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Autonomie de la Corse : pour Macron "il n'y aura pas de discussion sans retour à l'ordre"


La rédaction avec AFP le Lundi 4 Avril 2022 à 10:21

Après les violences qui ont eu lieu ce dimanche en marge à la manifestation organisée en hommage à Yvan Colonna, le chef de l'Etat, invité de la matinale de France Inter, a affirmé ce lundi 4 avril qu'en Corse n'y aurait "pas de discussion" sans "retour à l'ordre préalable".



Capture écran France Inter
Capture écran France Inter
"Ce que j'ai vu ce week-end est inacceptable, y compris avec des responsables politiques en tête de cortège", a affirmé Emmanuel Macron sur France Inter ce lundi 4 avril, au lendemain des violents affrontements qui ont eu lieu en marge à une manifestation organisée en hommage à Yvan Colonna.

Le chef de l'Etat a jugé "inacceptables" ces violences et indiqué qu'il n'y aurait "pas de discussion" sans "retour à l'ordre préalable".

 
Une nouvelle manifestation, à laquelle participait notamment le le président conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, s'est déroulée dimanche après-midi à Ajaccio. Elle a dégénéré en violents affrontements entre 150 à 200 jeunes gens, souvent cagoulés et équipés de masques à gaz, et les policiers, tandis que des heurts se produisaient également à Furiani et Bastia.

Selon Emmanuel Macron  l'invité de la matinale de France Inter, l'assassinat d'Yvan Colonna en prison est "grave et inacceptable", mais ce dernier "n'est pas un héros" car "il a été condamné à plusieurs reprises" et fut "le lâche assassin du préfet Érignac" en 1998. "La République ne peut accepter qu'un détenu soit ainsi abattu dans ces conditions par un autre détenu, et c'est pour ça que je prendrai des mesures très claires sur la base des rapports et de l'ensemble des faits qui me seront donnés", a-t-il ajouté.
Mais "le retour à l'ordre est un préalable à toute chose", a prévenu le chef de l'Etat, alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était engagé à ouvrir dès cette semaine des négociations sur "l'ensemble des problématiques corses", dont "l'évolution institutionnelle vers un statut d'autonomie restant à préciser". "Il n'y aura pas de discussion avec des gens qui se comportent comme cela", a affirmé Emmanuel Macron. "Je suis favorable à toute évolution si elle répond aux besoins de la population. C'est pour ça que j'ai toujours dit "il n'y a pas de tabou" mais "l'autonomie n'est pas l'indépendance" et "n'est pas un objectif en soi", a-t-il souligné.