Morceau choisi de la préface de Paul Silvani
"A la disparition de sa grand’mère, Michel Vergé-Franceschi hérite de trois coffrets de bois clair quasi impossibles à ouvrir. Mais aussi d’un fonds archivistique unique et important : « Trois malles anciennes de vieux papiers de famille remontant aux années 1620, lequel contient un énorme dossier consacré à feu « Tonton Jean » : plus de trois mille cartes postales échangées entre la fin du XIXe siècle et les années trente (dans les trois coffrets hermétiquement clos) ; des lettres en quantité ; des diplômes ; des cartes de visite ; de vieux télégrammes bleus expédiés dans les années 1910; des plans de bataille sur les frontières de l’Est, dans la Meuse ; des coupures et articles de journaux, notamment du « Petit Bastiais » ; de vieilles cartes d’identité ; des livrets militaires, les premiers datant de la guerre de 1870 et des années suivantes ; des photos éparses et des albums bien rangés ; nombre de poèmes et de poésies inédites ; des fleurs séchées semblables à celles des herbiers ; des images de communion colorées, et des livrets scolaires aux couvertures de carton gris ; des ouvrages de prix aux reliures de cuir rouge, vert, bleu et aux tranches d’or ; et même des épées, sabres et uniformes, casoard et gants blancs ; un réveil de campagne en cuivre dans son coffret de cuir vert qui s’ouvre sur deux portes égales sur un beau cadran reste intact : un briquet, un fume-cigarette en ambre ; des boutons d’uniforme…
Peu de choses, remarque philosophiquement l’écrivain, qui se fera le mémorialiste de sa famille, mais suffisamment pour écrire, pour porter témoignage, pour perpétuer le souvenir, non pas seulement d’un homme ou d’une famille mais – et c’est cela le plus important – de toute une génération, d’une mentalité, d’un mode de vie disparus ». C’est cette découverte qui nous vaudra l’extraordinaire récit de l’écrivain, qui n’est pas seulement celui de la vie et de la mort de Jean Baldacci, mais aussi celui de la saga familiale de tous ceux qui l’aimaient, affectueusement cités au fil des pages, et heureusement complétée, in fine, par une iconographie si riche et précise qu’elle se révèle totalement inhabituelle et inattendue dans une œuvre littéraire."
Peu de choses, remarque philosophiquement l’écrivain, qui se fera le mémorialiste de sa famille, mais suffisamment pour écrire, pour porter témoignage, pour perpétuer le souvenir, non pas seulement d’un homme ou d’une famille mais – et c’est cela le plus important – de toute une génération, d’une mentalité, d’un mode de vie disparus ». C’est cette découverte qui nous vaudra l’extraordinaire récit de l’écrivain, qui n’est pas seulement celui de la vie et de la mort de Jean Baldacci, mais aussi celui de la saga familiale de tous ceux qui l’aimaient, affectueusement cités au fil des pages, et heureusement complétée, in fine, par une iconographie si riche et précise qu’elle se révèle totalement inhabituelle et inattendue dans une œuvre littéraire."