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Ajaccio : La palme du meilleur exploitant de France à Michel Simongiovanni (cinéma Ellipse)


Jean-François Vinciguerra le Mardi 16 Février 2016 à 23:40

C’est une petite révolution dans le monde du 7e art. L’Ellipse, qui vient de fêter sa première année d’existence, vient de recevoir l’une des distinctions les plus prisées du cinéma français : l’exploitation, décernée par Le « Film Français .» Le grand établissement ajaccien, créé par et exploité par Michel Simongiovanni a tenu toutes ses promesses. Raison pour laquelle l’association des distributeurs, séduite par la qualité des installations et surtout la forte progression des entrées, a voulu encourager et récompenser le travail effectué par le jeune exploitant et son personnel



 Ajaccio : La palme du meilleur exploitant de France à Michel Simongiovanni (cinéma Ellipse)
Il est des récompenses qui marquent les esprits. Et forcent le respect ! Il fallait beaucoup de courage et une farouche détermination à Michel Simongiovanni pour se lancer dans cette immense entreprise. La création d’un grand cinéma digne de ce nom avec tout ce que cela comporte de commodités pour accueillir le spectateur. Plusieurs salles, un hall de détente calme, éclairé et serein, une sensation de bien être lorsqu’on y pénètre, un accueil chaleureux comme cela est le cas dans l’établissement des hauts de la rocade. Par les temps qui courent et dans le contexte de ces dernières années, il fallait effectivement posséder la foi qui soulève les montagnes et une sacré dose de passion pour se lancer à corps perdu dans cette réalisation.
 
 
320 000 entrées la première année
Ce défi, Michel Simongiovanni l’a relevé. Il s’est littéralement décarcassé pour mettre en place un complexe tout ce qu’il y a de plus moderne et, fait rarissime, sans la moindre expérience du métier…
Sauf peut-être cette fibre familiale qui, il y a une soixantaine d’années, avait permis à son grand père et à son oncle, Gustave et François Simongiovanni, de tenter l’aventure cinématographique avec l’ouverture du fameux Kallisté qui avait, déjà à l’époque, apporté un plus à la ville qui comptait trois salles obscures avec le Laetitia, le Napoléon et l’Empire.
 

- Du vieux kallisté à l’Ellipse, plus d’un demi-siècle après, les Simongiovanni s’impliquent de nouveau dans le cinéma ?
-
 C’est de l’histoire ancienne mais c’est vrai, sauf que moi je suis parti de zéro, il a fallu apprendre, mesurer, lancer le défi, reproduire un scénario qui s’est passé il y a plusieurs décennies. Avec quelque chose de mieux adapté aujourd’hui.
 
- Avec un petit peu plus d’un an d’exploitation le succès semble probant ?
 - Il l’est ! Lorsque nous avons décidé cela avec mon père, nous avions d’abord tablé sur un éventuel retour des Ajacciens au cinéma. C’était un peu la tendance dans toute la France car de notre côté, nous estimions une première année autour des 200 000 entrées, c’était en tout cas nos prévisions alors très optimistes. Nous avons dépassé les 320 000 entrées en un peu plus d’un an, c’est fantastique, encourageant, motivant, gratifiant dans toute l’acception du terme, bien au-delà de nos espérances. Ajaccio n’avait jamais enregistré de tels chiffres, un tel engouement pour le cinéma. La véritable satisfaction vient du public, de ce qu’il nous renvoie via les réseaux sociaux, de l’estimation de notre travail, des nouveautés apportées tant dans la progression que dans l’animation.
 
- La reconnaissance de la profession est une grande satisfaction ?
C’est grandiose. Obtenir le label « meilleur exploitant de France » est quelque chose qui me paraissait inimaginable après une année d’exploitation de mon établissement. On ne s’attend pas à pareille distinction
 
- Pourquoi ?
C’est simplement la récompense d’une année de travail mais il faut demander cela aux distributeurs qui suivent de très près la marche d’une entreprise. Tous les ans, les grands distributeurs du pays érigent une commission des distributeurs, sélectionnent un certain nombre de cinémas et votent pour élire le meilleur d’entre eux. C’est l’Ellispe qui a été consacré, à ma grande surprise ! Sans doute avaient-ils des éléments probants pour désigner l’Ellipse comme étant le complexe le plus complet, en fonction du lieu, du travail effectué, de la fréquentation bien sûr, de son allure en général. Le fait d’être néophyte dans la profession a sans doute paru essentiel aux distributeurs. C’est un peu la cerise sur le gâteau dans la mesure où c’est la première fois dans la longue histoire de ces trophées qu’un cinéma sort vainqueur au terme d’une année d’exploitation. C’est gratifiant. Programmation, animation, les rapports avec les distributeurs, l’audace d’aller vers un tel projet, sont autant d’arguments qui m’ont été favorables alors même que j’ignorais totalement l’existence de telles récompenses… 
 
- Vous avez forcément rencontré ces gens du cinéma ?
Bien entendu, la remise des Trophées s’est déroulée au mythique grand Rex de Paris. Une cérémonie grandeur nature avec tout ce que l’on peut imaginer de luxe, personnalités, acteurs et distributeurs tous réunis dans ce palace. Je découvrais cela et ça m’a profondément marqué. Je vous avoue sincèrement qu’une telle situation était impensable au terme d’une année d’exploitation mais bon, c’est arrivé et nous en sommes fiers. C’est « le Film Français, »  la bible de l’exploitation du cinéma qui organisait cette cérémonie. Un peu comme les césars pour le cinéma. »


Le regard des professionnels s’est posé sur l’Ellipse, ce complexe né il y a un peu plus d’an an qui s’est parfaitement intégré dans le paysage ajaccien.
Mais le plus important aux yeux de Michel Simongiovanni, c’est le retour du public qui a apprécié le travail réalisé et surtout redonné le goût du cinéma aux nombreux amateurs présents en ville.
Ce qui se passe avant et ce qui est observé après, en matière de cinéma, c’est le principe d’Ellipse !
J.-F. V.