À Purettu Brandu, la confrérie de Santa Croce est très active, elle compte une centaine de membres, dont des anciens du village, mais des plus jeunes et aussi des adolescents.
"Notre confrérie existe depuis le XVIe siècle. Sur notre mantiletta (ndlr la petite cape que les confrères portent sur leurs épaules) il y a les insignes de la croix et celle de Saint-Jean de Latran, car le terrain sur lequel ont été bâtis l'église et l'oratoire du village appartenaient au Latran à Rome" explique le président de la confrère, Ghjuvan- Liviu Casalta, qui fait partie de la dizaine de chantres qui a chevillé au corps la tradition de la Semaine sainte.
Pendant ce temps, et particulièrement lors du Triduum, la confrérie honore la Passion du Christ. Le Jeudi saint, à la tombée de la nuit, les confrères accompagnés des fidèles chantent n polyphonie les psaumes de l'office des ténèbres. "Nous avions un peu perdu cette pratique et grâce à Michel Peretti, l'ancien président de notre confrérie, nous avons repris cette tradition, que nous transmettons à notre tour" confie Ghjuvan- Liviu.
Le silence des cloches et le vacarme des crécelles
À Purettu Brandu, l'office des ténèbres débute vers 21 heures, c'est le moment pendant lequel les confrères vont illustrer de leurs chants funèbres la mort du Christ. "Avant l'office, une procession part de la casazza, c'est l'oratoire situé au-dessus de l'église de l'Annunziata, pour rejoindre l'église où onchante et on prie devant u Sepolcru. Ensuite, nous retournons à l'oratoire, et nous procédons à a chjama di i cunfratelli, on appelle tous les membres de la confrérie pour qu'ils payent leur cotisation, en échange on leur donne des canistrelli, c'est une sorte de pain brioché qui a la forme d'un anneau. Après, on ferme les portes de l'oratoire et on peut commencer les ténèbres."
Cet office se compose de 3 psaumes et 3 leçons issues du Livre de Jérémie. Le Miserere et le Benedictus sont les chants consacrés à ce temps liturgique.
A la fin du Benedictus on éteint les derniers cierges de l'autel. L'oratoire est alors plongé dans le noir, les confrères avec leur cagoule remontée sur le front en signe de respect, font du vacarme avec des instruments.
Cette étape de l'office est prégnante, elle symbolise le dernier soupir du Christ, et la métaphore du grand bruit dans l'oratoire annonce le passage biblique quand le voile du Temple se déchire au moment de la mort du Christ. "Entre le Jeudi saint et le dimanche de Pâques, on ne sonne pas les cloches en signe de deuil", explique Ghjuvan-Liviu "et pour marquer la mort du Christ nous faisons un grand vacarme, à l'aide de branches d'agave que l'on tape sur le sol."
Il est dit dans les Évangiles que la mort du Christ s'est accompagnée de bruits effrayants, et chaque année dans le petit oratoire de Purettu Brandu, on assiste à travers l'uffiziu di e tenebre à un temps en marge, en attendant que les cloches résonnent à nouveau.
"Notre confrérie existe depuis le XVIe siècle. Sur notre mantiletta (ndlr la petite cape que les confrères portent sur leurs épaules) il y a les insignes de la croix et celle de Saint-Jean de Latran, car le terrain sur lequel ont été bâtis l'église et l'oratoire du village appartenaient au Latran à Rome" explique le président de la confrère, Ghjuvan- Liviu Casalta, qui fait partie de la dizaine de chantres qui a chevillé au corps la tradition de la Semaine sainte.
Pendant ce temps, et particulièrement lors du Triduum, la confrérie honore la Passion du Christ. Le Jeudi saint, à la tombée de la nuit, les confrères accompagnés des fidèles chantent n polyphonie les psaumes de l'office des ténèbres. "Nous avions un peu perdu cette pratique et grâce à Michel Peretti, l'ancien président de notre confrérie, nous avons repris cette tradition, que nous transmettons à notre tour" confie Ghjuvan- Liviu.
Le silence des cloches et le vacarme des crécelles
À Purettu Brandu, l'office des ténèbres débute vers 21 heures, c'est le moment pendant lequel les confrères vont illustrer de leurs chants funèbres la mort du Christ. "Avant l'office, une procession part de la casazza, c'est l'oratoire situé au-dessus de l'église de l'Annunziata, pour rejoindre l'église où onchante et on prie devant u Sepolcru. Ensuite, nous retournons à l'oratoire, et nous procédons à a chjama di i cunfratelli, on appelle tous les membres de la confrérie pour qu'ils payent leur cotisation, en échange on leur donne des canistrelli, c'est une sorte de pain brioché qui a la forme d'un anneau. Après, on ferme les portes de l'oratoire et on peut commencer les ténèbres."
Cet office se compose de 3 psaumes et 3 leçons issues du Livre de Jérémie. Le Miserere et le Benedictus sont les chants consacrés à ce temps liturgique.
A la fin du Benedictus on éteint les derniers cierges de l'autel. L'oratoire est alors plongé dans le noir, les confrères avec leur cagoule remontée sur le front en signe de respect, font du vacarme avec des instruments.
Cette étape de l'office est prégnante, elle symbolise le dernier soupir du Christ, et la métaphore du grand bruit dans l'oratoire annonce le passage biblique quand le voile du Temple se déchire au moment de la mort du Christ. "Entre le Jeudi saint et le dimanche de Pâques, on ne sonne pas les cloches en signe de deuil", explique Ghjuvan-Liviu "et pour marquer la mort du Christ nous faisons un grand vacarme, à l'aide de branches d'agave que l'on tape sur le sol."
Il est dit dans les Évangiles que la mort du Christ s'est accompagnée de bruits effrayants, et chaque année dans le petit oratoire de Purettu Brandu, on assiste à travers l'uffiziu di e tenebre à un temps en marge, en attendant que les cloches résonnent à nouveau.