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Bastia - Des fruits de mer de Thau à la manade du Cailar, le comité des fêtes du patrimoine savoure son voyage


le Mardi 14 Octobre 2025 à 14:40

Heureux les membres du comité des fêtes et de l'animation du patrimoine de Bastia qui, rallié de longue date au couvre-chef de leur président Battì Raffalli, ont encore fait un beau voyage. Après Rome, Les Pouilles, les Cinque terre, Berlin la Turquie, la Catalogne ou bien encore Le Tyrol ou les Dolomites - on en on en passe et des meilleurs - ils sont partis il y a quelques jours à la découverte de ce que produit de meilleur notamment l'étang de Thau et le vignoble des Corbières mais aussi apprécier quelques instants à Balaruc -les-Bains ou bien encore du côté du Cailar pour une journée en manade !




Ils étaient plus de 80 Bastiais, fidèles du comité des fêtes du patrimoine, à s’être donné rendez-vous il y a quelques jours pour un nouveau périple entre l'Hérault et l'Aude placé sous le signe de la convivialité, de la culture et du plaisir partagé, dans la pure tradition de ces escapades qui soudent le groupe depuis tant d’années.

Première halte : l’étang de Thau et ses saveurs
Dès leur arrivée, les participants ont plongé dans l’atmosphère languedocienne. Au jardin de la mer et de la ferme marine, le long de l’étang de Thau, les tables s’étaient garnies de coquillages et de vins blancs frais.
À la dégustation d’huîtres et de moules servies à profusion a succédé, une balade sur l'étang. À bord du bateau, une pêcheuse professionnelle déroule son quotidien sans filtre. L'embarcation de Marseillan glisse au milieu des tables ostréicoles ; on voit les cordes, les naissains, les cycles d’élevage. Elle explique comment l’huître et la moule se travaillent, se trient, se protègent. La démonstration remet les idées en place : derrière l’assiette, il y a des mains, des choix, des risques. À quai, la dégustation prend un autre goût : iodé, net, juste.

Canal du Midi : au fil de l’eau
Le lendemain, cap sur le Canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. On embarque sur une péniche basse sur l’eau pour une promenade entre Béziers et Agde. Le moteur ronronne, les platanes qui  subsistent, filent, les conversations s’installent. À chaque écluse, la chorégraphie reprend : amarrage, montée, relâche. Le pilote raconte l’ouvrage, son entretien, les arbres malades, les solutions parfois bancales. On regarde les berges : jardins potagers, péniches habitées parfois baptisées... Corsica avec bandera flottant au vent, , ateliers improvisés. Le canal impose son tempo, lent mais sûr. On sort avec la sensation d’avoir appris à regarder autrement un paysage que trop de gens survolent.
 

Terra Vinea : descente au cœur de la terre et des vins
Le troisième jour, direction Terra Vinea, un site spectaculaire aménagé dans une ancienne mine de gypse à Portel-des-Corbières.
Sous terre, à plus de 80 mètres de profondeur, le groupe a découvert un univers saisissant : galeries illuminées, barriques alignées, sons et lumières retraçant l’histoire du vin dans le sud.
Une visite immersive et sensorielle qui a séduit les participants, ravis de déguster ensuite les crus locaux avant de rejoindre Balaruc-les-Bains, station thermale réputée qui attire quotidiennement plusieurs milliers de curistes. Beaucoup  en ont profité pour apprécier une première expérience thermale qui a apaisé et revitalisé, d’autres pour flâner dans les ruelles ou sur la promenade du bord de mer avec Sète en toile de fond. L’eau chaude, les vapeurs bienfaisantes et l’air marin ont offert un moment de relaxation bienvenue, avant la poursuite du voyage.

Manade : taureaux, guitares et esprit de fête
Le séjour s’est achevé dans une manade du Cailar, au cœur des pâturages où les taureaux noirs règnent en maîtres. Ici les Bastiais ont mesuré la profondeur d’une culture vivante, faite de respect des bêtes, d’attachement à la terre et de passion partagée.
Une immersion authentique dans l’âme de la Camargue. Ainsi, sous un ciel d’un bleu pur, les gardians ont offert une démonstration équestre impressionnante avant que les convives ne s’attablent pour un repas typiquement camarguais, dominé par le taureau sous toutes ses formes.
Très vite, les guitares gitanes et les voix des Gipsy Song ont enflammé la journée. Entre les rythmes endiablés et quelques refrains corses venus s’y mêler, la fête a pris une tournure inoubliable.
Un final vibrant, à l’image du groupe du comité des fêtes du patrimoine : généreux, joyeux, profondément humain.