L’égalité des chances, l’inclusion. Des termes souvent avancés par l’Éducation nationale. En cette semaine de rentrée scolaire, Rémi-François Paolini, le recteur de l’académie de Corse, a évoqué la question des enfants atteints d’un trouble autistique et leur prise en charge dans les établissements : « C’est un point important qui fait partie du projet académique avec un axe consacré à l’inclusion. 2 000 élèves en Corse sont en situation de handicap, certains ont un trouble lié à l’autisme ».
Pour le recteur d’académie, cette question est suivie avec beaucoup d’attention : « Nous ouvrons cette année en Balagne une unité dédiée aux autistes. L’académie est pleinement mobilisée, c’est un élément de l’égalité des chances ».
Pour autant, si l’académie de Corse met en place de multiples actions et classes spécialisées en faveur de l’inclusion et pour faciliter la scolarité des élèves avec un trouble autistique, associations, parents et syndicats souhaitent plus de moyens.
« Un axe prioritaire »
Pour Fabien Mineo, secrétaire Snuipp-FSU de la Haute-Corse : « Au vu de la surreprésentation des enfants avec un trouble autistique dans le département, cela doit être un axe prioritaire ». Pour le syndicaliste, cela n’est pas toujours le cas, à commencer par le nombre d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) par élève. Celui qui prône un AESH par enfant signale les problématiques liées à la mutualisation : « Un AESH suit parfois trois enfants. Quand ils sont dans la même classe, cela peut aller. Si les élèves se retrouvent chacun dans une classe différente, la personne ne peut pas se multiplier ». Une situation que dénonce également Gisèle, mère d’un enfant autiste et membre active de l’association Notre Bulle de Bonheur, qui milite pour une meilleure prise en charge de l’autisme : « Il est déjà arrivé que des parents repartent de l’école avec leurs enfants autistes faute d’AESH en classe ». La mère de famille explique que : « L’école n’a pas le droit de refuser un enfant, mais le travail devient très vite compliqué, voire impossible pour l’enseignant, s’il n’y a pas une aide. Les parents sont un peu forcés de rejoindre leur domicile avec lui ».
« Une véritable formation et un réel statut pour les AESH »
Pour Fabien Mineo : « Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Il faut recruter suffisamment au lieu de rogner sur les moyens ».
Pour le responsable Snuipp-FSU, le travail mené avec les élèves ne serait que meilleur, tout comme la mise en place d’un véritable statut et d’une véritable formation : « On a un problème récurrent sur les AESH. Elles n’ont pas un statut reconnu, et sont payées avec le salaire de la peur. On demande un véritable statut, pour ne pas avoir un cumul d’activité ».
Il évoque aussi les problèmes rencontrés au moment des affectations : « Avant, c’était mi-juillet qu’il y avait des pré-affectations. Aujourd’hui, on a des affectations pour certains AESH le jour de la rentrée. On peut leur dire : “Vous changez d’établissement.” On les prend pour des pions ». Ce qui n’est pas sans conséquence sur le suivi des élèves autistes, qui peuvent être perturbés par ces changements.
Gisèle, membre de l’association Notre Bulle de Bonheur, soutient à 100 % le travail des AESH et plaide de son côté pour plus de reconnaissance de ce métier, un meilleur salaire et une formation pour éviter de se retrouver à faire du « bricolage ». Une situation qui, si elle s’améliorait, permettrait à la fois aux élèves, aux AESH et aux enseignants d’en sortir gagnants, argumente la mère de famille.
Pour le recteur d’académie, cette question est suivie avec beaucoup d’attention : « Nous ouvrons cette année en Balagne une unité dédiée aux autistes. L’académie est pleinement mobilisée, c’est un élément de l’égalité des chances ».
Pour autant, si l’académie de Corse met en place de multiples actions et classes spécialisées en faveur de l’inclusion et pour faciliter la scolarité des élèves avec un trouble autistique, associations, parents et syndicats souhaitent plus de moyens.
« Un axe prioritaire »
Pour Fabien Mineo, secrétaire Snuipp-FSU de la Haute-Corse : « Au vu de la surreprésentation des enfants avec un trouble autistique dans le département, cela doit être un axe prioritaire ». Pour le syndicaliste, cela n’est pas toujours le cas, à commencer par le nombre d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) par élève. Celui qui prône un AESH par enfant signale les problématiques liées à la mutualisation : « Un AESH suit parfois trois enfants. Quand ils sont dans la même classe, cela peut aller. Si les élèves se retrouvent chacun dans une classe différente, la personne ne peut pas se multiplier ». Une situation que dénonce également Gisèle, mère d’un enfant autiste et membre active de l’association Notre Bulle de Bonheur, qui milite pour une meilleure prise en charge de l’autisme : « Il est déjà arrivé que des parents repartent de l’école avec leurs enfants autistes faute d’AESH en classe ». La mère de famille explique que : « L’école n’a pas le droit de refuser un enfant, mais le travail devient très vite compliqué, voire impossible pour l’enseignant, s’il n’y a pas une aide. Les parents sont un peu forcés de rejoindre leur domicile avec lui ».
« Une véritable formation et un réel statut pour les AESH »
Pour Fabien Mineo : « Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Il faut recruter suffisamment au lieu de rogner sur les moyens ».
Pour le responsable Snuipp-FSU, le travail mené avec les élèves ne serait que meilleur, tout comme la mise en place d’un véritable statut et d’une véritable formation : « On a un problème récurrent sur les AESH. Elles n’ont pas un statut reconnu, et sont payées avec le salaire de la peur. On demande un véritable statut, pour ne pas avoir un cumul d’activité ».
Il évoque aussi les problèmes rencontrés au moment des affectations : « Avant, c’était mi-juillet qu’il y avait des pré-affectations. Aujourd’hui, on a des affectations pour certains AESH le jour de la rentrée. On peut leur dire : “Vous changez d’établissement.” On les prend pour des pions ». Ce qui n’est pas sans conséquence sur le suivi des élèves autistes, qui peuvent être perturbés par ces changements.
Gisèle, membre de l’association Notre Bulle de Bonheur, soutient à 100 % le travail des AESH et plaide de son côté pour plus de reconnaissance de ce métier, un meilleur salaire et une formation pour éviter de se retrouver à faire du « bricolage ». Une situation qui, si elle s’améliorait, permettrait à la fois aux élèves, aux AESH et aux enseignants d’en sortir gagnants, argumente la mère de famille.
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