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Ajaccio dépollue le port Charles-Ornano : 30 tonnes de déchets, déjà, extraites


Pierre BERETTI le Vendredi 23 Avril 2021 à 18:04

Dans le cadre d’un projet européen de coopération transfrontalière, la cité impériale a entamé une dépollution du port Charles-Ornano qui vise l’extraction de 100 tonnes de déchets divers ainsi que leur recyclage.



Peau neuve pour les eaux du port Charles Ornano qui après le retrait de « petits »déchets ces dernières semaines a vu les épaves être extraites de ses fonds. 
« Cette action de dépollution s’inscrit dans une démarche globale du projet QUALITIPORTI qui propose de nombreuses actions innovantes pour améliorer la qualité des eaux et des bassins portuaires, a expliqué Caroline Corticchiato, adjointe en charge de la délégation environnement de la Ville d’Ajaccio. 


Cette dépollution a commencé depuis quelques semaines puisque plus de 30 tonnes de déchets ont été extraites par des scaphandriers de l’entreprise Corse appontement maintenance après un diagnostic réalisé par Corsica Diving. On a pu y découvrir divers objets, moteurs, batteries, parasols etc. Aujourd’hui nous passons à la dépollution par l’enlèvement d’épaves de bateaux. A terme notre objectif est d’atteindre l’extraction de 100 tonnes de déchets et d’assurer leur recyclage grâce à la SARL Service Recyclage ». 

Cette action de dépollution a nécessité d’y mettre les moyens financiers. En effet, 130 000 euros ont été dédiée à ce projet. Pour cela, la Ville d’Ajaccio s’est appuyée sur des financements européens dans le cadre d’un projet de coopération transfrontalière QUALIPORTI dont elle est cheffe de file. Ainsi, 85% de l’action n’a pas pesé sur le contribuable ajaccien et a bénéficié de l’appui de l’Europe.
Pour rappel, la majorité municipale a créé à son arrivée aux responsabilités une direction des affaires européennes afin de développer une ingénierie pouvant positionner la cité impériale sur des projets européens. « Le principe de la coopération transfrontalière nous permet aussi de recueillir les expériences de chaque ville portuaire ayant les mêmes problématiques, a rajouté Stéphane Sbraggia, premier adjoint délégué aux affaires portuaires. Cela permet également de développer une dynamique de territoire au-delà du notre et d’avoir un rayonnement méditerranéen sur cette volonté affichée d’intégrer dans les principes de développement des composantes environnementales devenues aujourd’hui incontournables. Nous avons un programme très structuré puisque la première phase a concerné les équipements de capteurs d’analyse d’eau et d’alerte de pollution, aujourd’hui il s’agit de la deuxième phase avec cette action de dépollution effective ». 

(Photos et vidéo Michel Luccioni)