- L'Église catholique est de nouveau ébranlée par un scandale d'abus sexuels. Les aveux du cardinal Ricard, qui a reconnu un comportement répréhensible envers une adolescente de 14 ans, ont bouleversé la communauté épiscopale. Ce nouveau séisme pourrait conduire les fidèles à s'éloigner de l'Église ?
- Évidemment un fait si grave peut provoquer une défiance de la part des fidèles qui peuvent se sentir méprisés et infantilisés. Donc la réaction de défiance, je la comprends. Mais il faut savoir aussi que nous, les évêques, on ne fait pas partie d'un corps de pures et de parfaits. Il y a des failles aussi. Nous aussi, on a été touchés par cet événement, alors moi, ce que je trouve important et crucial de faire, c'est de réparer la confiance chez les fidèles et on la répare si nous-même, en tant que responsables en tant qu'évêques et membres du clergé, on montre l'exemple. C'est à nous et montrer que l'Église a la volonté et a décidé de faire le bien, de réparer le mal et d'éviter tous ces comportements qui sont malheureux, et dans certains cas criminels.
- Sur Vatican News monseigneur Olivier Leborgne, évêque d’Arras et vice-président de la conférence des évêques de France (CEF) s'est dit "effondré" par ce nouveau scandale et à l’issue de l’assemblée plénière de la CEF, qui s’est achevée mardi 8 novembre, a affirmé que les évêques de France ont pris quelques décisions pour aller de l'avant et favoriser la transparence dans le traitement des abus qu'ils sont commis par un évêque. Lesquels ? Quelles décisions ont été prises donc ?
- Déjà l'année dernière on a manifesté la volonté de finir avec ces comportements qui sont fous dans les cas de l'église, parce que nous sommes religieux, donc membres d'un corps spirituel donc commettre des actes graves, tels que des abus sexuels ou des abus de pouvoir, c'est une folie par rapport à la cohérence intellectuelle, spirituelle et morale envers nos fidèles. Donc comme monseigneur Olivier Leborgne, beaucoup d'évêques ont été touchés et bouleversés par cesrévélations. Nous avons ainsi décidé de créer une commission avec des personnes expertes qui vont analyser et ils vont étudier chaque cas. Alors, ce que nous avons remarqué dans un certain nombre de cas, c'est qu'il y a une dispersion et dilution des informations. Alors le fait de créer une commission composée par des experts dans les domaines canonique, juridique, moral et spirituel est un fait positif, car après chaque signalement, cette entité fait un travail d'investigation et recherche pour récolter tous les éléments nécessaires à instruire le dossier. En fonction de toutes les informations récoltées, la CEF pourra évaluer, juger, agir et réagir de manière juste.
- Déjà l'année dernière on a manifesté la volonté de finir avec ces comportements qui sont fous dans les cas de l'église, parce que nous sommes religieux, donc membres d'un corps spirituel donc commettre des actes graves, tels que des abus sexuels ou des abus de pouvoir, c'est une folie par rapport à la cohérence intellectuelle, spirituelle et morale envers nos fidèles. Donc comme monseigneur Olivier Leborgne, beaucoup d'évêques ont été touchés et bouleversés par cesrévélations. Nous avons ainsi décidé de créer une commission avec des personnes expertes qui vont analyser et ils vont étudier chaque cas. Alors, ce que nous avons remarqué dans un certain nombre de cas, c'est qu'il y a une dispersion et dilution des informations. Alors le fait de créer une commission composée par des experts dans les domaines canonique, juridique, moral et spirituel est un fait positif, car après chaque signalement, cette entité fait un travail d'investigation et recherche pour récolter tous les éléments nécessaires à instruire le dossier. En fonction de toutes les informations récoltées, la CEF pourra évaluer, juger, agir et réagir de manière juste.
- En octobre 2021, une semaine après la publication du rapport Sauvé qui estime à 216 000 le nombre de victimes d'un prêtre ou d'un religieux en France depuis 1950, un premier fait remontant aux années soixante-dix aurait déjà été recensé dans l’île. Malgré ce cas, la Corse semble être peu touchée par ces abus sexuels. Y a-t-il eu d'autres signalements sur l'île?
- À la publication du rapport Sauvé, il y a beaucoup de publicité et même le diocèse de Corse a lancé un appel à signaler des comportements inappropriés, des délits ou des abus dans le passé. Nous avons donc eu un signalement, c'est le cas d'un prêtre qui est déjà décédé et la victime a souhaité juste le signaler, sans plus. La personne nous a informés que dans son enfance et adolescence il y a eu ce cas, mais elle n'a pas souhaité aller plus loin dans sa démarche et dénoncer le curé.
Il y a un deuxième cas qu'on a découvert il n'y a pas longtemps d'un curé corse qui a vécu entre les années 40 et jusqu'à sa mort en 1969 aux États-Unis où il a commis des actes. Mais ce prêtre n'a pas commis des actes délictueux ou criminel en Corse. Nous sommes en train de suivre l'affaire.
- L'année dernière, vous aviez déclaré sur nos colonnes que l'Église doit être une maison. Comment, après ces faits, onpeut rétablir la confiance des fidèles insulaire, des parents qui vous confient leurs enfants ?
- Même s’il y a un travail de fond à faire, le clergé de Corse est proche des fidèles et vice-versa et l'ai pu le constater, encore une fois, ces derniers jours. Après le dernier scandale d'abus sexuels rendu public le 7 novembre, j'ai participé à plusieurs célébrations sur l'îleavec beaucoup de monde et les gens ne m'ont pas parlé de ça. En Corse il y a une forme de respect et de confiance. Cela dit, je suis convaincu qu'on ne peut pas passer un vernis rapide sur certains faits, il est important que même l'église de Corse montre sa volonté d'offrir à tous les parents qui nous confient leurs enfants ou des personnes vulnérables, un lieu sur. De dire aux parents "chez nous vos enfants et vous, vous êtes en sécurité". L'église de Corse a la volonté et se donne les moyens de respecter l'intégrité, la dignité de chaque personne, de chaque enfant, de chaque jeune et de chaque personne vulnérable. En Corse aussi nous avons une commission qui travaille sur des dossiers importants liés à l'éducation et à la gestion des faits.
- À la publication du rapport Sauvé, il y a beaucoup de publicité et même le diocèse de Corse a lancé un appel à signaler des comportements inappropriés, des délits ou des abus dans le passé. Nous avons donc eu un signalement, c'est le cas d'un prêtre qui est déjà décédé et la victime a souhaité juste le signaler, sans plus. La personne nous a informés que dans son enfance et adolescence il y a eu ce cas, mais elle n'a pas souhaité aller plus loin dans sa démarche et dénoncer le curé.
Il y a un deuxième cas qu'on a découvert il n'y a pas longtemps d'un curé corse qui a vécu entre les années 40 et jusqu'à sa mort en 1969 aux États-Unis où il a commis des actes. Mais ce prêtre n'a pas commis des actes délictueux ou criminel en Corse. Nous sommes en train de suivre l'affaire.
- L'année dernière, vous aviez déclaré sur nos colonnes que l'Église doit être une maison. Comment, après ces faits, onpeut rétablir la confiance des fidèles insulaire, des parents qui vous confient leurs enfants ?
- Même s’il y a un travail de fond à faire, le clergé de Corse est proche des fidèles et vice-versa et l'ai pu le constater, encore une fois, ces derniers jours. Après le dernier scandale d'abus sexuels rendu public le 7 novembre, j'ai participé à plusieurs célébrations sur l'îleavec beaucoup de monde et les gens ne m'ont pas parlé de ça. En Corse il y a une forme de respect et de confiance. Cela dit, je suis convaincu qu'on ne peut pas passer un vernis rapide sur certains faits, il est important que même l'église de Corse montre sa volonté d'offrir à tous les parents qui nous confient leurs enfants ou des personnes vulnérables, un lieu sur. De dire aux parents "chez nous vos enfants et vous, vous êtes en sécurité". L'église de Corse a la volonté et se donne les moyens de respecter l'intégrité, la dignité de chaque personne, de chaque enfant, de chaque jeune et de chaque personne vulnérable. En Corse aussi nous avons une commission qui travaille sur des dossiers importants liés à l'éducation et à la gestion des faits.
- Quand est-ce que cette commission sera présentée aux Corses ?
- On présentera cette commission composée par des personnes avec des missions différentes au début de l'année prochaine pour expliquer qui on est et ce qu'on fait et quelles sont les actions qu'on met en place pour que les parents nous fassent -confiance quand il nous confient leurs enfants. "Vous nous confiez vos enfants, sachez que nous sommes responsables et que vos enfants sont en sécurité." Nous devons être clairs : les enfants qui nous sont confiés, ils sont là pour recevoir une éducation, pour apprendre des valeurs et non pas pour être détournées ou pour qu'on profite d'eux. Et dans ce domaine là il ne faudra pas être flou, mais l'église devra être claire et cohérente.
- On présentera cette commission composée par des personnes avec des missions différentes au début de l'année prochaine pour expliquer qui on est et ce qu'on fait et quelles sont les actions qu'on met en place pour que les parents nous fassent -confiance quand il nous confient leurs enfants. "Vous nous confiez vos enfants, sachez que nous sommes responsables et que vos enfants sont en sécurité." Nous devons être clairs : les enfants qui nous sont confiés, ils sont là pour recevoir une éducation, pour apprendre des valeurs et non pas pour être détournées ou pour qu'on profite d'eux. Et dans ce domaine là il ne faudra pas être flou, mais l'église devra être claire et cohérente.