêtera pas temps qu’on n’aura pas eu gain de cause ».