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Bastia : "I Caffetteri" pensent avoir été "entendus et compris" par le préfet de Haute-Corse


Pierre-Manuel Pescetti le Jeudi 8 Avril 2021 à 17:47

Ce jeudi 8 avril une délégation du tout nouveau syndicat professionnel des cafetiers bastiais "I Caffetteri" a été reçue par le préfet de Haute-Corse François Ravier. Au programme une discussion sur des fermetures administratives jugées injustifiées et la préparation de la réouverture des établissements en sortie de crise.



Le préfet de Haute-Corse François Ravier a reçu une délégation du syndicat professionnel "I Caffetteri" à Bastia ce jeudi 8 avril. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Le préfet de Haute-Corse François Ravier a reçu une délégation du syndicat professionnel "I Caffetteri" à Bastia ce jeudi 8 avril. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Après deux heures d’échanges, les représentants des cafetiers bastiais sont sortis satisfaits de leur réunion avec le préfet. « Nous avons eu des échanges positifs et je pense que nous avons été entendus et compris » déclare Dominique Franchi, gérant d’un établissement à Bastia.

À l’origine, ce sont les fermetures de cafés et de bars jugées abusives par les professionnels qui étaient l’objet de cette rencontre. Ils dénonçaient l’utilisation de photographies prises par les forces de l’ordre circulant en voitures banalisées. Images qui servaient ensuite de preuves à un regroupement devant les établissements concernés pour motiver des mises en demeure et des fermetures administratives. C’est surtout la méthode qui dérange. Les cafetiers ont demandé au préfet qu’une autre forme de contrôle soit utilisée comme l’explique Dominique Franchi : « nous voulons que les policiers viennent au plus près des établissements pour constater l’infraction. On ne peut pas se baser sur une photo prise à la volée de trois ou quatre personnes qui attendent leur café ».

Une image arrêtée qui ne traduit que la réalité d’un instant et qui peut être sujette à des erreurs. Le préfet s’est dit ouvert à toute vérification pour que les mesures prises soient justes : « nous allons regarder à nouveau les éléments sur les fermetures signalées et voir si nous avons fait une erreur d’appréciation. Si c’est le cas nous rapporterons la mesure. Mais il faut rappeler que la photographie constitue un élément d’objectivation des faits et vient en appui d’une constatation par les forces de l’ordre, d’un premier avertissement sous la forme d’une mise en demeure avant une deuxième constatation de récidive qui entraîne la fermeture administrative ».

L’espoir d’un retour en arrière sur les sanctions financières

Les cafetiers bastiais ont donc demandé au préfet que les gérants ayant eu une fermeture administrative jugée abusive ne soient pas sanctionnés par la suspension des aides gouvernementales. Sur ce point, François Ravier est resté attentif et a pris l’engagement de faire remonter la demande sans pour autant promettre que cela sera possible : « nous allons regarder comment on peut aussi rapporter les conséquences de cette mesure qui sont la suppression de l’aide pour le mois en cours ».

Se revoir pour anticiper la reprise

Si l’ouverture des bars et des cafés semble n’être plus qu’une chimère pour certains, les principaux concernés s’attellent à préparer la reprise. Des réunions de travail seront donc organisées entre le préfet et le syndicat professionnel pour établir le plan de reprise. Que sera-t-il possible de faire ou non à l’approche des beaux jours ? Une question à laquelle personne n’a de réponse, suspendu aux décisions gouvernementales. Pour le préfet il faut travailler de concert et « partager notre lecture des conditions particulières qui pourraient être édictées et savoir comment on peut rouvrir les terrasses des cafés dans le respect des règles sanitaires ».

Seule certitude, les cafetiers bastiais attendent avec impatience de pouvoir accueillir de nouveau leurs clients sans avoir besoin de jouer la police et de craindre une quelconque sanction. Une véritable épée de Damoclès pour certains établissements qui ont préféré fermer totalement leur établissement plutôt que de se voir signifier une fermeture administrative qu’ils jugeraient « abusive ».